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dimanche 3 décembre 2023

ABENDUAK 3 : EUSKARAREN EGUNA / 3 DÉCEMBRE : JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA LANGUE BASQUE

 

ABENDUAK 3 : EUSKARAREN EGUNA.

3 DÉCEMBRE : JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA LANGUE BASQUE.


La Journée internationale de la langue basque (Euskararen Nazioarteko Eguna) a été instaurée en 1949 par la Société d'études basques et a pour objectif de proclamer l'universalité de la langue basque.


pays basque autrefois fable euskara langue la fontaine
LA FONTAINAREN ALEGHIA-BERHEZIAK NEURT-HITZEZ
JB ARCHU 1848



A ce sujet, j'ai déjà publié plusieurs articles, le 3 décembre 2020 , le 3 décembre 2021 et le

décembre 2022.



Voici aujourd'hui quelques fables de La Fontaine, traduites en Basque par J.-B. Archu, Bachelier 

ès-lettres, instituteur du degré supérieur, en 1848 (La Fontainaren, Aleghia-Berheziak, neurt-

hitzez, Franzesetik Uskaria Itzuliak, J.-B. Archu, Skolazaliak).



pays basque autrefois fable euskara
FABLES LA FONTAINE
JB ARCHU 1848

"5° Biga, ahunza et ardia lehoarokin.


"Bigak, ahunzak eta hoien

Ahizpa ardiak,

Lehoareki behin

Hitzeman zuten

Ezarteko botin 

Bere galziak

Eta irabaziak.



Oreinbat atzamana zen izan

Ahunzaren zephoan.

Bere laguner ahunzak

Igorten du berria.

Lagunak jin ondoan,

Lehoaren aztaparrak

Eghiten du kontia.

Lau ghira, dio lehoak,

Jàteko honen.



Lau zathitan oreina du ezarten,

Eta lehen puska, bere beghiratzen.

Hau enia da, deie erraiten,

Zeren bainiz erreghe lehoa deitzen,

Nihor hortakoz eztu hilzik erranen.

Bigherrena zuzenez enia dago,

Ziek beno bainiz azkarago.

Pherestiena bezala, hirurgarena nahidut uken ;

Eta nihork ere laugarena badu honkitzen,

Behala dut ithotzen."


La génisse, la chèvre et la brebis en société avec le lion.


"La génisse, la chèvre, et leur soeur la brebis,

Avec un fier lion, seigneur du voisinage

Firent société, dit-on, au temps jadis,

Et mirent en commun le gain et le dommage.

Dans les lacs de la chèvre un cerf se trouva pris.

Vers ses associés aussitôt elle envoie.


Eux venus, le lion par ses ongles compta,

Et dit : Nous sommes quatre à partager la proie.

Puis en autant de parts le cerf il dépeça ;

Prit pour lui la première, en qualité de sire.

Elle doit être à moi, dit-il ; et la raison , 

C'est que je m'appelle lion :

A cela l'on n'a rien à dire.



La seconde, par droit, me doit échoir encor :

Ce droit, vous le savez, c'est le droit du plus fort.

Comme le plus vaillant, je prétends la troisième.

Si quelqu'une de vous touche à la quatrième,

Je l'étranglerai tout d'abord."



pays basque autrefois fable euskara langue la fontaine
FABLE DE LA FONTAINE
LA GENISSE, LA CHEVRE ET LA BREBIS
EN SOCIETE AVEC LE LION


Hiriko arathoa eta kampoko arathoa.


"Behin hiriko arathoaren etchera

Kampoko arathoa kumitatia izan zen

Tchorizko apairu batetara,

Biak adichkide hon beitziren.

Turkia oihalbaten gainen

Apairia hedaturik izan zen.



Eztut erranen zer bizia

Adichkide hoiek eghin zuten.

Hona zen apairia

Deusit menx etzuten.



Barazkariaren erdian

Amurratiak izan zian.

