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jeudi 21 décembre 2023

L'AÉRODROME DE PARME EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1925 (deuxième partie)

L'AÉRODROME DE PARME EN 1925.



L'aéroport de Biarritz-Parme est actuellement implanté sur le plateau de Parme, un terrain de 29 hectares acquis en 1922 par le Conseil Général des Basses-Pyrénées.



pays basque autrefois labourd aérodrome brindos anglet
PLAN DE BIARRITZ 1922
PAYS BASQUE D'ANTAN




Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans 

plusieurs éditions :



  • le 7 avril 1925 :

"L’Aviation dans la Région. 

L’aérodrome de Parme.

L’échange de vues entre entre M. Le Barillier et M. Eynac.



homme politique france 1925 ministre air sous-secrétaire
LAURENT EYNAC
SOUS-SECRETAIRE D'ETAT A L'AERONAUTIQUE
ET AUX TRANSPORTS AERIENS DE 1921 A 1926


maire homme politique pays basque
ALBERT LE BARILLIER SENATEUR MAIRE D'ANGLET
PAYS BASQUE D'ANTAN


On s’est occupé dimanche dernier, au Sénat — car nos excellents sénateurs travaillent, à leur tour, le dimanche afin de hâter la discussion du budget — de l’aviation dans notre région. La veille, au Palais d’hiver, à Pau, M. Louis Valeton, ancien commandant d’escadrille, secrétaire générai du Comité aéronautique du Sud-Ouest en avait également parlé. 



Au Sénat, M. Le Barillier a posé une question au sous-secrétaire d'Etat à l'aviation, touchant l’utilisation de l’aérodrome de Parme, près de Biarritz. A Pau, M. Valeton a demandé la déviation de la ligne aérienne vers l’Espagne et le Maroc par Pau. 




Voici en quels termes M. le sénateur Le Barillier s’est exprimé, au Luxembourg : 


Monsieur le ministre, je tiens très simplement à vous entretenir du champ d'aviation de Parme-Anglet, près de Biarritz


Je sais, pour l’avoir éprouvé souvent, quel intérêt vous portez a la création de ce champ d'aviation, de cette station aéronautique. Vous m'avez donné des détails sur son organisation ; déjà d'importants travaux ont été entrepris. 


Vous savez que, de mon côté, je me suis employé autant que possible à vous faciliter la création de cette station aéronautique. Mais les travaux qui avaient été entrepris là-bas me semblent arrêtés. Je me permets de vous demander où en est la question et ce que vous croyez devoir faire le plus rapidement possible. (Très bien ! très bien) 



M. Laurent Eynac, sous-secrétaire d'Etat à l'aviation, a pris la parole pour répondre a la fois à M. Buhan qui avait demandé la création d’un grand port aérien à Bordeaux et à M. Le Barillier, à propos de l’aérodrome de Parme. 



Après avoir dit quelles raisons avaient amené la direction des services aéronautiques à faire passer les lignes vers l’Algérie par Toulouse, M. Laurent Eynac a poursuivi en ces termes ces explications : 


En ce qui concerne la question dont M. Buhan est venu ici nous entretenir, celle de Bordeaux port aérien, je m'empresse de donner à l'honorable sénateur les assurances qu’il est venu demander à cette tribune ; il n'est pas possible de créer un monopole au bénéfice d'aucune ville. Il est certain que Bordeaux est appelé — et je l'ai dit et écrit à diverses reprises — par son importance ferroviaire et maritime, par sa position sur l'Atlantique, à jouer un rôle extrêmement important dans la navigation aérienne marchande, qui ne connaîtra pas d'autre loi que les lois générales du transport public et du trafic général. 


Il n’est pas douteux que, là où il y a du commerce et des passagers, la navigation aérienne doit venir prendre clientèle et fret. Bordeaux, placé au bord de l’Atlantique dans des conditions particulièrement avantageuses, est appelé à prendre une importance considérable, non pas seulement dans l'avenir pour les grandes lignes d'hydravions vers l'Atlantique, mais même d'une façon plus rapprochée pour les parcours que nous avons déjà étudiés et qui passeront par Madrid, notamment, et le centre de l'Espagne ; pour les trajets aussi vers Lisbonne. 


