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mardi 13 décembre 2022

L'HISTOIRE DE LA NAVARRE FRANÇAISE AU PAYS BASQUE EN 1883

LA NAVARRE FRANÇAISE EN 1883.


La Basse-Navarre est la partie septentrionale de la Navarre, dont la plus grande partie, notamment la ville principale, Pampelune, se trouve sur le versant sud des Pyrénées.

Les principales villes de Basse-Navarre sont Saint-Jean-Pied-de-Port et Saint-Palais.



pays basque autrefois carte navarre
CARTE DE LA NAVARRE VERS 1652
PAR SR SANSON D'ABBEVILLE



Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de France, le 24 avril 1883, sous la plume de Saint-

Savin :



"La Navarre Française.

C. B. de La Grèze.

2 vol. in 8e, Imprimerie Nationale.



L'œuvre d’ensemble si riche, si considérable et si didactique des historiens de notre époque vient de s’enrichir d'une page inédite que les lecteurs de la Gazette nous sauront gré de leur signaler. 



Il était réservé à l’ethnographie moderne d’entreprendre pour le mener à bonne fin cet utile labeur de défrichement local qui nous a valu depuis un demi-siècle une éclosion remarquable d'histoires provinciales. 



Est-il besoin d’insister sur le côté pratique des recherches faites sur les lieux par les paléographes, les érudits du pays même ? 



On conçoit tous les avantages d'une méthode qui, dans le but d’ajouter à la richesse de ce magnifique monument encyclopédique : l'Histoire de France, appelle le concours d’une légion d’ouvriers spéciaux, ouvriers du terroir, se vouant à l’étude patiente, approfondie, complète du passé de leur province. 



L’excellent ouvrage de M. de La Grèze suffirait à démontrer ce que peut la division du travail en matière de recherches historiques.


 

pays basque autrefois livre navarre
LIVRE LA NAVARRE FRANCAISE
G B DE LAGREZE



Nous n'oserions point affirmer que ce savant magistrat, depuis longtemps connu par de nombreux travaux de jurisprudence et d’histoire fort honorablement catalogués dans toutes les bibliothèques d’Europe, ne fût pas le seul qui pût nous donner aujourd’hui une Histoire aussi complète de la Navarre française ; ce rare mérite lui sera échu, en tout cas, d’avoir été le premier à l’écrire. 



Etrange destinée que celle de ce petit royaume de Navarre, intéressant et pittoresque entre tous ! 



Du huitième au seizième siècle, ses petits rois jouissent en Europe d’un grand et singulier prestige. Sans cesse en lutte avec de redoutables voisins, ils sauvegardent toujours leurs frontières, leur autonomie et leur glorieux renom de bravoure chevaleresque. Les plus hautes alliances sont en tous temps pour les princes et les femmes de la Maison de Navarre comme une sorte d’apanage héréditaire. 



Quant au peuple navarrais, soumis à des fors traditionnels qui consacrent ses libertés et ses franchises, il gardera, longtemps encore après leur suppression, son caractère distinctif, sa noble fierté, son indépendance de race. 



A dater de 1512, la Haute-Navarre, la Navarre trans-pyrénéenne cesse d’avoir pour nous un intérêt direct. 



pays basque autrefois carte navarre
CARTE DE LA NAVARRE 1690
PAR FRANCESCO NERLI



Ferdinand-le-Catholique, roi de Castille et d’Aragon, s’en empare presque par surprise et ne laisse au roi Jean d’Albret que la Navarre citérieure ou Basse-Navarre. 



Tandis que la Haute-Navarre s’inféodait à la Couronne d'Espagne, tout en conservant l’antique ville de Pampelune — fondée ou restaurée par Pompée, d’où son nom, — pour capitale, que devenait la Basse-Navarre appelée depuis Navarre-Française ? 



C'est ici que l’ouvrage de M. de La Grèze devient un document de premier ordre, car il comble une véritable lacune dans les annales de notre pays. 



Il est d’erreur générale d'admettre que la Navarre a été réunie à la France par le roi Henri III de Navarre, qui fut aussi Henri II de Béarn et devint Henri IV de France. La réunion de la Navarre au royaume de France ne se fit qu’ensuite de l’édit rendu à Pau par Louis XIII au mois d’octobre 1620. Le roi Louis XIII déclarait — ce sont ses propres termes — que la réunion des deux royaumes s’accomplissait "sans déroger aux fors, franchises, libertés, privilèges et droits appartenant aux sujets dudit royaume de Navarre, que nous voulons leur être inviolablement gardés et entretenus." 



