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vendredi 31 mars 2017

ENTREVUE HITLER FRANCO LE 23 OCTOBRE 1940 À HENDAYE EN LABOURD AU PAYS BASQUE

LA RENCONTRE D'HITLER ET DE FRANCO À HENDAYE.


La ville d'Hendaye a été un lieu historique de la seconde Guerre Mondiale.


pays basque autrefois gare labourd hitler franco
HITLER FRANCO HENDAYE 23 OCTOBRE 1940


En effet, c'est une journée historique qu'a connu la cité frontalière, et en particulier sa gare, le 

mercredi 23 octobre 1940.

Les deux dictateurs Hitler et Franco se rencontrent pour discuter, entre autres, de l'entrée 

en guerre de l'Espagne.






Hitler a rencontré la veille le 22 octobre 1940, à Montoire, près de Tours, Pierre Laval, Vice-

Président du Conseil et Secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères  et il y rencontrera le 

lendemain le 24 octobre 1940 le Maréchal Pétain.



Hitler voyage à bord de son train blindé personnel, avec son Ministre des Affaires Etrangères, 

Joachim Von Ribbentrop.



Hitler a comme projet de prendre Gibraltar, possession anglaise, en fermant la Méditerranée 

aux Anglais, empêchant ainsi une intervention anglaise et gaulliste en Afrique du Nord.

Pour cela, il a besoin de l'accord de Franco pour permettre à l'armée allemande de traverser 

l'Espagne.



Cette opération militaire a comme nom de code le "Plan Félix" et a été mise au point durant 

l'été 1940 par l'Amiral Raeder, qui commande la flotte allemande.

Les allemands veulent également établir des bases militaires aux Canaries.



La date prévue pour cette opération est le 10 janvier 1941 et cela implique la traversée de 

l'Espagne par les forces motorisées allemandes et des troupes d'élite depuis Irun.

De plus, s'y ajoute une attaque aérienne de Gibraltar par la Lutwaffe avec 2 000 avions.

Le "deal" est de donner ensuite Gibraltar, mal armée et dépourvue de défense anti aérienne 

suffisante,  à Franco.

En même temps, un corps blindé allemand occuperait le Portugal pour empêcher un 

débarquement anglais.



Des contacts avaient eu lieu auparavant à ce sujet dans la capitale allemande Berlin, en 

septembre 1940, entre Hitler, Von Ribbentrop et Serrano Suner, beau-frère de Franco et chef 

de la Phalange.



Serrano Suner admirait Hitler, mais avait été choqué, durant son séjour à Berlin, par la 

brutalité de Von Ribbentrop, qui menaçait l'Espagne de l'occuper militairement si elle refusait 

les plans du Führer.



La position de Franco était très délicate car il était redevable à Hitler de l'aide apportée par 

l'Allemagne durant la guerre civile, en particulier avec son aviation et sa légion Condor.



De plus, une partie de l'opinion publique espagnole était d'accord pour une entrée en guerre de 

l'Espagne aux côtés de l'Allemagne.



D'autre part, le pays qui sortait de 3 ans de guerre civile était ruiné et quasiment en état de 

famine.

Il dépendait pour son ravitaillement en vivres et en nourriture de l'Angleterre et des Etats-

Unis, qui entretenaient des rapports corrects  avec Franco, à cause de Gibraltar.



Lors de cette journée historique du 23 octobre 1940, le train d'Hitler arriva le premier, en gare 

d'Hendaye, protégé par des batteries antiaériennes, à l'avant et à l'arrière du train.

Le train de Franco avait une heure de retard et Hitler et Von Ribbentrop attendirent en 

discutant sur le quai et en passant en revue la garde d'honneur qui les attendait.



pays basque autrefois gare franco hitler labourd
HITLER A HENDAYE PAYS BASQUE 1940




pays basque autrefois gare franco hitler labourd
HITLER A HENDAYE PAYS BASQUE 1940








pays basque avant
HITLER A HENDAYE PAYS BASQUE 1940




pays basque autrefois gare franco hitler labourd
HITLER A HENDAYE PAYS BASQUE 1940



pays basque autrefois gare franco hitler labourd
HITLER A HENDAYE PAYS BASQUE 1940


Franco arriva vers 15 heures. Il était en petite tenue de général, avec le calot à glands.

Les entretiens commencèrent dans le wagon d'Hitler.

La tactique de Franco était de ne rien refuser, mais de poser pour son intervention en guerre 

des conditions qui feraient reculer Hitler.





pays basque autrefois gare franco hitler labourd
HITLER FRANCO HENDAYE 23 OCTOBRE 1940




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HITLER FRANCO HENDAYE 23 OCTOBRE 1940



Celui-ci monologua longuement, sans réaction de Franco.