En ce qui concerne le parcours vers Madrid, je réponds à la fois aux questions qui m'ont été posées par l’honorable M. Buhan et par l'honorable M. Le Barillier. Nous avons préparé à Bordeaux un port aérien et, près de Biarritz, un terrain d’escale dont les travaux, en effet, n'ont pas été poussés très rapidement dans ces derniers temps, par suite du resserrement des crédits, mais ont été engagés et seront assez rapidement terminés pour permettre l'exécution des essais pratiques que réclamait M. le sénateur Buhan et que nous sommes décidés à prévoir dans le projet du budget prochain. ( Très bien ! très bien !) 


En outre, pour répondre complètement à la question qui m'a été posée, je suis tout à fait décidé à considérer qu'une ville comme Bordeaux, avec les nombreuses ressources qu'elle comprend, doit jouer son rôle dans l'organisation de la décentralisation aéronautique, d'un intérêt si grave et si important. M. le sénateur Buhan sait déjà qu'il existe à Bordeaux un centre d'entrainement de pilotes civils et une école de pilotage, que certaines industries de cette ville, en particulier des firmes métallurgiques, se sont tournées vers les fabrications d'aviation. Je suis prêt à les encourager et ce n'est pas une formule, puisque j'ai déjà contracté avec certaines de ces industries. C'est dire que Bordeaux a sa place toute marquée dans l'effort de l'aéronautique marchande, comme dans notre organisation technique et industrielle. Mais il est évident que nous sommes actuellement encore à la période de l’établissement des programmes de la préparation de ce grand réseau aérien dont les développements très rapides, à mon sens, iront porter au loin nos intérêts et nos idées, nos courriers et notre idéal. (Vifs applaudissements). 



Les déclarations de M. Laurent Eynac sont intéressantes pour ce qu'elles nous permettent d'espérer en ce qui concerne la ligne aérienne Paris-Bordeaux-Biarritz-Madrid, voie naturelle et toute indiquée — autrement indique que celle de Pau."


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 QUINZAINE AERONAUTIQUE TOURISTIQUE ET POSTALE
BIARRITZ 1936


  • le 9 juillet 1925, sous la plume de Léon Sylvain :

"L'Aérodrome de Parme. 

Les adhésions au vœu de M. Jean de l’Espée.

Il faut que Parme soit une escale. 



Nous annoncions récemment que M. Jean de l’Espée, directeur du Courrier de Bayonne avait formulé le désir, auprès des pouvoirs publics et de nos représentants parlementaires, que les travaux de mise en état de l’aérodrome de Parme, fussent promptement achevés. 



Il y a quelques jours, M. Garat, député, écrivait à M. de I’Espée qu’il allait appuyer ce vœu auprès du ministre compétent. M. Castagnet vient d’adresser, à son tour, au directeur de notre excellent confrère, la lettre que nous reproduisons ci-dessous : 


M. Jean de l'Espée a reçu de M. Castagnet, député des Basses-Pyrénées, cette lettre : 


Monsieur le Directeur, 


La question que vous me signalez par votre lettre du 23 juin a eu toute mon attention. Il est désirable dans l'intérêt de l'aviation en général et de la prospérité de notre région, que les travaux de l'aérodrome de Parme soient promptement achevés. 


Les démarches qui sont faites à la suite de votre intéressant appel, par les parlementaires des Basses-Pyrénées, auprès du Sous-Secrétaire d'Etat pour l'aéronautique, aboutiront, j'en suis assuré, à un résultat favorable. 


Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l'expression de mes sentiments distingués. 


Signé : Castagnet. 



Ainsi donc les bonnes volontés parlementaires ne font pas défaut. 



Faut-il rappeler qu'il y a quelques mois, M. Le Barillier, sénateur-maire d’Anglet, nous disait de son côté, dans un article que nous publiions alors et où nous ne pouvions manquer de l’approuver qu’il fallait se hâter de mettre en état l’aérodrome de Parme. 



Ni lui ni nous ne nous placions alors exactement sur le même terrain que M. Jean de l’Espée, qui demande que des essais d'avions, publics et fréquents aient lieu, sur l'aérodrome de Parme. Nous nous préoccupions surtout de l’aménagement de l’escale que nous considérons comme indispensable, entre Biarritz et Bayonne, de la grande ligne de Bordeaux en Espagne et en Afrique. 



Mais aussi bien le but est-il identique : aménagement complet de cet aérodrome dans un délai très rapproché. 



Et nous souhaitons, d’accord avec M. Jean de l’Espée, qu’une solution conforme à ce désir intervienne sous peu."




pays basque autrefois aviation labourd aéroport
AERODROME DE PARME 1928
PAYS BASQUE D'ANTAN



A suivre...






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