Borthan herox bat dute, enzuten ;

Behala adichkide hoiek barnia husten,

Eta laster eghiten.



Herotxa da ichiltzen.

Akaba dezagun apairia,

Dio hiritarrak.

— Egunko badizugu asia,

Dio kampotarrak,

Bihar ene etchera zira jinen,

Ezteizut hain apairu ederra emanen,

Bena herotxik eztuzu enzunen.

Adio arren, enuzu mengoa plazeren

Loxareki hartzen direnen."



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FABLE DE LA FONTAINE : LE RAT DE VILLE ET LE RAT DES CHAMPS



Le rat de ville et le rat des champs.


"Autrefois le rat de ville

Invita le rat des champs,

D'une façon fort civile,

A des reliefs d'ortolans.

Sur un tapis de Turquie

Le couvert se trouva mis.




Je laisse à penser la vie

Que firent ces deux amis.

Le régal fut fort honnête ;

Rien ne manquant au festin :

Mais quelqu'un troubla la fête

Pendant qu'ils étaient en train.

A la porte de la salle

Ils entendirent du bruit :

Le rat de ville détale ;

Son camarade le suit.

Le bruit cesse, on se retire :

Rats en campagne aussitôt ;

Et le citadin de dire :

Achevons tout nôtre rôt.

C'est assez, dit le rustique ;

Demain vous viendrez chez moi.

Ce n'est pas que je me pique

De tous vos festins de roi.

Mais rien ne vient m'interrompre ;

Je mange tout à loisir.

Adieu donc. Fi du plaisir

Que la crainte peut corrompre !"


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FABLE DE LA FONTAINE
LE RAT DE VILLE ET LE RAT DES CHAMPS



Oxoa eta achuria.



Azkharenaren arrazoa bethi da hobena

Ikhussiren dugu berhala.

Achuribat ari zen edaten

Errekabaten urretik.




Oxobat barurik

Hara da jiten,

Gossiak deithurik.

Ahalkegabia, 

Zertako ene edaria,

Dun thurbusten ?

Dio oxoak bere khechian,

Zehaturik iz izanen.

— Jauna, dio achuriak,

Etzitiela, othoi, egon samurrian,

Eztitit urrian hoinak ;

Soizu, banoazu edatez

Hoghei urhatxez

Zu baino beherago,

Eta zure edaria,

Segurki duzu eghia,

Eztit niholere thurbusten.

Thurbusten dun, dio gorago

Abere gaitz horrek,

Eta badakinat joandcn urthian,

Zuhain baten azpian,

Nitzaz hinzala gaizki minzatzen,

— Nolaz ?.... Enunduzun sorthurik,

Ene ama orano dit egoskitzen,

Erraiten dero achurik.

— Hik ezpadun erran, hire anaiek —

Eztit anaierik. — Beraz hire askaziek.

Enaizie hambat maithatzen

Ziek, zien arzainek,

Eta horek ;

Badakinat, bena nun mendekaturen.

Ordian oihanialat du eramaiten,

Eta hortz ederrez han jaten.



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FABLE DE LA FONTAINE : LE LOUP ET L'AGNEAU



Le loup et l'agneau.



La raison du plus fort est toujours la meilleure

Nous l'allons montrer tout à l'heure.




Un agneau se désaltérait

Dans le courant d'une onde pure.

Un loup survient à jeun, qui cherchait aventure,

Et que la faim en ces lieux attirait.




Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?

Dit cet animal plein de rage :

Tu seras châtié de ta témérité.




Sire, répond l'agneau, que votre majesté

Ne se mette pas en colère ;

Pais plutôt qu'elle considère

Que je me vas désaltérant

dans le courant

Plus de vingt pas au-dessous d'elle,

Et que, par conséquent, en aucune façon

Je ne puis troubler sa boisson.




Tu la troubles, reprit cette bête cruelle ;

Et je sais que de moi tu médis l'an passé.

—Comment l'aurais-je fait, si je n'étais pas né ?

