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samedi 20 mai 2017

DOLORÈS IBARRURI "LA PASIONARIA" PENDANT LA GUERRE CIVILE ESPAGNOLE (deuxième partie)


"LA PASIONARIA" DU 19 JUILLET 1936 AU 1ER AVRIL 1939.

Dolorès Ibarruri se dépense sans compter durant la Guerre Civile Espagnole.


pays basque avant
DOLORES IBARRURI LA PASIONARIA


La Pasionaria harangue les soldats qui se trouvent dans les casernes de Madrid et elle tente de 

mobiliser les travailleurs dans les usines et d'organiser les femmes dans les quartiers.



Des milliers de personnes viennent écouter dans les meetings celle qui, entre deux réunions, 

deux articles ou deux débats, n'hésite pas à consacrer du temps à une famille en détresse.




Elle lance un appel aux peuples du monde : 

"Aidez-nous à empêcher que la démocratie soit écrasée en Espagne. Si cela devait arriver, cela 

entraînerait inévitablement la guerre".




C'est un appel qui compte, en ces décisives semaines du début de la guerre car le 

Gouvernement Républicain tente par tous les moyens d'acheter des armes.

Des armes qu'ont à profusion les fascistes et qui vont bientôt cruellement manquer aux 

défenseurs de la liberté.

Où trouver ces armes ?

Une délégation officielle espagnole composée de personnalités d'horizons divers se rend à Paris.

Les Croix-de-feu (ligue d'anciens combattants nationalistes français) menacent de dynamiter 

l'hôtel où descend la mission.

Quant au Président de Conseil français, le socialiste, Léon Blum, il annonce aux 

parlementaires espagnols que "la France ne peut pas intervenir", alors que ce qui lui est 

demandé se limite au respect des contrats signés avec Madrid.



"Blum, indiquait la Pasionaria, parlait comme s'il lui était difficile d'articuler.

Il se déclarait pacifiste, affirmait souffrir énormément, mais confirmait la politique de non-

intervention de la France.

Un moment, derrière ses longues mains fines, il se cacha les yeux. Pleurait-il ?

De sa poche gauche, il tira un élégant mouchoir de soie et essuya une larme qu'il n'avait pas."



Pour Dolorès Ibarruri, la France ne se résume pas à Léon Blum.

Le 8 septembre 1936, le Parti Communiste Français organise un grand rassemblement au 

Vel'd'Hiv à Paris.



Elle y prononce une phrase célèbre : "Mieux vaut vivre debout que vivre à genoux."

Sur les murs des villes et des villages de France fleurit le mot d'ordre : "Des canons et des 

avions pour l'Espagne."



De retour à Madrid, la Pasionaria et ses camarades accélèrent le dispositif de défense de la 

capitale.

Elle soutient l'idée selon laquelle il faut créer une armée régulière de la République dotée d'un 

seul drapeau et d'un commandement unique.

Le Président du Gouvernement, Largo Caballero, les anarchistes et les trotskystes estiment, 

eux, que de simples milices suffiront.



Quand Dolorès Ibarruri et les communistes soulignent la nécessité de creuser des tranchées 

pour défendre Madrid, Largo Caballero tergiverse, allant jusqu'à clamer :

"Les miliciens ne peuvent se transformer en taupes".

On voit la Pasionaria aux quatre coins de la capitale madrilène.

Ici, creusant une tranchée avec les habitants d'un quartier ; là, accompagnant Nehru et sa fille 

Indira Gandhi, des écrivains, des poètes tels qu'Ilia Ehrenbourg, Pablo Neruda ou des vedettes 

comme le chanteur noir américain Paul Roberson.





pais vasco antes guerra civil pasionaria
TRANCHEE A MADRID



Le 7 novembre 1936, elle accueille les Brigades Internationales, "des frères venus du monde 

entier défendre la liberté."

