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dimanche 28 novembre 2021

LE CHÂTEAU D'AHAXE EN BASSE-NAVARRE AU PAYS BASQUE AUTREFOIS

LE CHÂTEAU D'AHAXE.


Le château d'Ahaxe, en Basse-Navarre, datant du 12ème siècle, actuellement en ruines, est l'un des plus anciens vestiges de l'architecture militaire en Pays Basque Nord.




ARMOIRIE D'AHAXE-ALCIETTE-BASCASSAN



Voici ce que rapporta à ce sujet le Bulletin du Musée basque n°6 en 1933 :



"Le château d'Ahaxe n'est plus qu'une ruine. Il y a plus de trois siècles en effet qu'il n'a plus aucune valeur militaire, mais il cessa beaucoup plus tôt d'être une résidence seigneuriale, car la famille d'Ahaxe s'éteignit de bonne heure et il devint alors une dépendance secondaire d'un fief plus important.



Il en est fait mention, pour la première fois, lors du mariage de la fille aînée de Bonet, seigneur d'Ahaxe, avec Arnaud-Sanche, seigneur de Guiche, qui continua la dynastie. Cet événement se passait au commencement du XIIe siècle, vers 1105. Mais ni ce nouveau seigneur ni ses successeurs n'ont joué un rôle bien important à aucune époque de l'histoire du pays, bien que, par leurs alliances, ils aient été apparentés aux meilleures familles.



Au commencement du XIIIe siècle, on trouve Bernard qui eut trois fils et une fille. Un fils entra, en 1252, dans la maison de Sault d'Hasparren par son mariage avec l'héritière de cette maison ; un autre passa dans la maison d'Urdos de la vallée de Baïgorry ; enfin un troisième épousa une demoiselle d'Apat dont il sera question ultérieurement (dans un article sur Bussunarits).



Quant à la fille Arnaude, qui était l'aînée et, qui par suite, l'héritière du bien, elle épousa, vers 1245, Guillaume-Arnaud, seigneur de Tardets, et la seigneurie d'Ahaxe se trouva ainsi réunie à celle de Tardets pour n'en être plus séparée.



Tous ces féodaux furent des batailleurs, le plus souvent, à la solde de plus puissants qu'eux. Ils servirent sous les rois de Navarre et on relève leurs noms dans bien es combats. Ils prirent part aux événements qui marquèrent la seconde partie du XIVe siècle et aux guerres civiles de Navarre, à celles provoquées par Charles-le-Mauvais en France et en Espagne ainsi qu'à la lutte entre Pierre-le-Cruel et Henri de Transtamarre. C'est à l'occasion de cette dernière qu'Arnaud Sanche d'Ahaxe tenta une action, qui, si elle ne fut pas couronnée de succès, n'en contribua pas moins à augmenter sa réputation de bravoure.



Le roi de Castille, chassé de ses Etats par Duguesclin, avait été trouver le prince Noir pour lui demander assistance.



La noblesse d'Angleterre et celle de Gascogne n'étaient pas bien favorables à une campagne au delà des monts, car elle présentait de réelles difficultés matérielles. Bien que le roi de Navarre, Charles-le-Mauvais, eut autorisé le passage à travers ses Etats, la traversée des Pyrénées n'en était pas moins très périlleuse, car elle devait s'effectuer par des routes mal entretenues et en hiver, c'est-à-dire par le mauvais temps et la neige.



Le chemin était l'ancienne voie romaine passant par Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux, dont le tracé est encore reconnaissable. Il y avait une si mauvaise réputation qu'un proverbe local disait : "Quand l'ouragan y souffle, un père ne reconnaîtrait pas son fils". Et le chroniqueur Froissard, qui a fait une relation de ces événements, en parle dans les termes suivants : "Entre Saint-Jean-Pied-de-Port et la cité de Pampelune, les détroits de montagnes et les ports qui sont moult périlleux, car il y a cent lieux sur ce passage que trente hommes garderaient à non passer contre tant de monde".



