LES FIANÇAILLLES ET LES MARIAGES AU PAYS BASQUE AUTREFOIS.
Il n'existait pas de coutume spéciale pour marquer les fiançailles au Pays Basque autrefois et il n'existait pas non plus d'usage spécial pour les mariages.
Les jeunes gens se choisissaient eux-mêmes.
Autrefois, les sexes étaient nettement séparés à l'église (ils le sont encore) sur la place du
village, dans les repas de fêtes, dans les divertissements (les hommes seuls dansaient les
"danses authentiques").
On ne voyait pas de groupes de jeunes gens et jeunes filles mêlés, ou se rendant ensemble à un
bal ou au cinéma.
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BASQUAISES VERS LA FONTAINE
PAYS BASQUE AUTREFOIS |
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BASQUAISE AVEC SA CRUCHE
PAYS BASQUE AUTREFOIS |
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COUPLE DE BASQUES A ST JEAN PIED DE PORT
PAYS BASQUE AUTREFOIS |
Le jeune homme allait faire sa cour à la jeune fille le Samedi soir ; on dit qu'il
allait "emaztegaika".
Cette coutume se pratiquait encore dans les villages reculés où les jeunes gens n'avaient pas
occasion de se retrouver : pas de bal par exemple.
En dialecte souletin, le Samedi s'appelle "nexkenegun" : jour des filles.
Pour le mariage, il n'existait aucun usage spécial.
Cérémonie à la mairie, en suivant à l'église, puis repas de noce qui durait plusieurs heures.
Un souper avait lieu vers 10h ou 11h du soir, où étaient invités en plus des invités du matin, des
jeunes gens et des jeunes filles.
Avant le départ pour la mairie et pour l'église, les hommes s'attablaient pour un petit déjeuner
déjà très substantiel : en général bouillon et sauce de veau.
Une coutume aujourd'hui disparue et qui revit dans les cavalcades de St-Jean-Pied-de-Port, et
d'Estérençuby est "etxe sartzea".
Cela concerne l'époque 1900-1910, encore quelques-uns jusqu'en 1920.
La coutume a dû disparaître complètement à la grande guerre.
Deux ou trois jours avant la noce, on transportait dans la maison où allait habiter le jeune
couple le mobilier et le trousseau qu'apportait le conjoint nouveau venu.
Le défilé comprenait : charrettes attelées de vaches en grande tenue ; sonnailles ; mantes de toile
rayée, sur lesquelles étaient placés les meubles, matelas, trousseau, pioche, râteau ou quenouille
et fuseaux.
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MARIAGE ST JEAN PIED DE PORT
PAYS BASQUE AUTREFOIS |
Autrefois, le prêtre n'avait qu'un anneau à bénir, l'homme n'en portant pas.
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CONCOURS DE MOLLETS LORS DE MARIAGE
AU PAYS BASQUE AUTREFOIS |
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CARS SALLABERRY HASPARREN POUR NOCES
AU PAYS BASQUE AUTREFOIS |
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CHARIVARI ST PEE SUR NIVELLE
PAYS BASQUE AUTREFOIS |
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CHARIVARI ST PEE SUR NIVELLE
PAYS BASQUE AUTREFOIS |
Un mouton enrubanné était offert par le parrain de la mariée ; jeunes filles portant sur leur
tête des corbeilles remplies de provisions offertes par les invités ; volailles, gâteaux à la broche,
bouteilles de vin vieux.
Un bon repas était donné à tout ce monde ("present baskaria").
La couturière et le menuisier faisaient partie du cortège.
Dans certains villages, le nouveau marié, allait pendant une période de plusieurs mois, faire
office de sacristain à l'église.
Il y avait au Pays Basque une mentalité particulière qui choquait les étrangers.
D'abord c'était la réserve extrême des époux en public.
Jamais un mari ne donnait le bras à sa femme, ne la tutoyait, sauf exceptions locales.
Jamais mari et femme ne se rendaient ensemble à l'église, au marché.
L'un allait a à la première messe, l'autre à la seconde.
Même dans les petites villes, on ne voyait mari et femme se promener ensemble le dimanche
avec leurs enfants.
La femme sortait avec ses enfants, le mari avec ses amis.
Le mari était le maître de la maison, la femme prenait place après lui, mais pour tout ce qui
touchait à son domaine propre, ménage, enfants, jardinage, basse-cour, elle était indépendante
et menait cela à sa guise.
La femme n'était pas une "esclave", mais une égale qui prenait part à de durs travaux quand il
le fallait.
Personne n'aurait l'idée de trouver cela répréhensible.
Autrefois, la suprématie du maître était marquée davantage ; seuls les hommes prenaient leurs
repas à table, la femme prenait le sien au coin du foyer et servait son mari et ses enfants.
A l'église, places différentes pour les deux sexes.
Les hommes montaient aux "galeries".
Ils sortaient les premiers de l'église.
Les jeunes filles, les enfants et les femmes récitaient avec le prêtre quelques invocations
supplémentaires.
Quand elles sortaient, les jeunes gens avaient déjà commencé à jouer à la pelote et les autres
entraient à l'auberge.
Les femmes faisaient les provisions à l'épicerie ou faisaient la causette sous le porche.
La coutume du "charivari" qui existait, était en somme une moquerie, un châtiment dans
certains cas touchant à la vie conjugale : adultères (rares au Pays Basque) mari se laissant
mener par sa femme, veuf se remariant.
Pour éviter ce châtiment, la personne visée pouvait payer une certaine somme à la jeunesse du
village, organisatrice du charivari.
C'était un vacarme nocturne de sonnailles, de chaudrons et de marmites.
Un charivari terrible et tragique (il se terminera par la mort d'un jeune homme et par
l'internement d'un autre devenu fou) eut lieu à Hasparren en 1949 ou 1950.
Dans un passé plus récent, dans le cas d'adultère, on se contentait, pendant la nuit, de faire
"berdura", la jonchée de verdure ou une traînée à la chaux de la porte d'un domicile à l'autre.
Dans le même genre que le charivari "asto lasterka" course aux ânes montés par des jeunes
gens qui ont donné naissance aux parades charivariques "toberak", spectacles pittoresques qui
(Source : http://xirula-mirula-duny-petre.over-blog.fr/article-21457336.html)
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