Bref moment de joie dans la tragédie, car déjà l'artillerie et l'aviation fasciste pilonnent 

Madrid.

Les mercenaires de Franco, les Junkers de Hitler et les forces motorisées de Mussolini font 

pression sur tous les fronts.

Une situation si précaire que le Gouvernement et le Parlement Espagnols décident de 

transférer leurs services à Valence.



PAYS BASQUE AUTREFOIS
DOLORES IBARRURI SUR LA LIGNE DE FRONT


Durant ces années de guerre, aux côtés de José Diaz, le secrétaire général du Parti Communiste 

Espagnol,  Dolorès Ibarruri se dépense sans compter.

La "Dame en noir" devient l'ennemi numéro un des franquistes et de leurs amis européens.




Une campagne se déchaîne pour tenter de salir son image aux yeux de l'opinion.



En France, le journal fasciste Gringoire écrit :

"Pasionaria, quoique de race espagnole, est un personnage trouble. Ancienne religieuse, elle 

s'est mariée à un défroqué, d'où sa haine pour la religion. Elle s'est rendu célèbre un jour en se 

jetant sur un pauvre curé et en lui sectionnant la veine jugulaire à coups de dents."



La propagande franquiste ne se différencie guère.

Les soldats rebelles prisonniers des Républicains parlent de la Pasionaria avec horreur.

A un groupe d'entre eux, Dolorès Ibarruri demande comment ils imaginent la Pasionaria.

"Ce n'est pas une femme, c'est un fauve", répondent-ils. "Un peu comme moi", interroge-t-elle. 

"Quelle idée, rétorquent les prisonniers. Vous, vous êtes une femme espagnole, une vraie..."




pais vasco antes guerra civil
LA PASIONARIA SUR LE FRONT DE LA GUERRE


Les forces armées de la République ne peuvent contenir les troupes franquistes de plus en plus 

aidées par leurs parrains de Berlin et de Rome.




Devant la gravité de la situation, Dolorès Ibarruri retourne à Paris et s'adresse au monde :


"En Espagne se livrent les premières batailles entre la démocratie et le fascisme qui veut 

étendre ses pouvoirs tentaculaires sur le monde pour étouffer la liberté et le progrès. Notre 

peuple accepte avec orgueil et pleine responsabilité la tâche que l'Histoire lui a réservée. Mais 

il exige qu'on ne l'abandonne pas."






pays basque autrefois
BRIGADES INTERNATIONALES 1937


Les accords de Munich, la capitulation devant Hitler, accélèrent l'isolement de la République.



L'Urss est seule à fournir une aide en avions, en armements divers, en combattants et 

conseillers expérimentés.

Les pressions s'exercent de toutes parts sur le Gouvernement Negrin qui, craignant la 

reconnaissance de  Franco par les pays voisins, décide le retrait des Brigade Internationales.




pays basque autrefois
BRIGADES INTERNATIONALES 1937


Le 28 octobre 1938, Barcelone dit adieu aux volontaires.

C'est alors que la Pasionaria lance ces mots inoubliables :


"Drapeaux d'Espagne, saluez ces héros, inclinez-vous devant ces martyrs.

Mères ! Femmes ! Quand les blessures de la guerre seront cicatrisées, quand le souvenir des 

jours douloureux et sanglants laisseront place à un présent de liberté, de paix et de bien-être, 

quand les rancoeurs seront atténuées, parlez à vos enfants, parlez des hommes des Brigades 

Internationales."



Tandis que Berlin aide Franco à écraser la République Espagnole, l'armée allemande se 

prépare à déferler sur le reste de l'Europe.

Pour Hitler, Madrid, Brunete, Guernica, Jaram constituent aussi un test militaire.

Quant aux volontaires des Brigades Internationales, ils seront de tous les combats  - souvent les 

premiers - pour résister au fascisme.



(Source : https://www.legrandsoir.info/Dolores-Ibarruri-Pasionaria-pour-toujours.html)




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