FOIRES ET MARCHÉS AU PAYS BASQUE EN 1900

MULTIPLICITÉ DES FOIRES ET DES MARCHÉS AU PAYS BASQUE AUTREFOIS.

La prépondérance en Euskal Herria des modes de vie ruraux a eu pour conséquence la multiplicité des foires et des marchés.

RUE MONTANTE HASPARREN 
PAYS BASQUE D'ANTAN

Ceux-ci constituent pour les paysans basques une attraction dont ils sont friands, même s'ils 

n'ont pas grand chose à vendre ou à acheter.

Certaines de ces institutions remontent loin dans le passé. Bayonne eut sa foire établie dès 

1237 par Henri III d'Angleterre. Le marché hebdomadaire daterait à son tour de 1483. 

Le plus ancien et le plus célèbre marché du Pays Basque paraît avoir été celui de Garris en 

Basse-Navarre. Il existe en effet depuis le 12ème Siècle . 

La notoriété de ce marché était telle  que le vacarme de la Foire de Garris était un terme de 

comparaison proverbial.

Marché ST PALAIS
PAYS BASQUE AUTREFOIS

Ce sont le marché et la foire accordés à Saint-Palais par Lettres Patentes de Jean 

d'Aragon, en 1462, qui ont peu à peu supplanté presque entièrement Garris.

Marché ST PALAIS
PAYS BASQUE AUTREFOIS

Au 18ème Siècle surtout, il y eut une grande émulation entre les paroisses du Pays Basque qui 

cherchaient presque toutes à obtenir l'autorisation d'un marché et se disputaient les jours 

vacants. 

Marché ST JEAN PIED DE PORT
PAYS BASQUE AUTREFOIS

Certaines foires annuelles avaient ainsi  leurs spécialités : 

• Bayonne le jambon

• Hélette les chevaux

• Espelette les pottok

• Irissarry les moutons

Certaines perdurent encore de nos jours.

Marché d'IRUN
PAYS BASQUE AUTREFOIS

L'autre côté de la frontière aussi, dans beaucoup de villages, ont lieu également des marchés, 

par exemple Irun, Saint-Sébastien (Donostia) ou Tolosa, en Guipuscoa.

Marché ST SEBASTIEN (DONOSTIA)
PAYS BASQUE AUTREFOIS

Marché de TOLOSA
PAYS BASQUE AUTREFOIS

Foires et marchés, jadis et même naguère, ne se terminaient pas toujours sans quelque 

tumulte ; faute de quoi le plaisir n'eût pas été complet. Le Dr Jaureguiberry rapportait 

ce mot final d'un savoureux dialogue entre un paysan souletin revenant de Tardets et son 

vieux père resté au logis :

"Izan deia phanpaka ? Y a-t-il eu bataille au makila ?

Ez, aita, ez !  Non, père, non !

Le vieux hochait alors de la tête :

"Ordian merkatu tcharra (txarra) ! Triste marché alors !"

(Source : "Les Basques" de Philippe Veyrin)

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