ÉNORME TEMPÊTE À SAINT-JEAN-DE-LUZ EN DÉCEMBRE 1951.
De tous temps, le Pays Basque a subi les assauts des tempêtes.
Tout au long des siècles précédents, la ville de St-Jean-de-Luz a été périodiquement détruite
sans qu'aucune mesure n'ait été véritablement prise pour protéger la ville des effets
dévastateurs de la houle.
Ce n'est qu'en 1783 que Louis XVI met en oeuvre une véritable tentative de sauvegarde par la
mer, en autorisant les travaux de fermeture de la rade par l'allocation d'importants crédits.
Ce projet, semblable à celui envisagé par le maréchal de Vauban, ingénieur des fortifications
de Louis XVI, prévoit la construction de deux digues partant respectivement de Socoa et de
Sainte Barbe, séparées par un goulet permettant le passage des navires.
Ainsi, en 1788, deux digues de 175 mètres de long et de 9 mètres de hauteur sont dressées pour
assurer la protection de la baie.
Pourtant ces digues, dont l'entretien et la réparation ne seront plus bientôt assurées du fait des
événements de la Révolution, vont être continuellement détruites et reconstruites
alternativement jusqu'en 1852, où une tempête détruit un quart de la ville.
Ce n'est ainsi qu'en 1854 que Napoléon III, en séjour à Biarritz, s'intéresse au sort de la ville et
arrête les grandes lignes d'un programme qui prévoit la construction de trois
digues : une à Socoa, une à Sainte Barbe et une dernière sur les fonds de l'Artha.
Deux chenaux de navigation pour les navires sont ainsi ménagés.
Pourtant la digue de Socoa, du fait de la guerre ne s'est terminée qu'en 1876, tandis que la
construction de celle de Sainte Barbe ne s'achève qu'en 1888.
La construction de la digue de l'Artha est quant à elle, du fait de sa position en plein milieu de
la baie, beaucoup plus périlleuse, et nécessite d'être réalisée que dans des conditions de mer
extraordinairement calme.
Elle est pourtant achevée en 1895, séparée de la digue de Socoa de 250 mètres et de la digue de
Sainte Barbe de 390 mètres.
La fermeture de la rade a donc duré 30 ans et a demandé un travail gigantesque, environ 7 400
blocs et 32 000 mètres cubes de maçonnerie.
Malgré la protection de ces digues, St-Jean-de-Luz a connu de nombreuses tempêtes.
Ce fut le cas les 27 28 et 29 décembre 1951.
Les photos ci-dessous donnent un aperçu des dégâts causés en cette occasion au seuil de
garantie et au Quai de l'Infante.
De nombreux Luziens ayant vécu ces heures difficiles, se remémoreront.
D'autres, plus jeunes, s'étonneront, peut-être.
TEMPETE 1951 ST JEAN DE LUZ PAYS BASQUE D'ANTAN |
TEMPETE 1951 ST JEAN DE LUZ PAYS BASQUE D'ANTAN |
TEMPETE 1951 ST JEAN DE LUZ PAYS BASQUE D'ANTAN |
TEMPETE 1951 ST JEAN DE LUZ PAYS BASQUE D'ANTAN |
TEMPETE 1951 ST JEAN DE LUZ PAYS BASQUE D'ANTAN |
TEMPETE 1951 ST JEAN DE LUZ PAYS BASQUE D'ANTAN |
TEMPETE 1951 ST JEAN DE LUZ PAYS BASQUE D'ANTAN |
TEMPETE 1951 ST JEAN DE LUZ PAYS BASQUE D'ANTAN |
TEMPETE 1951 ST JEAN DE LUZ un bloc de 40 tonnes projeté sur la digue PAYS BASQUE D'ANTAN |
TEMPETE 1951 ST JEAN DE LUZ PAYS BASQUE D'ANTAN |
magnifique et les photos en disent long, merci
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