TENTATIVE DE DÉBARQUEMENT DES ALLIÉS À ANGLET EN 1942.
Winston Churchill décide au début de l'année 1942 qu'un débarquement de troupes sur la Côte Basque sera tenté pour le jour de Pâques de la même année, c'est-à-dire le 5 avril.
Il a choisi cette date car il est avéré que la vigilance allemande se relâche en période de fêtes.
Cette opération portera le nom de code de "Myrmidon"(peuple mythique de Grèce).
Quelques jours auparavant, deux paquebots porteurs de troupes et huit bâtiments de guerre de
la Royal Navy quittent le port de Falmouth, situé à l'extrémité sud des Cornouailles, en
Angleterre.
NAVIRES ROYAL NAVY 1942 |
NAVIRE ROYAL NAVY 1942 |
A leur bord, huit cents fusiliers marins britanniques et une centaine de soldats français
commandés par Pierre de Chevigné, nommé début 1942, chef de la Mission militaire de la
France libre à Washington et détaché plusieurs semaines au Combined Operations
(Commandos de Lord Mountbatten) à Londres.
FUSILIERS MARINS BRITANNIQUES 1942 |
Le convoi met le cap sur Gibraltar pour tromper l'ennemi sur ses intentions.
Puis il stoppe à hauteur des côtes de Galice, avant de remonter vers le golfe de Gascogne.
Les deux navires de transport de troupes sont camouflés à l'aide de décors de toile.
Le but de l'expédition a été gardé secret et les commandos prennent connaissance de leurs
objectifs en mer, en se penchant sur les cartes et maquettes des installations militaires et
industrielles à détruire.
Ils doivent s'attaquer aux batteries de canons côtiers de l'Adour, aux blockhaus, à la tour de
commandement de la plage du Boucau, aux vedettes de la marine allemande stationnées dans
le port, à divers cantonnements militaires de Bayonne.
BATTERIES COTIERES 1942 PAYS BASQUE D'ANTAN |
L'opération Myrmidon vise aussi à affaiblir les ressources allemandes, à travers la destruction
des installations industrielles du port, ses grues, le four à minerai des Forges de l'Adour, les
fabriques portuaires de produits chimiques, les établissements des avions Latécoère d'Anglet,
la poudrerie de Blancpignon à Anglet.
Un destroyer doit remonter l'Adour pour bombarder les installations militaires de Bayonne.
L'opération doit permettre de débarquer des officiers français, dont le lieutenant De Boissieu
(futur gendre du Général De Gaulle).
Ces derniers avaient pour mission de prendre contact avec la Résistance locale et en zone libre
avec des officiers de l'armée d'armistice, avant de rembarquer à bord d'un sous-marin au
large de Monaco.
Les forces britanniques ont établi leurs cibles sur la base de précieux renseignements fournis
par les membres du réseau Castille et d'autres groupes locaux de renseignements.
Pour réaliser cet ambitieux plan d'attaque, l'état-major a établi une coordination parfaite qui
ne supporte aucun retard.
Malheureusement, la panne d'un des navires de transport de troupes, le "Princess Beatrix",
vient perturber cette organisation.
LE PRINCESS BEATRIX 1942 |
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