ÉCHOUAGES DANS LA BAIE DE SAINT-JEAN-DE-LUZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE AUTREFOIS

ÉCHOUAGES DANS LA BAIE DE SAINT-JEAN-DE-LUZ EN 1904 ET 1905.

La baie de Saint-Jean-de-Luz a connu de nombreuses tempêtes tout au long de son histoire.

Et qui dit, tempêtes dit avaries et échouages de navires.

La baie de St-Jean-De-Luz a connu ainsi de nombreux échouages de bateaux..

En voici, quelques uns :

• Le 12 mai 1905, le vaisseau-école "Duguay-Trouin" s'échoue dans la baie, à cent mètres 

de l'embouchure de la Nivelle, à la suite de fausses manœuvres.

NAVIRE DUGUAY TROUIN 1905

NAVIRE DUGUAY TROUIN 1905

Il restera la journée entière dans son inconfortable position.

Afin d'alléger le  bateau, on décharge sur les pontons venus de Socoa tout ce qui pèse à bord.

Le vaisseau retrouve sa liberté de manoeuvre dans la nuit et on ne constate aucune avarie 

majeure; en effet, le remorqueur "Adour", de Bayonne, réussit à le déséchouer.

Marins et élèves-officiers furent mis à rude épreuve lorsqu'il fallut rembarquer tout ce qu'ils 

avaient déchargé.

Cette opération terminée, le " Duguay-Trouin" repart dans la nuit pour continuer sa croisière.

• Bien plus triste est l'histoire de la "Corine".

BÂTEAU LA CORINE
PAYS BASQUE D'ANTAN

En fait, il s'agit d'un véritable naufrage.

Petit cargo du port de Nantes, la "Corine" se dirige vers Bayonne avec un chargement de 

sucre, café, rhum et vin.

Le 13 décembre 1904, victime d'une avarie de moteur et chassant sur ses ancres, la "Corine" 

s'échoue sur la plage de St-Jean-de-Luz, devant l'endroit où se trouve aujourd'hui la résidence 

"Les Trois Couronnes".

BÂTEAU LA CORINE
PAYS BASQUE D'ANTAN

On décide de décharger le bateau et de nombreux ouvriers des chantiers voisins troquent leurs 

2,20 F (5,20€) habituels pour les 3 F (7,11€) du déchargement de la "Corine".

Le déchargement se déroule sous l'œil soupçonneux des douaniers : dame ! du sucre, du rhum, 

du vin ! Il y a de quoi tenter le plus honnête homme.

La "Corine" allégée, voici que le sable s'en va à l'avant et à l'arrière du bateau; celui-ci ne 

repose plus que sur la partie centrale de la quille.

Et tout à coup, à la hauteur du mât central, le bateau se coupe en deux et devient 

irrécupérable.

On décide alors de le découper au chalumeau et des camions hippomobiles emmènent vers une 

fin sans gloire, les morceaux du fier petit cargo de Nantes.

Une entreprise de Bayonne se chargea du travail qui dura jusqu'au mois de mai et qu'il fallut 

activer pour être terminé avant la saison...

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