LE LABORATOIRE HYDRO-DYNAMIQUE MARIN DE BIARRITZ EN 1934.
A partir de 1929, l'ingénieur Paul Grasset essaya d'exploiter l'énergie des vagues à Biarritz pour produire de l'électricité à moindre coût.
Voici ce que rapporta à ce sujet Paul Grasset dans le bulletin de la Société des sciences, arts &
lettres de Bayonne, le 1er juillet 1934 :
"VIII Fonctionnement du Bélier-Siphon Maritime à Chambre Barométrique.
... Comme le montre le dessin schématique du Bélier-Siphon Maritime à chambre barométrique que nous vous présentons, on pourrait établir derrière les digues des avants-ports tels que ceux de Boulogne, du Havre, de La Pallice, de Casablanca, et... des terre-pleins intérieurs à la digue où pourraient être construits des Usines de captation de l'énergie de la Houle. L'impulsion serait prise directement du large et l'échappement se ferait à l'intérieur des digues.
On utiliserait ainsi les infrastructures existantes, et l'énergie ainsi produite trouverait déjà dans le port lui-même un important débouché pour sa propre exploitation et pour les besoins industriels locaux.
L'économie résultant de l'utilisation des infrastructures existantes ne réside pas seulement dans le fait de l'emploi d'une assiste solide des constructions qui se trouvent déjà établies, mais elle consiste surtout dans le fait qu'en prenant l'énergie de la Mer le plus en avant possible vers le large, là où elle ne s'est pas encore en partie dissipée contre les obstacles des fonds rocheux qui constituent certaines côtes, et où la houle possède le maximum de sa puissance, une même dimension d'une Unité d'installation fournira une plus grande quantité d'énergie qu'une autre semblable, établie dans un endroit moins favorable à ce point de vue. Le nombre d'unités d'installations devant fournir une puissance donnée, sera, par conséquent moindre dans un cas que dans l'autre.
Nous parlons, ici, d'Unités d'Installations, c'est qu'ici, en effet, le problème de l'aménagement d'une grande Centrale d'énergie marine produite par le système que nous préconisons, ne peut pas être traité par une augmentation de la dimension du type général de l'installation, formée d'une seule unité, mais de grandeur variable, comme les installations des Marées-Motrices, par exemple.
L'emploi du procédé d'utilisation des forces de la houle par Béliers Marins, implique une dimension optima du type qui sera adopté dans la pratique industrielle, et que l'expérience déterminera. Il s'établira donc une sorte de standardisation analogue à celle qui s'emploie dans les voitures automobiles, les bicyclettes, etc... comme aussi cela se pratique dans les grandes centrales thermiques où la puissance globale de l'Usine est fournie par des batteries de chaudières, accolées en nombre variable.
Ce fractionnement de la puissance demandée en unités standardisées offre les avantages économiques suivants : 1° Il rend possible une construction en série, par conséquent à bon marché, des appareils principaux ; 2° Il permet l'extension indéfinie de l'Usine quand les débouchés viennent à augmenter, par l'addition successive d'éléments nouveaux, sans être obligé de construire en plus grand, que les besoins du moment, en vue de l'avenir ; 3° Les perfectionnements ultérieurs du type-unité de puissance peuvent toujours être adoptés sans se trouver dans l'obligation de faire des changements, souvent impossibles à réaliser, dans de grandes installations de type unique.
IX. La Station Hydro-Dynamique de Biarritz. La nécessité du Laboratoire Hydro-Dynamique Marin, pour réaliser la Mesure Expérimentale des Forces de la Mer.
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COUPE PAR L'AXE DE LA CONDUITE D'ADDUCTION D'UN BELIER-SIPHON A CHAMBRE BAROMETRIQUE |
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