Reprit l'agneau, je tète encor ma mère.

— Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.

— Je n'en ai point.— C'est donc quelqu'un des tiens ;

Car vous ne m'épargnez guère,

Vous, vos bergers, et vos chiens.

On me l'a dit : il faut que je me venge.

Là-dessus, au fond des forêts

Le loup l'emporte et puis le mange,

Sans autre forme de procès."



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FABLE DE LA FONTAINE
LE LOUP ET L'AGNEAU



Haritza eta kanabera.


Kanaberari haritzak

Behin erran zeion :

Ezteizu zuri Gainkoak

Eman sortze eta indar hon.




Erreghechopitbat

Zuretzat

Karga handia duzu.

Naturak oghen dizu.

Aizen haur tchipiennek,

Urrari irri eghineraziek,

Deizie buria aphalerazten.




Gure belarak, Ahuñe bezain gora,

Ekiaren leinhurak ditizu baratzen,

Tempestak ère bai gahaitzen.

Oro zurezat ditzu hegora ; 

Guziak iphar zitatzut iduritzen.

Oraïno sortbazinte ene osto pian,

Nonbait, ene zain hoien artian,

Zoinez betitut bazterak estalzen,

Etzunuke zuk hainbeste minik ;

Beghira zinzaket tempestatik.

Bainan kasik bethi zira sortzen

Urraren ondoetan,

Aiziaren lurretan.




Natura zurezat ezta chuchena,

Eghiazki, baina bai amaizuna.

Zure pietate hau, dero zuhatzak,

Emaiten deizu, arauz, zure bihotz honak ;

Bena ezazula ukan anxiarik

Aizen eztit zuk beno loxarik.




Baniz ere aphalzen

Enuzu ni hausten.




Oraïdano aizen kolpu izigarriari

Lerdenik etcheki duzu zuk bizkarra,

Erakutxi ere zer duzun indarra ;

Bena biak ghitien beha urhenziari.

Zutelarik hitz hoiek erraiten

Zeru zolatik khechu da jiten

Orroaz, odei sabelian

Hegoaren seme ghehiena.

Azkharena baiere gaiztoena.



Ordian

Zuhainac azkhar du etchekitzen ;

Zuhatzak buria du aphalzen ;

Bere indarrak dutu hegoak doblatzen,

Erroz gora aldiz aurthikitzen

Buruz kasik joiten zuena zelia

Zankoz ere bai ifernia.



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FABLE DE LA FONTAINE : LE CHÊNE ET LE ROSEAU



Le chêne et le roseau.


Le chêne un jour dit au roseau :

Vous avez bien sujet d'accuser la nature ;

Un roitelet pour vous est un pesant fardeau :

Le moindre vent qui d'aventure

Fait rider la face de l'eau,

Vous oblige à baisser là tête ;

Cependant que mon front au Caucase pareil,

Non content d'arrêter les rayons du soleil,

Brave l'effort de la tempête.



Tout vous est aquilon, tout me semble zéphir.

Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage

Dont je couvre le voisinage,

Vous n'auriez pas tant à souffrir ; 



Je vous défendrais de l'orage :



Mais vous naissez le plus souvent

Sur les humides bords du royaume du vent.



La nature envers vous me semble bien injuste.



Votre compassion, lui répondit l'arbuste,

Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci ;

Les vents me sont moins qu'à vous redoutables ;

Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici,

Contre leurs coups épouvantables,

Résisté sans courber le dos ;



Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots,

Du bout de l'horizon accourt avec furie

Le plus terrible des enfants

Que le nord eût portés jusque-là dans ses flancs.



L'arbre tient bon ; le roseau plie.



Le vent redouble ses efforts,

Et fait si bien qu'il déracine

Celui de qui la tête au ciel était voisine ,

Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts."




pays basque autrefois fable euskara langue la fontaine
FABLE DE LA FONTAINE : LE CHÊNE ET LE ROSEAU
EN ESPERANTO



A suivre...



Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.

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