GUILLERMO LARREGUI A EFFECTUÉ 4 VOYAGES PHÉNOMÉNAUX EN ARGENTINE, AVEC SA SEULE BROUETTE.
Il est ainsi connu comme le "Basque à la brouette".
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GUILLERMO LARREGUI ARGENTINE
"L'HOMME A LA BROUETTE" |
Guillermo Isidoro Larregui est né le 25 novembre 1885 à Arrotxapea, quartier populaire de
Pampelune (Iruñea) (Province de Navarre).
Dans son périple de Pampelune à la ville de Comandante Luis Piedra Buena
(Argentine) en Patagonie, il débarque tout d'abord à Buenos Aires en 1900, avec
son maigre bagage.
Du Navarrais, les photos montrent un homme coiffé du béret, petit et maigre, le regard
ténébreux, la lèvre supérieure ourlée d'un moustache sous laquelle pointe, à perpette, une
cigarette.
De sa jeunesse en terre australe, on sait peu de choses : marin, charpentier, enfin de ces métiers
"trompe la faim".
Vers 1930, il se trouve en Patagonie, dans la ville de Comandante Luis Piedra Buena.
Cet homme taciturne ne boit pas, ne sacrifie qu'au tabac et au maté.
En 1935, à 50 ans, on ne sait quelle mouche le pique lorsqu'il déclare à ses amis : "Moi, je suis
capable d'aller à Buenos Aires en poussant une brouette".
On le prend au mot et on lui amène un de ces universels engins de chantier.
Un pari qui va faire basculer un destin qui semblait pourtant irrémédiablement tracé.
On le moque mais pas longtemps car Larregui s'obstine : "un Basque est capable du plus
difficile", assène-t-il sous les regards incrédules alors qu'il essaie d'aménager son fruste
attelage.
Un ami remplace la lourde caisse métallique par un compartiment en bois plus haut sur lequel
est écrit en lettres maladroites : Raid Comandante Luis Piedra Buena.
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| BROUETTE GUILLERMO LARREGUI 1935 |
Il s'élance le 25 mars 1935 sous les acclamations amusées de la population de Piedra Bunea.
L'homme n'en a cure, il confiera d'ailleurs plus tard :"ils disaient : "ainsi passe Larregui, il
est dingue", je répondais :"et alors, j'irai seul à l'asile".
3 400 kilomètres le séparent de la capitale Argentine.
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| CARTE DES 4 VOYAGES DE GUILLERMO LARREGUI |
Il franchit rivières et saisons, bravant la pluie et la neige dans ces espaces immenses.
Il va poussant, son inséparable béret vissé sur le crâne, clope au bec, d'un pas monotone,
courbé, bras tendus et comme tirés vers la terre par la traction impitoyable.
Dans sa brouette chargée à 130 kilos, des compartiments garde-manger et réchaud, un coin
toilette.
A l'étape, il s'abrite sous une tente sommaire et dort sur un lit de camp.
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| CAMPEMENT LARREGUI 1935 |
Il y est attendu tant par des curieux de plus en plus nombreux que par des journalistes que
l'aubaine d'un incroyable article attire.
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| RENCONTRE DE LARREGUI SUR LE CHEMIN 1935 |
Sans le sou, le Basque vit chichement, faisant la promotion des espadrilles qu'un fabricant lui a
offertes, il en usera 31 paires !
"L'orgueil m'empêche de mendier. La panse vide mais le bonheur de jouir de cette liberté et du
contact avec la nature, la mer et ce merveilleux océan d'étoiles."
Une personnalité naît sous le trimardeur.
Guillermo Larregui arrive à Buenos Aires le 25 mai 1936, pour la fête nationale
Argentine à laquelle il vole la vedette, soit un an et deux mois après son départ patagonien.
Il fait la une de La Nacion qui titre : "il a gagné son pari", posant au milieu de la foule, visage
cadenassé, sans lâcher les bras de sa brouette débordante de fleurs.
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| ARTICLE LA NACION 25 MAI 1936 |
Aux journalistes, il répond : "J'y suis arrivé parce que je suis Basque, je suis Basque et je
devais y arriver...Si j'avais brisé ma promesse, je serais indigne de porter le béret, ce qui aussi
nous désigne."
Cet homme énigmatique n'en a pas fini avec l'aventure.
L'esprit nomade a désormais pris possession de celui qui demeurera à jamais dans la mémoire
Argentine comme El Vasco de la carretilla, le Basque à la brouette.
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| LIVRE EL VASCO DE LA CARRETILLA |
Fort de ce triomphe, le 12 octobre 1936, il repart avec une nouvelle brouette depuis Coronel
Pringles jusqu'à la Quiaca, à la frontière bolivienne, qu'il rejoint en 1938, un périple de 4 700
kilomètres.
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| LARREGUI EN 1937 |
En 1941, il rejoint Santiago du Chili depuis Villa Maria, soit 2 400 km en croisant la cordillère
andine au pied de l'Aconcagua (6 962 m).
Il s'élance pour la dernière fois de Trenque-Lauquen pour rejoindre Puerto Iguazü, un
parcours de 2 000 km qui ne rencontrera cette fois que peu d'échos.
Taiseux, solitaire, il s'éteindra le 9 juin 1964, dans sa maisonnette multicolore faite... de boîtes de
conserves recyclées.
Il aura parcouru en 14 ans près de 22 000 kilomètres, avec sa brouette. Quel bonhomme !!!
Un journaliste écrira : "il mourut comme il vécut : pauvre, en paix avec lui-même, entouré de
rêves qu'il avait réalisés."
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| MONUMENT EN MEMOIRE DE LARREGUI |
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| AMITIE BASCO ARGENTINE |
(Source : IBILKA Hors série N°2)
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