L'ACTIVITÉ DU TERRAIN DE LA NIVE À BASSUSSARRY EN LABOURD AU PAYS BASQUE DE 1910 A 1912
L'ACTIVITÉ DU TERRAIN DE LA NIVE À PARTIR DE 1910.
Suite à l'inauguration de ce terrain d'aviation, le 29 mars 1910, à Bassussarry, en présence du roi Edouard VII, l'activité va y être, au fil des mois, assez régulière.
Cependant, elle va être très dépendante des conditions météorologiques.
Maurice Tabuteau, membre de l'aérodrome, parcourt lors d'un meeting 16 kilomètres en 15
minutes et cinquante secondes.
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| MAURICE TABUTEAU 1910 |
Picard le bat de quinze secondes.
Tabuteau vole tous les soirs vers 17 heures, car le vent est moins fort à cette heure là.
En effet, les avions de l'époque, fabriqués en bois très léger et en toile et en toile, sont peu
manoeuvrables et sont malmenés par les courants d'air.
Ce qui lance véritablement cet aérodrome c'est la Grande Semaine d'Aviation, qui est
organisée du 16 au 21 août 1910.
Elle est dotée de nombreux prix d'un total de 30 600 francs-or (environ 100 000€).
Les pilotes les plus renommés de l'époque y participent :
- Maurice Tabuteau sur avion Farman
- Edouard Nieuport sur Nieuport
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| EDOUARD NIEUPORT 1910 |
- Marcel Granel sur Blériot
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| MARCEL GRANEL 1910 |
- Jean Léon Mauvais sur Sommer
- Léonce Garnier sur Garnier
Le programme en dit long sur les exploits aériens de cette époque :
Le concours de hauteur, fixant le minimum à 200 mètres et le premier prix à 1 000 francs, les
premiers jours.
Le quatrième jour, l'aviateur atteignant le premier l'altitude de 500 mètres gagnait 1 500
francs (primes des hôtels de Biarritz), cependant que celui gagnant la course de vitesse (5
tours de piste soit 10 kilomètres et il était précisé : sans atterrissage...) recevait 2000 francs
(primes des casinos).
Une coupe du Roi d'Espagne était acquise à l'aviateur atteignant la plus grande hauteur ce
jour là.
Il y avait aussi une prime spéciale de 10 000 francs (soir la coquette somme de 35 000€
environ) offerte le dernier jour, par l'aéroclub Biarritz-Bayonne, à l'aviateur qui atteindrait ou
dépasserait 2 000 mètres d'altitude.
Néanmoins, vu la hauteur du pari, le trésorier pouvait dormir tranquille sur ses deux oreilles...
L'affluence du public était forte malgré les prix d'accès de l'aérodrome qui étaient élevés :
pesage à 50 francs (175€), loges à 400 francs (1 400€) et si on voulait visiter les hangars il fallait
rajouter 5 francs (17,50€)...
De plus, certains aviateurs, comme Tabuteau "offrait" des baptêmes de l'air à 200 francs
(700€).
La demande était telle que l'on ne s'arrêtait qu'avec la nuit...
Mauriçe Tabuteau racontait dans ses mémoires que " bien des candidats fortunés payaient le
prix du baptême de l'air, mais allaient discrètement lui demander de décrire simplement les
sensations que l'on ressentait en vol, afin de pouvoir en parler dans les dîners en ville, sans
avoir pris le risque de monter à bord."
En septembre 1910, Tabuteau avec le prince Mitchenko réussit le parcours : Bassussarry,
phare de Biarritz, cathédrale de Bayonne et retour à Bassussarry et gagne le prix de 20 000
francs or (la moitié du prix offert par Deutsch de la Meurthe et l'autre moitié par le prince
Poliakoff).
Le 28 septembre 1910, Tabuteau s'inscrit au meeting de Saint Sébastien (Guipuzcoa).
Alors que les autres participants s'y rendent par voie terrestre, il rejoint le lieu en avion,
réussissant ainsi la première traversée des Pyrénées, de Bassussarry à Saint Sébastien.
Durée du vol : 1 heure et 25 minutes.
Il fut chaleureusement accueilli par le Roi Alphonse XII et son épouse.
Bassussarry entrait ainsi dans la légende de l'aéronautique.
Le 27 février 1911, Roger Morin, réussit le voyage Pau-Bassussarry sans escale en une heure et
trois minutes sur un appareil de type Blériot.
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| ROGER MORIN 1911 |
En mai 1911, lors du raid Paris-Madrid, l'aérodrome de la Nive sert de halte terminus pour les
aviateurs militaires qui ne peuvent franchir la frontière à cause de leur état.
Le terrain devient trop petit au fur et à mesure des progrès que connaît le matériel aérien qui
gagne en poids, en vitesse et qui réclame donc des plateformes plus importantes.
Dès 1911, l'aéroclub recherche un site plus adapté et au début de 1912, le choix se porte sur la
Chambre d'Amour, qui sera livré au cours de l'été 1914, date à laquelle l'aérodrome de la Nive
disparaîtra des registres de l'aéronautique.
(Source : Bassussarry Basusarri de Jakintza).
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