UNE COURSE CYCLISTE À MAULÉON EN 1912.
Au début du 20ème siècle, les courses cyclistes se développent, au Pays Basque, et en particulier en Soule.
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| COURSE CYCLISTE EN JUILLET 1912 |
Voici ce que rapporta la revue Pyrénoea, le 17 mai 1912 :
"A travers les Pyrénées. Mauléon.
Course de bicyclettes.
Une nouvelle Société cycliste vient de naître à Mauléon sous le nom de Société des Cyclistes Souletins, Président d'honneur : M. A. de Souhy ; Président effectif : M. L. Veïsse.
La jeune Société a organisé l'autre jour sa première course officielle. Connaissant les qualités sportives du Basque, on ne sera pas étonné du grand succès obtenu par cette course.
Depuis le matin, tout Mauléon paraissait en fête. La rue Victor-Hugo était pavoisée comme aux jours de grandes manifestations patriotiques. Au siège social de la Société, café des Sports, on se multipliait de zèle et d'efforts pour le succès de la course. A neuf heures, une députation va cueillir les champions étrangers à la gare. Après reconnaissance et échange de procédés amicaux on est agréablement surpris de voir apparaître, tambours et clairons en tête, la Société des Pupilles qui, spontanément venait offrir ses grâces juvéniles et son entrain pour faire cortège à ses aînés. A 11 heures, les numéros d'ordre étaient distribués et les coureurs, au nombre de 25 environ, précédés de l'auto portant les officiels faisaient le tour de la ville, entraînés par le tapage enragé des sonneries des Pupilles. Puis, devant la maison Lagrave, le signal du départ est donné par le président L. Veïsse.
Pour les débuts, c'était une rude course ! Après quelques tours de roue, les coureurs commençaient à gravir la redoutable côte du col d'Osquiche, une montée de près de huit kilomètres.
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| CYCLISME MAULEON 1912 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Le temps, heureusement, était superbe. Une légère brise du Nord poussait et rafraîchissait agréablement agréablement les épaules des valeureux coureurs, qui, sans une défaillance, arrivent en peloton serré, mené par Darracq, au haut de la côte d'Osquiche.
Sans s'amuser à contempler le merveilleux panorama qui se déroule sous leurs yeux, les champions, se serrant roue à roue, dévalent vers la Navarre, atteignent Larceveau, virent vers St-Palais, brûlent Sauveterre et s'engagent sur la route d'Oloron. Tous les coureurs sont là, se talonnant, tous désireux d'enlever la timbale, chacun redoublant d'efforts pour arracher le 1er prix.
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| CYCLISME MAULEON 1912 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Dans le milieu de la côte de Hoquy, un mulet effaré à l'aspect de l'avalanche humaine qui se précipite vers lui, exécute une série de voltiges plus ou moins savantes, et, résultat désastreux, désagrège le peloton, fait mordre la poussière aux plus valeureux champions et s'érige en Deus ex machina. Il eût suffi d'un bouton sur le nez de Cléopâtre pour changer la face du monde : ici, il n'a fallu rien moins qu'un mulet pour décider des résultats de la course de la S. C. S. La belle harmonie est rompue et les champions s'égrènent.
Cependant le public dans le Café des Sports
Devisait gravement sur les divers records,
Disait des favoris les chances presque égales,
Discutant sur les pneus, les freins et les pédales.
"Tous nos coureurs sont francs : Pas à craindre de truc !
Moi, trois louis sur Darracq ; moi quatre sur Barrucq ;
Cinq sur Montalibet... Chut ! oyez la trompette !
Tout le monde dehors ! La finale s'apprête.
Trois coureurs sont en vue, arrivant tout de go ;
Voyez-les tout au fond du cours Victor-Hugo."
Barrucq est le premier avec trois heures trente,
Double tube Wolber sur de Peugeot la jante.
Garcia vient le second d'une demi-longueur :
A toi, noble "Française" en revient tout l'honneur !
Darracq sur "Alcyon" prend la troisième place ;
Dubroca d'assez loin arrive sur sa trace ;
Duffour et Perrichon, Montalibet, Tournier,
Pegot, etcoetera, jusques au bon dernier.
Le jeune Garcia, dont les jarrets novices avaient gravi la côte d'Osquiche avec huit minutes de retard sur toute la troupe avait si bien pédalé par la suite qu'il était arrivé, comme on l'a vu, bon deuxième. Montalibet, grand favori, culbuté par le malencontreux mulet, s'était blessé gravement au genou, avait crevé son pneu, était arrivé cinquième, après un long arrêt : honneur à ces deux jeunes champions ! Montalibet avait mené presque toute la course.
Le Président d'honneur, M. A. de Souhy, avait prêté son auto aux commissaires et avait lui-même suivi toute la course, le Dr J. Heugas étant le médecin officiel en cas d'accidents. M. Carlos Diez, beau-frère de Souhy, s'était chargé de prendre les différents clichés. C'est à son obligeance que nous devons ceux qui ornent ces lignes.
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| CYCLISME MAULEON 1912 PAYS BASQUE D'ANTAN |
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