C'est précisément cette dernière remarque que Sanche tenta de mettre à profit, bien qu'il s'attaqua à une armée de vingt-sept mille hommes.



Sanche était un guerrier que rien ne faisait reculer et d'une audace sans bornes. Il forma le projet d'arrêter cette armée avec une petite troupe d'hommes déterminés et connaissant à fond, comme lui, les montagnes basques. Sa tentative aurait pu être couronnée de succès, s'il avait mieux choisi son endroit et son moment ; mais il eut le tort d'attaquer trop tard et dans un endroit peu favorable. Le prince Noir se rendit compte du danger qui le menaçait et manoeuvra de manière à conduire son armée, sans encombre, à destination. Sanche tomba lui-même aux mains de ses ennemis et ne recouvra sa liberté qu'au prix d'une forte rançon.



La seigneurie d'Ahaxe, après être restée rattachée, pendant une centaine d'années, à celle de Tardets, entra dans la maison de Luxe, en même temps que cette dernière, en 1370, par le mariage d'Arnaud-Sanche de Tardets avec Saurine de Luxe. Elle y était encore, à la fin du XVIe siècle, car, en 1594, le baron de Luxe ayant emprunté trois-cent-six écus d'or à François de Méritein, lui donna, en garantie, ses biens d'Ahaxe.



Le château avait été incendié peu de temps auparavant, en 1569, par les troupes de Montamat, lieutenant de Montgomery, au cours des guerres de religion. C'est sans doute parce qu'il était dans une situation peu avantageuse qu'on ne jugea pas à propos de le reconstruire et qu'il finit par tomber en ruines.



Le château d'Ahaxe occupe le sommet d'une éminence isolée située au Nord-Est d'un groupe de maisons entourant l'église, dans le village de ce nom, en pays de Cize. Le sommet de ce mamelon, fort étroit est bordé par des pans de murs ayant constitué son enceinte et dans laquelle on peut encore distinguer l'entrée. Tout autour, on peut aussi retrouver, avec un peu d'attention, les traces des fossés qui l'entouraient et qui ont été comblé au cours des âges.



La grosse tour qui formait le donjon a subi diverses transformations, à en juger par des ouvertures murées d'ancienne date et la qualité des divers matériaux. Elle est percée, au rez-de-chaussée, d'embrasures et, au-dessus, d'ouvertures de formes et de dimensions diverses. Elle a certainement été beaucoup plus élevée, mais toute trace de son ancien couronnement a disparu.



Ce donjon se trouvait au centre d'une vaste cour dans laquelle il y avait des constructions et des ouvrages dont il ne reste plus rien. Les murs sont d'une grande épaisseur et il n'est pas douteux que précédés, comme ils l'étaient, de fossés larges et profonds, ils devaient constituer une protection des plus efficaces.



Le château d'Ahaxe a toutes les caractéristiques de l'ancien château féodal du XIIe siècle et l'on peut ajouter que ceux d'Ayherre, de Laxague et lui représentent les plus anciens vestiges de l'architecture militaire de cette époque dans le Pays Basque Français."



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mercredi 27 janvier 2021

L'ÉCRIVAIN PIERRE ALCIETTE AU PAYS BASQUE AUTREFOIS

 L'ÉCRIVAIN PIERRE ALCIETTE.


Pierre Alciette, de son vrai nom Raymond Vialatte, a écrit en collaboration avec son épouse Alice, à partir des années 1920, de nombreux romans.



Dans les années 1920, ils quittent Paris et s'installent à Ahaxe, en Basse-Navarre, dans la maison 

Barberainia et ils y écrivent des romans sous le nom de Pierre Alciette.


pays basque autrefois ecrivain basse navarre
ROMAN TROIS JEUNES FILLES EN VACANCES
DE PIERRE ALCIETTE EN 1954


Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 17 avril 1937 

:



"Comment une collaboration littéraire naquit sous le signe d'un joli village basque.



