Libellés

mercredi 5 juillet 2017

LE LINGE ET SON ENTRETIEN AU PAYS BASQUE AUTREFOIS


LE LINGE AVAIT UNE GRANDE IMPORTANCE AU PAYS BASQUE AUTREFOIS.


Il était le signe de richesse d'une bonne maîtresse de maison.



Il était beau dans sa rusticité, de matière noble (linge tissé au pays puis linge métis et beau fil 

réservé à la bourgeoisie). 

Il était la fierté de la femme à la campagne, son domaine exclusif, aussi avait-elle le souci de 

bien l’entretenir. 

De qualité il servait à plusieurs générations.



Le paysan possédait deux bérets : celui du travail et celui du dimanche. 

Le jeune garçon avait son premier beau costume pour sa communion solennelle. 

Il le portera longtemps même avec les manches et les jambes courtes.



L’entretien du linge était une tâche importante car le linge doit durer. 

Les draps, à deux ou trois laies, étaient reliés par un surjet très fin qui était décousu ce qui 

permettait de « les retourner » quand ils étaient usés au milieu afin que les bords prennent leur 

place. 



Tout le linge de maison était régulièrement reprisé quand il devenait "clair " avant les trous ; 

les grosses chaussettes, tricotées le soir à la veillée, étaient, elles aussi, consolidées : talons et 

pointes étaient refaits avec de la laine ; les chandails étaient détricotés ; la laine lavée et mise en 

écheveau permettait de les refaire. 



Quand les vêtements étaient vraiment trop usés, ils servaient pour les travaux des champs, 

surtout par temps de pluie. 



Les vêtements du dimanche étaient immédiatement enlevés de retour à la métairie, de même 

que le soir les écoliers rentrant de l’école quittaient leur beau tablier pour mettre un vieux. 



Ainsi les vêtements durent ; on se les passait en famille comme plus tard les souliers et les 

galoches (même si la pointure est parfois différente).

Les chaussures étaient ressemelées plusieurs fois par le cordonnier du village ; les dessous des 

sabots étaient ferrés ou munis de bandes de caoutchouc pour durer plus longtemps. 

Les vieilles sandales usagées étaient portées en "socque" après avoir laissé les sabots à l’entrée 

de la maison.




Tout le linge était lavé à la main au lavoir car les machines à laver n'existaient pas encore.

Le lavoir communal comptait parfois 5 à 6 femmes en besogne. 

Certaines s’affairaient, brosse à la main ; d’autres se prosternaient dans un panier garni de 

paille ; d’autres enfin s’agenouillaient derrière les larges planches du rebord qui s’enfonçaient 

dans le cours d’eau. 

Elles rinçaient dans l’eau courante. 

L’essorage des grandes étoffes se faisait au battoir.




La lessive était sans nul doute un travail pénible mais c’était aussi un moment clé de la journée 

pour l’information et la convivialité ; de fait le lavoir jouait auprès des femmes le même rôle 

que l’atelier du forgeron pour les hommes : celui du "journal parlé".



     






pays basque autrefois entretien linge lavoir
LESSIVE AU LAVOIR ARNEGUY
PAYS BASQUE AUTREFOIS



pays basque autrefois entretien linge lavoir
LAVOIR ST LEON BAYONNE
PAYS BASQUE AUTREFOIS



pays basque autrefois entretien linge lavoir
LESSIVE AU LAVOIR BIARRITZ
PAYS BASQUE AUTREFOIS



pays basque autrefois entretien linge lavoir
LESSIVE OEUVRE ST PIERRE BIARRITZ
PAYS BASQUE AUTREFOIS



pays basque autrefois entretien linge lavoir
LESSIVE A CAMBO
PAYS BASQUE AUTREFOIS



pays basque autrefois entretien linge lavoir
LAVOIR AU BAS CAMBO
PAYS BASQUE AUTREFOIS



pays basque autrefois entretien linge lavoir
LESSIVE AU LAVOIR A ST JEAN PIED DE PORT
PAYS BASQUE AUTREFOIS



pays basque autrefois entretien linge lavoir s
LAVOIR A ST JEAN PIED DE PORT
PAYS BASQUE AUTREFOIS



pays basque autrefois entretien linge lavoir
LESSIVE A ST JEAN PIED DE PORT
PAYS BASQUE AUTREFOIS



pays basque autrefois entretien linge lavoir
LESSIVE A TARDETS
PAYS BASQUE AUTREFOIS



pays basque autrefois entretien linge lavoir
LESSIVE AU LAVOIR URRUGNE
PAYS BASQUE  AUTREFOIS


Vers 1920, le linge n’était décrassé que deux fois par an, en avril et en octobre. 

Ces longues échéances nécessitaient une grande réserve de literies et d’effets de corps.

Chaque maison recelait une montagne de draps, de taies, de torchons, de mouchoirs…




Le lavage se faisait à la cendre de bois, et pas n’importe laquelle ; ainsi écartait-on celle de 

chêne et de châtaignier dont le tanin aurait taché le linge. 

Un sachet contenant deux ou trois boules de bleu plongé dans l’eau de rinçage rendait le blanc 

si étincelant qu’on ne pouvait le regarder au soleil sans cligner des yeux. 

Et puis on usait de quelques bons trucs. 




Chaque lavandière savait que des racines de saponaire ajoutées à la charrée valaient le 

meilleur des assouplissants, que les rhizomes d’iris parfumaient délicieusement la lessive.




Le premier jour était consacré à l’essange et au trempage. 




La laveuse débourrait le linge d’un rapide savonnage et d’un coup de brosse ; ensuite elle le 

rinçait et le tire-bouchonnait en boudins qu’elle jetait dans le baquet. 

Lorsque le linge lui paraissait vraiment sale, elle le laissait macérer dans les cuviers durant la 

nuit.




La véritable lessive s’effectuait le lendemain. 

Il s’agissait d’une besogne harassante qui rompait les bras et endolorissait les reins. 

L’agencement de cette laverie occasionnelle avait de quoi surprendre. 




Du haut de son trépied, le cuvier ouvrait sa bonde sur une gouttière par laquelle son eau 

s’écoulait dans la casse de la chaudière où elle bouillait et rebouillait. 




Au fond du cuvier, un vieux drap destiné à finir en torchons, puis un sac de cendre bien ficelé ; 

réparti dessus, jusqu’à ras bords, le linge débouchonné. 




Avec une puisette à long manche, la laveuse retirait l’eau bouillante de la casse pour la reverser 

dans le cuvier. 




Cette eau traversait le linge et la cendre avant de s’échapper par la gouttière et de retourner 

dans la casse d’où elle était repuisée et reversée sur le linge. 




L’échaudage ne cessait qu’au moment où les lavures ressortaient brûlantes de la bonde. 

Plus tard la cendre fut remplacée par des cristaux de soude qu’on achetait en paquet d’un kilo.


(SOURCE :  http://www.concours-history.com/   )


Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.

Plus de 5 200 autres articles vous attendent dans mon blog :

https://paysbasqueavant.blogspot.com/


N'hésitez pas à vous abonner à mon blog, à la page Facebook et à la chaîne YouTube, c'est gratuit !!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire