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mercredi 12 juillet 2017

LES INSCRITS MARITIMES DU BAS-ADOUR AU PAYS BASQUE AUTREFOIS

LES INSCRITS MARITIMES DU BAS-ADOUR AUTREFOIS AU PAYS BASQUE.

Dans le Pays Basque d'antan, nombreux étaient les professionnels de la mer ou des fleuves et rivières immatriculés en tant qu'inscrits maritimes.


Ce fut le cas de tous les marins professionnels de mer ou de rivière de France et du Pays 

Basque Nord.



C'est Colbert, Ministre du Roi Soleil (Louis XIV), en 1668, qui créa l'Inscription Maritime.

Il ordonna que tout homme, né à proximité de la mer, d'un estuaire ou d'un fleuve dont lui-

même ou ses parents tiraient leur subsistance, était considéré d'office comme "inscrit 

maritime".



En effet, le but de Colbert était de recruter pour la Marine Royale qu'il voulait renforcer, des 

marins professionnels formés.



A l'époque, la navigation ne demandait pas autant de technicité qu'aujourd'hui et tous les 

marins pêcheurs ou navigateurs de commerce (gabarriers, galupiers ou bateliers) pouvaient 

être transformés en marins sur les vaisseaux de guerre car les besoins étaient très importants.



De plus, ce qui aidait, c'était que le vocabulaire employé par tous les marins étaient le même 

que ce soit pour les cordages ou les voiles, etc....



  • Il n'y avait pas que des avantages à être "inscrit maritime" car :

L'inscrit, non officier, devait rester disponible jusqu'à l'âge de 48 ans. Mais cela ne 

voulait pas dire qu'il était en permanence mobilisé. En temps de paix, il revenait à la vie civile 

et pouvait embarquer au commerce ou à la pêche.

Dans la vallée de l'Adour, les riverains occupaient très souvent un double emploi : paysan et 

pêcheur ; bûcheron et pêcheur ou bien artisan et pêcheur, par exemple.



Pendant longtemps, la marin qui avait un double emploi, ne bénéficiait pas d'une année 

complète pour une année de navigation, contrairement à d'autres emplois comme les bateliers, 

les galupiers ou bien les gabarriers qui, eux, étaient considérés comme des marins à temps 

plein.



Lorsque la conscription est devenue obligatoire, les "inscrits maritimes" ont dû faire un 

service militaire d'une durée plus longue que les soldats des autres armes : 3 ans au lieu de 18 

mois, entre 1918 et 1939, par exemple.





pays basque 1900
URT CONSTRUCTION NAVALE
PAYS BASQUE AUTREFOIS



pays basque 1900
URT CONSTRUCTION NAVALE
PAYS BASQUE AUTREFOIS



pays basque 1900
URT CONSTRUCTION NAVALE
PAYS BASQUE AUTREFOIS



pays basque 1900
PECHEURS D ALOSES
PAYS BASQUE AUTREFOIS



pays basque 1900
PECHEURS DE SAUMONS ET D ALOSES
PAYS BASQUE AUTREFOIS



pays basque 1900
PECHEURS DE SAUMONS ET D ALOSES
PAYS BASQUE AUTREFOIS




Après la seconde Guerre Mondiale, la durée du service national est devenue identique pour 

toutes les armes : 18 mois en moyenne, jusqu'en 1970.



Après avoir été débarqué d'un vaisseau de guerre et "rendu" à la vie civile, "l'inscrit 

maritime"pouvait continuer à cotiser pour sa retraite et sa couverture sociale. On disait alors 

qu'il payait le "Rôle".



Ce Rôle était un document de bord sur lequel étaient inscrits tous les membres formant 

l'équipage : patron, matelots, novices, moussaillons, etc..

C'est la durée d'embarquement qui fixait le montant de la cotisation.

Cette cotisation était payée par les membres d'équipage eux-mêmes.



Bien sûr, pour des faibles payes, c'était une lourde charge mais ils s'en acquittaient d'autant 

plus qu'ils savaient qu'après se trouvait la fameuse retraite, à laquelle peu de citoyens 

pouvaient prétendre.



Pour les salariés (patron ou matelots des gabarres ou des galupes), c'était l'armateur qui payait 

le Rôle.


  • Les avantages de l'inscrit maritime : 

Pendant tout son temps d'embarquement dans la Royale (Marine Nationale Française), 

l'inscrit percevait une solde sur lequel 2% était retenu pour sa retraite.

A 50 ans, s'il justifiait de 25 ans de navigation, soit de 25 annuités et ceci, depuis la fin du 

17ème siècle, il pouvait percevoir la "Pension d'Invalidité" de la Marine et vivre comme un 

petit rentier, à l'abri de la misère.

Ainsi, les retraités de la marine n'étaient jamais à la charge de leurs enfants.

De plus, les veuves bénéficiaient, tout au moins depuis le début du 20ème siècle de la réversion 

de retraite.



Les inscrits maritimes du Bas-Adour et d'ailleurs peuvent donc remercier M. Colbert, qui en 

s'assurant que les besoins de "la Royale" étaient couverts en termes de personnel, leur a permis 

dès la fin du 17ème siècle de bénéficier d'une certaine "Sécurité Sociale", avant l'heure, ainsi 

que d'une retraite "par répartition".




(Source : http://www.urcuit.fr/fr/information/62796/les-inscrits-maritimes)


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