Ainsi, alors que le royaume de Navarre perd son identité pour devenir partie intégrante du royaume de France, il garde ses lois et coutumes, ses privilèges et ses libertés. Son titre de royaume lui sera même conservé et tous nos rois jusqu’à Charles X porteront, avec celui de rois de France, le titre de rois de Navarre ; accotées seront aussi les armes des deux pays et "jureront tous les rois à leur sacre, dit Ploverel, en particulier à leurs sujets du royaume de Navarre de les entretenir et conserver dans leurs fors, privilèges et libertés." 



pays basque autrefois carte frontière
CARTE DES FRONTIERES DE FRANCE ET D'ESPAGNE 1694
PAR HERMAN VAN LOON



Et voilà ce petit peuple, le plus petit des peuples, le plus pittoresque aussi, qui continue pendant près de deux siècles à vivre paisiblement aux pieds des Pyrénées, constituant en fait un Etat dans l'Etat et sauvant de l’aventure tout à la fois son originalité et son autonomie. 



Son coefficient est des moins homogènes : il est formé de cinq races au moins, absolument différentes. Basques, Béarnais, Espagnols, Cagots et Bohémiens, tels sont les éléments bizarres de cette agglomération humaine, de cette personne morale dont on ne saurait préciser l'origine perdue dans la nuit des âges. 



Aux Basques tous nobles, aux Béarnais, tous féaux, aux Cagots tous maudits, aux Bohémiens tous bohèmes, la patrie est commune ; ils foulent le même sol antique sous le même ciel bleu éternel. Et, cependant, si ces cinq races vivent entremêlées, elles ne vivent pas de même ; soumises aux fors nationaux, elles conservent leurs mœurs et leurs coutumes distinctes ; elles sont pleines de disparates dans leur unité séculaire. 



Particularité bizarre ! à elles cinq, elles parlent au moins quatre langues différentes dont l'une, la langue basque, appelée la doyenne des langues d'Europe, n'est comprise que des Basques et dont une autre, la langue gitane est une langue fermée, aujourd'hui encore presque inconnue. 



Si bien que l’on a pu dire qu’en Navarre, on s’est toujours entendu sans se comprendre et compris sans s’entendre. 



Le fait est bien connu : les Basques vivant au milieu des Espagnols, n’ont jamais pu se rendre familière la langue espagnole ; de là ce vieux dicton : parler le français comme un Basque l’espagnol, dans la suite et par corruption : comme une vache espagnole



Qui pourrait définir le génie d’un pareil peuple, qui pourrait donner la résultante morale de cette vitalité concrète mise en commun pendant des siècles pour la patrie commune ? 



Il ne me parait pas contestable que la caractéristique des Navarrais a toujours été un amour indomptable de ses libertés. Ces libertés et franchises, que les héritiers de Jean d’Albret ne cessèrent de respecter, la Révolution française, au nom de la liberté, les supprima. 



Liberté ! liberté ! que de crimes on commet en ton nom ! Convoqués aux Etats-généraux de 1789, les Navarrais ne cédèrent point à l’entraînement général ; ils pressentaient que c'en était fait bientôt de leur indépendance et de leur autonomie et répondirent fièrement : "Quand la France aura établi ou recouvré une Constitution aussi bonne ou meilleure que celle de la Navarre"... nous verrons... 



On le leur fit bien voir et, en 1790, le royaume de Navarre, agrandi de l’ancien Béarn et d'une portion de l’ancienne Gascogne, devint tout simplement le département des Basses-Pyrénées et tomba sous la loi commune. 


pays basque autrefois basses pyrenees
CARTE DES BASSES PYRENEES




Les deux beaux volumes de M. de La Grèze, riches en documents inédits, forment une étude originale et complète du royaume de Navarre et de ses habitants aux divers points de vue géographique, légendaire, héroïque, administratif, politique et judiciaire. Nous aurions aimé voir l’auteur pousser plus avant ses recherches sur les races maudites, mais le regret que nous exprimons vient sans doute de l’attrait qui s’attache, dans le livre de M. de La Grèze, aux chapitres consacrés à cette étrange caste de parias appelés cagots. Le mouvement antisémitique qui passionne en ce moment les pays slaves donne un véritable regain d’actualité à la condition des juifs en Navarre et les mœurs des gitanos que l’auteur a étudiées, ont toujours eu le don de piquer au vif la curiosité non-seulement des linguistes, mais aussi de tous ceux qui s’occupent de recherches anthropologiques. 



