LE BARRAGE D'HALSOU EN 1927.
Quelques années après la Grande Guerre, un industriel édifie à Halsou une usine hydro-électrique, avec un barrage en ciment.
Voici ce que rapporta à ce sujet le Bulletin N°12 de la Société des Pêcheurs de la Nive :
"Chronique du barrage d'Halsou.
Nous avions annoncé dans notre dernier bulletin que pour remédier provisoirement à l'obstacle apporté par le barrage à la migration du saumon, son propriétaire, M. Larroulet, avait spontanément offert d'ouvrir les vannes une fois par semaine.
Le 24 janvier, M. l'Ingénieur en Chef du Contrôle des Forces hydrauliques du Sud-Ouest, M. Crescent, accompagné de M. Lachadenède, Conservateur des Eaux et Forêts, vint inspecter le barrage.
Il décida, d'accord avec M. Larroulet, qu'étant donné le non fonctionnement de l'échelle et l'état du barrage, les vannes seraient ouvertes selon un règlement d'eau transmis par le service des Ponts et Chaussées de Bayonne, après essai fait en présence de ce service et de M. Claverie, Inspecteur Principal des Eaux et Forêts.
Il convient ici de bien préciser.
L'échelle est défectueuse pour deux raisons, dont chacune est essentielle et indépendante du type et des caractéristiques.
La première, c'est qu'à la demande expresse de M. Larroulet, l'échelle fut placée près des vannes et que nous avons toujours soutenu, d'accord avec le Service forestier et les riverains, que sa place était au centre du barrage et que ce serait toujours là que viendrait le saumon. L'expérience nous a malheureusement donné raison. La seconde, c'est que le seuil de l'échelle est 25 centimètres plus haut que la côte qu'il devrait avoir, c'est-à-dire qu'au lieu d'une lame de 0 m. 60 d'épaisseur indispensable au fonctionnement de l'échelle Denil, la lame d'eau n'a que 0 m. 40 et qu'il est impossible que l'échelle fonctionne ainsi.
Le relèvement du seuil de l'échelle avait été autorisé à tort en tenant compte du relèvement futur du barrage.
Mais si l'on veut bien se reporter au compte rendu de la réunion du 4 décembre 1926, fait dans notre Bulletin N° 2, page 40, on verra que Chambeau, Conservateur des Eaux et Forêts, M. Roux, Inspecteur, et les représentants de la Société de la Nive, n'ont accepté l'emplacement près des vannes qu'à la prière instante du constructeur du barrage.
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| BULLETIN N12 SOCIETE DES PÊCHEURS DE LA NIVE |

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