LE DÉCÈS D'HENRY O'SHEA EN SEPTEMBRE 1905.
En septembre 1905, meurt Henri O'Shea, amoureux de longue date du Pays Basque Nord et de Biarritz, en particulier.
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Voici ce que rapporta à son sujet le Journal des débats politiques et littéraires, en date du 24
septembre 1905 :
"M. Henri O'Shea.
La ville de Biarritz vient de perdre un des hommes qui l'aimaient le mieux et qui lui ont rendu le plus de services, M. Henri O'Shea.
D'origine irlandaise, la famille O'Shea s'était établie en Espagne. M. Henri O'Shea y est né ; il a même servi dans la diplomatie espagnole pendant quelques années. Mais il a passé sa première jeunesse à Biarritz, et il n'a pas cessé, pendant toute sa vie, d'avoir une préférence marquée pour cet admirable coin de la France auquel tous ses goûts l'attachaient.
Il était devenu citoyen de Biarritz en fait, avant de devenir citoyen français en droit, ce qui était d'ailleurs un de ses plus chers désirs. Son mariage, qui l'avait introduit-dans la famille de Montebello, l'avait déjà rendu à demi notre compatriote. Il ne le devint définitivement que dans ses dernières années et fut nommé aussitôt conseiller municipal.
Ce titre lui était bien du, car nul n'avait contribué plus que lui au développement de Biarritz. Il y avait fondé le British Club, la Biarritz-Association, la Société d'acclimatation du golfe de Gascogne, la Société des amis des arts de Bayonne-Biarritz, sans parler des nombreux congrès dont il avait pris l'initiative.
Cependant, aux dernières élections, il ne fut pas réélu conseiller municipal. Ce titre, auquel se bornait son ambition, lui a été enlevé parce qu'il était libéral et qu'il avait désapprouvé les excès de la politique jacobine, notamment les atteintes portées à la liberté de l'enseignement par l'expulsion des congrégations enseignantes. M. O'Shea avait une âme religieuse : il a trouvé dans sa conscience de faciles consolations.
Mais son dévouement aux intérêts de Biarritz n'a rempli qu'une partie de son activité. Il avait un esprit naturellement distingué, auquel une grande culture avait encore beaucoup ajouté ! Il était érudit, artiste, critique pénétrant, écrivain délicat.
Il a quelquefois collaboré à notre journal, dont il partageait les sentiments et les idées, et auquel il est toujours resté fidèle. Son œuvre ne laisse pas d'être considérable.
Nous rappellerons la Tombe basque, la Maison basque, son Traité sur la couleur, de nombreux Guides à Pau, à Biarritz, en Espagne, en Suisse, qui ont été traduits en espagnol et en anglais, enfin son Guide du musée du Louvre, si justement apprécié des connaisseurs.
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