A quelle race appartiennent les gitanos ? De quelle contrée se sont-ils répandus sur l’Europe ? De même que pour la race basque, ces questions n'ont pas encore été parfaitement résolues. 



Suivant l’opinion la plus accréditée, ils seraient les descendants des anciens Tchinganes, originairement établis sur les bords de l'Indus, et qui furent forcés d’abandonner leur pays à l’époque de l’invasion de Tamerlan : leur physionomie, bien plus asiatique qu’européenne, et leur langage, qui contient un nombre assez considérable de mots dérivant du sanscrit, donnent une grande vraisemblance à cette hypothèse. En Danemark et en Suède on les nomme Tartares, désignation qui tendrait à confirmer leur origine asiatique. 



M. Georges Borrow, l’auteur du curieux livre intitulé The Zincali, est celui qui a le mieux étudié les gitanos : on sait qu'il eut la patience d’apprendre leur langue, le calo, et qu’il vécut plusieurs années au milieu d’eux. 



Quant aux Basques, qu'un écrivain humoristique définit : "un peuple qui danse aux pieds des Pyrénées", il ne serait pas sans intérêt de les étudier même au point de vue de ce détail typique. 



Dès le XVIe siècle, l'instrument favori des Vascongados était connu en France sous le nom de Tambourin de Basque ; leur danse, telle qu’elle est encore en usage, est décrite dans un curieux ouvrage imprimé à Langres en 1589, sous le titre d'Orchésographie, traité en forme de dialogue, par lequel toutes personnes peuvent facilement apprendre et pratiquer l'honneste exercice des danses. L’auteur était un brave chanoine de Langres âgé de 69 ans qui rappelait à ses lecteurs ce passage de l'Ecclésiaste : Templus plaugendi, tempus saltandi. Après avoir conté, comment il a vu exécuter la danse des Morisques "par mesure binaire, avec tappements de pieds et tappements de talons", il décrit aussi celle des Basques et Béarnais et leur Tambourin de Basque "environné de sonnettes et de petites pièces de cuivre reniant un bruit agréable". 



pais vasco antes pandereta
PANDERETA
PAYS BASQUE D'ANTAN



Les danses de la Navarre, sur lesquelles le baron Davîlliers, de regrettée mémoire, nous a donné tant de détails curieux que nous voudrions pouvoir tous citer ici à propos du livre de M. de La Grèze, ont de l’analogie avec celles du pays basque. 



C’est de la Navarre qu’était originaire, à ce qu'on assure, la célèbre danseuse chantée par Voltaire :

 Ah ! Camargo que vous êtes brillante !... 



Certaines danses basques sont si caractéristiques et expressives que, comme un bon sonnet, elles valent un long poème. Poème plus compréhensible en tout cas à l’étranger que celui que pourrait lui déclamer un indigène de Saint-Palais ou de Saint Jean-Pied-de-Port


pays basque autrefois basse-navarre révolution
CARTE DES ALDUDES 1764
BASSE-NAVARRE D'ANTAN

Les Basques ont un alphabet très ancien, nous dit M. de La Grèze, mais ils n’ont pas un seul document écrit. C’est là, on en conviendra, un fait bien extraordinaire. Voilà un peuple dont les origines et dont la langue ont été l’objet d’innombrables recherches et d’importants travaux. Ce peuple est remarquablement doué physiquement et intellectuellement, il a une histoire aussi ancienne que lui et l’on ne retrouve pas un seul contrat ou seing privé ou acte quelconque écrit en langue euskarienne ! 



Grandes ont été les difficultés de l’auteur de la Navarre française pour fixer certains points d’histoire restés obscurs. Ses importants travaux antérieurs, tels que l'Histoire du Droit dans les Pyrénées, in 8e également imprimé à l’Imprimerie Nationale, le Château de Pau, l'Histoire de la Bigorre, 2 vol. etc., etc., ont, il est vrai, facilité sa tâche, mais l’essentiel pour l’histoire et, égoïstement, pour nous, c’est qu'il l’a remplie avec un incontestable bonheur."



(Source : Wikipédia et Gallica)





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mercredi 2 mars 2022

LE MERCREDI DES CENDRES AUTREFOIS

LE MERCREDI DES CENDRES.