Aujourd'hui, commence dans la publication Mes Romans, un récit inédit. Cité Amoureuse, signé du nom bien connu Pierre Alciette. A cette occasion l'auteur a raconté, à un nos confrères, comment sous ce nom d'un village basque débuta une heureuse collaboration.



Il est assez difficile de joindre Pierre Alciette. On le rencontre plus aisément au Pays Basque qu’à Paris. A l’agitation de la capitale, il préfère, pour son travail, le calme et le silence de l’Eskual-Herria. 



J’arrive et je suis charmé. Délicieux ermitage, cette vieille maison basque, haut perchée sur sa colline, et d'où la vue s’étend sur l’admirable vallée de Cize enclose dans son cercle de montagnes. 



pays basque autrefois basse navarre
VUE DE LA MAISON BARBERAINIA AHAXE
PAYS BASQUE D'ANTAN



Pierre Alciette m'accueille avec un sourire : 


— N’est-ce pas que c’est beau ! Comment je suis venu ici ? Le paysage nous a tentés, ma femme et moi. Mais venez donc tout de suite voir la vue de l’autre côté. C’est encore, à mon avis beaucoup plus séduisant...



Nous suivons, sous des arceaux de vigne, une délicieuse petite allée que les capucines en bordure ont presque toute envahie. 



Au bout, un paysage de rêve. Tout à fait lamartinien. Au pied de la montagne, un groupe de maisons blanches rient dans le soleil. 



— C’est le petit village d’Alciette, dit mon hôte. 


— Alciette ?


 - Oui, c’est le nom de ce petit village que nous avons choisi comme pseudonyme littéraire. Pierre Alciette, vous le savez, c’est ma femme et moi... Une collaboration, parfaitement... Nous avons trouvé que ce nom sonnait gai.



Et l'on a tant besoin de s'égayer !.. 


— Aurai-je le plaisir...


 — De voir ma femme ? Justement, la voilà. 



Une silhouette haute et ferme, des cheveux blonds, un visage ouvert, éclairé du sourire le plus accueillant du monde, Mme Alciette vient à moi la main tendue : 


— Venez donc vous asseoir un peu, monsieur. 



On m’introduit dans une vaste pièce dont le plafond, à vieilles poutres de chêne, témoigne de l'ancienneté du logis (plus de deux siècles d'existence). Par les fenêtres ouvertes, pénètrent volubilis et capucines. Quelques meubles anciens, sur le fond blanc de chaux des murs se détachent des portraits, des paysages, des livres. On comprend mieux dans cette ambiance la poésie et le rêve dont sont imprégnés les ouvrages de Pierre Alciette. Un grand piano à queue garnit l’un des angles. 



J'interroge : 


— Il y a longtemps qu'a commencé votre collaboration littéraire ? 


— Une quinzaine d’années, me répond M. Alciette.


— Et auparavant ? 


— Auparavant, moi, j'avais écrit des contes, des nouvelles, des articles de journaux. J’ai même était journaliste en Indochine. Quand j’ai épousé ma femme elle était surtout musicienne. Mais elle avait le goût d’écrire. De la musique à la littérature... Nous avons publié notre premier roman quelques années après la guerre : Le roman de Maddya qu’a bien voulu accueillir Plon. Pas mal d'autres ont suivi comme vous savez."



pays basque autrefois ecrivain basse navarre
LE ROMAN DE MADDYA
DE PIERRE ALCIETTE



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jeudi 9 août 2018

RATTACHEMENT DES COMMUNES D'AHAXE ET ALCIETTE-BASCASSAN EN BASSE-NAVARRE AU PAYS BASQUE EN 1842

LE RATTACHEMENT D'AHAXE ET ALCIETTE-BASCASSAN EN 1842.


La commune d'Ahaxe-Alciette-Bascassan fait partie du pays de Cize.