Quand le führer eut développé son plan d'attaque de Gibraltar, fixée au 10 janvier 1941, 

Franco parla à son tour, "d'une voie calme, douce, monotone et chantante, rappelant celle des 

muezzins", raconta un des traducteurs de l'entrevue Paul Schmidt.



Franco protesta de l'amitié et de la reconnaissance de l'Espagne pour le 3ème Reich et il 

revendiqua pour elle l'honneur de reconquérir Gibraltar, mais après une préparation.



En effet, son armée était réduite à 300 000 hommes sans aucun équipement moderne.

Son entrée en guerre posait, en outre, un très grave problème de ravitaillement.



Franco réclama à l'Allemagne 100 000 tonnes de céréales, du carburant, ainsi que la majeure 

partie du Maroc français, le littoral algérien jusqu'à Oran et un agrandissement des colonies 

espagnoles en Afrique noire.



Hitler trouva les demandes espagnoles sur l'Afrique du Nord inadmissibles car il tenait à 

ménager Pétain et éviter de faire basculer les territoires du Maroc et d'Algérie vers les 

gaullistes.

Le ton monocorde, la placidité de Franco énervèrent beaucoup Hitler qui faillit rompre 

l'entretien mais se ravisa.

Un dîner eut lieu dans son wagon-restaurant, à la suite duquel les deux dictateurs reprirent 

leur dialogue pendant encore plus de deux heures.

Seul résultat de cet entretien de neuf heures, si désagréable à Hitler, qu'il aurait préféré, disait-

il, se faire arracher trois ou quatre dents plutôt que de recommencer : les deux parties 

convenaient d'établir un vague traité, portant sur le principe d'une intervention espagnole, aux 

côtés de l'Allemagne, mais sans en fixer la date, et en la subordonnant à des livraisons d'armes 

et de ravitaillement, dont le détail n'était pas abordé.

Les clauses restaient non moins imprécises pour ce qui concernait la possibilité de satisfaire les 

visées territoriales de l'Espagne en Afrique.



pays basque autrefois gare franco hitler labourd
HITLER FRANCO HENDAYE 23 OCTOBRE 1940



Von Ribbentrop et Serrano Suner, devenu depuis peu ministre des Affaires Etrangères 

d'Espagne, étaient chargées de la rédaction de ce pacte, ce qui n'alla pas sans violents heurts 

entre eux.

A Hendaye, l'antipathie avait été réciproque entre les deux dictateurs.

Pour Franco, Hitler était un comédien, qui montrait trop ses procédés.

Pour Hitler, Franco était un homme courageux, mais sans envergure politique.



Comme Franco n'avait opposé aucun refus, les Allemands ne tardèrent pas à relancer le 

dossier.

En novembre 1940, Hitler invita Serrano Suner à Berchtesgaden, pour n'obtenir de lui que des 

réponses aimablement dilatoires.

Au cours de cette entrevue, Hitler parla, sans doute également, de son intention de faire passer 

au Maroc Espagnol au moins deux divisions allemandes.

Il exposait, quelques jours plus tard, à Mussolini la nécessité de cette mesure.

En décembre 1940, l'Amiral Canaris, chef de l'Abwehr, rendit visite à Franco à Madrid, lui 

annonça l'intention d'Hitler d'attaquer Gibraltar le 10 janvier 1941, après que l'Espagne ait 

laissé libre passage à ses troupes.

Franco, nullement intimidé, répondit qu'il était impossible pour l'Espagne d'entrer en guerre à 

cette date, et que sa "cobelligérance" dépendrait du ravitaillement et des armes que l'Axe 

(Allemagne, Italie, Japon) pourrait lui fournir.



Hitler demanda alors à Mussolini de servir d'intermédiaire pour faire fléchir Franco.

L'entrevue du Duce et du Caudillo, très cordiale,  eut lieu le 1er février 1941 à Bordighera 

Italie).

Mais Franco maintint sa position : l'Espagne ne pourrait entrer en guerre qu'après que 

l'Allemagne lui eût apporté une aide effective.

Il se plaignait, en outre, que l'Allemagne eût choisi de collaborer avec la France plutôt que de 

satisfaire les revendications espagnoles sur l'Afrique du Nord.

Rentré à Madrid, il dénonça le protocole d'Hendaye, qu'il considérait comme dépassé par les 

événements.

Il contestait, en outre, comme il l'avait déjà fait, que la prise de Gibraltar pût avoir une valeur 

décisive pour la conduite de la guerre si le canal de Suez restait ouvert aux anglais.



(Source : http://margoytia.fr)






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