Le mercredi des Cendres est un jour de pénitence qui marque le début du carême dans le christianisme. C'est une fête mobile qui a lieu 47 jours avant Pâques.




mercredi cendres
MERCREDI DES CENDRES



Voici ce que rapporta à ce sujet Le Petit Parisien, le 8 février 1883, sous la plume de Jean Frollo :


"Mercredi des Cendres. 



Mercredi des Cendres ! Pénitence et macérations, jeûne et malpropreté, humiliation de la chair devant l'âme. Encore une niaiserie qui s'en va, comme le carnaval, et plus rapidement encore, Dieu merci !



Un chroniqueur célèbre a jadis prédit la venue du dernier masque, de celui qui, jetant pour la dernière fois, au milieu d'une humanité vivante l'écho des joies ressenties par une humanité morte, ficellera définitivement sur l'antique saturnale la pierre du tombeau.



Il ira troubadour lamentable, par les rues et par les boulevards, la toque au front, la guitare au dos, le maillot abricot aux jambes, traînant ses nippes et sa tristesse comme un boulet, mélancolique et hagard, implorant de l'œil un quolibet qui ne viendra pas, et, de temps en temps, secouant le velours de ses oripeaux et se disloquant en des gestes macabres, et s'arrêtera pour crier :

- Ohé ! les autres ! Ohé !



Et les autres ne répondront pas. Car il n'y aura plus ni marquis en habit à fleurs, ni mousquetaire au large feutre, ni pêcheur napolitain, ni garde française, ni seigneur Henri III, ni pierrot enfariné, ni chicard titubant dans ses larges bottes, pour donner la réplique au troubadour.




loir et cher carnaval
MERCREDI DES CENDRES
41 OUCQUES LA JOYEUSE



Fini, enterré, oublié, tout le clinquant et tout le tapage des carnavals d'autrefois. Il n'y aura plus que des gens affairés ou indifférents, vêtus de pantalons chauds et d'amples paletots, qui passeront, allant à leurs travaux ou à leurs plaisirs, sans entendre et sans voir le dernier troubadour.



Alors, dans son spleen funèbre et dans l'universel abandon des vivants, la nostalgie de la mort le saisira, et si l'asphalte du trottoir ne s'entr'ouvre et l'engloutit, il avalera sa guitare pour en finir avec l'existence. 



Et plus jamais, plus jamais on n'entendra parler du carnaval et de ses troubadours. 



J'imagine qu'il n'est pas loin non plus le jour où le dernier , blême, vêtu de noir et la cendre au front paraitra sous la haute ogive de Notre-Dame et où, les bras étendus en forme de croix, il jettera d'une voix de fantôme à la foule impassible et muette, le dernier appel du catholicisme expirant ̃ :

- Ohé ! les autres ! Ohé !



Nous n'en sommes pas encore là, mais ça vient...



Ce n'est plus le temps aujourd'hui où, dès l'aube, la ville entière se levait et gagnait l'église.



Ne fallait-il pas, le mercredi des Cendres, premier jour du carême, demander pardon à Dieu des plaisirs qu'on avait pris durant les folies semaines du carnaval !



Maintenant, et ce n'est pas une des moindres conquêtes que l'homme ait faite sur les prêtres, - si on ne s'amuse plus à jour fixe, du moins s'amuse-t-on sans remords. On a compris que le plaisir n'a pas besoin d'être pardonné et que ce qui doit s'expier, ce n'est pas la joie, - c'est le mal. 



Aussi la presse ne sera-t-elle pas grande sur les parvis et les gens qui croient gagner le ciel dans l'autre vie et le droit de faire tout le mal qu'il leur plaît dans celle-ci, pour un peu de cendres au front, ne seront-ils pas obligés de prendre leur billet d'avance.



Il y aura pourtant, comme toujours, un défilé à Notre-Dame. C'est là que se rendent d'ordinaire les curieux qui veulent se rendre compte, par eux-mêmes, de ce qui reste de religion en notre sceptique patrie.



J'ai vu deux ou trois fois ce spectacle, et, bien que l'Eglise se mette à l'ordinaire en grands frais pour l'entourer de quelque solennité, il n'a pas ébranlé ma vieille irreligion.



Un long défilé de bonnes femmes, marmottant des Ave Maria, coupé de place en place d'un vieux monsieur en bonnet de soie noire, les mains croisées sur la poitrine. De ci de là, un ouvrier à la blouse toute neuve, toute brillante de gomme pour arrêter la vue, un Saint-Cyrien, un pioupiou et un nègre.



Mais j'ai toujours soupçonné le nègre, le Saint-Cyrien et l'ouvrier d'être de simples figurants et de porter des costumes loués la veille.



Quoi qu'il en soit, tout le monde s'agenouille à la queue leu leu devant une petite balustrade dressée à l'entrée du choeur. Le prêtre passe, allant de l'un à l'autre et s'arrêtant devant chacun pour lui salir le front avec une pincée de cendres. Et à chaque station les mêmes paroles :



- Memento, homo, quia pulvis es et in pulverem reverteris.

"Souviens-toi, homme, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière". 



Telle est la fête que l'Eglise catholique compte parmi les plus importantes de son rituel ; telle est la grave leçon qu'elle donne à ses enfants.



Je ne veux pas trop insister sur ce qu'il y a d'absurde à prolonger parmi nous, hommes du siècle le plus positif et le plus épris de réalités qui fût jamais, le souvenir emblématique et figuratif de cérémonies empruntées aux mœurs de l'humanité la plus primitive.



Que l'usage de se couvrir de cendres pour manifester sa douleur et son repentir ait été universellement pratiqué aux temps bibliques par les populations de l'extrême Orient ; que les Ninivites aient cru devoir se livrer à d'aussi malpropres pratiques pour témoigner de la sincérité de leur contrition quand Jonas - l'homme à la baleine - les convertit à la vraie foi, et que même le roi David, qui - tout parent qu'il fut du bon Dieu - avait donné d'assez mauvais exemples à la terre, ait chanté sur son luth, dans un accès de repentir lyrique : "Je mange la cendre comme du pain" ; je vous demande un peu de quelle autorité peuvent être, fût-ce pour des croyants, au dix-neuvième siècle, d'aussi antiques précédents.



A chaque temps ses mœurs que diable ! Et s'il faut faire revivre toutes celles dont la Bible a transmis jusqu'à nous l'affriolante description, nous en verrons de grises tout à l'heure sur les trottoirs.



Mais ce n'est pas seulement parce qu'elle ressuscite mal à propos le passé que la prétendue leçon d'humilité donnée par l'Eglise aux Chrétiens doit être condamnée ; c'est encore par ce qu'elle est en elle-même, profondément absurde et profondément immorale. 



Je le demande à tout homme de bon sens quelle que soit sa religion, s'il en a une et s'il n'en a pas, quelle que soit sa philosophie, de quel nom, sinon du nom de folie pieuse faut-il appeler cette logique qui conduit à détériorer, bien plus, à avilir le corps pour réparer les erreurs de l'âme.



- Tu as souillé ton âme. Je vais, dit cette religion charentonesque, t'offrir un excellent moyen de la rendre blanche comme neige : Souille ton corps.



Vrai, je rougis pour l'humanité quand je songe qu'on la conduite pendant des siècles de siècles avec des charlataneries de cette espèce.



Heureusement le soleil de la Libre-Pensée s'est levé pour ne plus s'éteindre. Il était temps vraiment que ses rayons dissipassent une nuit où grouillaient tant d'abjections."





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mardi 3 juillet 2018

LES FÊTES DE BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN AOÛT 1883

LES FÊTES DE BAYONNE EN 1883.


Avant les premières fêtes officielles de Bayonne, déclarées ouvertes le mercredi 13 juillet 1932, auparavant de nombreuses fêtes ont eu lieu aussi à Bayonne, et souvent par quartiers.

samedi 17 février 2018

LES BASQUES EN AMÉRIQUE DU SUD EN 1883


LES BASQUES EN AMÉRIQUE DU SUD EN 1883.


Les Basques ont émigré par centaines de milliers en Amérique du Sud.

jeudi 1 décembre 2016

LE PONT TRANSBORDEUR DE CIBOURE (ZIBURU) EN LABOURD AU PAYS BASQUE AUTREFOIS


PROJET DE PONT TOURNANT À PÉAGE À CIBOURE EN 1883.


De nombreux projets de pont ou de passerelle ont existé, depuis des lustres, entre les 2 communes de chaque côté de la Nivelle, à savoir Ciboure (Zubiburu en basque "tête de pont") et St Jean de Luz (Donibane Lohitzun en basque "St Jean des marais").