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jeudi 23 mars 2017

L'AFFAIRE SPILERS FAUTHOUS À SAINT-JEAN-DE-LUZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1936 ET 1937


ARMAND SPILERS FUT CONDAMNÉ À MORT À PAU EN 1937.



Armand Spilers dit " Passe-partout", le roi de l'évasion fut jugé à deux reprises par la Cour d'Assises de Pau en novembre 1936 et en février 1937 pour le meurtre de l'agent de police Fauthous à Saint-Jean-De-Luz le 29 mai 1936.


En effet, au premier procès le parquet de Pau s'aperçut en plein procès qu'un des jurés était 

doté d'un  conseil judiciaire et ne pouvait donc pas siéger.

On dut renvoyer le procès à une autre session.



Que reprochait-on à Armand Spilers ?



Tout d'abord, le meurtre de l'agent de police Fauthous, puis de multiples évasions, de la prison 

de Lille, du pénitencier de Saint Laurent du Maroni à deux reprises, de la prison de la Santé 

(20 mars 1936) et enfin de la prison de Bayonne où il avait été incarcéré après le meurtre 

de l'agent de police Fauthous.




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ENTERREMENT AGENT FAUTHOUX ST JEAN DE LUZ MAI 1936
PAYS BASQUE D'ANTAN

De plus on lui reprochait une série de 17 vols qualifiés, de Béziers à Bayonne, avec une 

prédilection toute spéciale pour les études de notaire.



C'est donc sous une rigoureuse surveillance qu'Armand Spilers fut jugé, sous la présidence du 

Conseiller Lefranc.




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ARRIVEE DE SPILERS AU TRIBUNAL DE PAU 1937
PAYS BASQUE D'ANTAN


Les débats occupèrent cinq audiences et soixante témoins furent entendus.

La presse nationale et locale suivirent le procès avec attention, comme Le Figaro, le Petit 

Dauphinois.



Il fut condamné à mort et le 12 mai 1937 il fut gracié par le Président de la République Albert 

Lebrun, et sa peine commuée en travaux forcés à perpétuité.



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REQUISITOIRE PROCUREUR GENERAL ANCELY
PROCES SPILERS 1937
PAYS BASQUE D'ANTAN


Voici quel fut le réquisitoire du Procureur Général Ancely :


"Messieurs de la Cour, Messieurs les Jurés,


Le 29 mai dernier, lorsque l'Agent Fauthous, accompagné de son collègue Lajus, se rendait, 

vers 1h40 du matin, au siège de la bijouterie Cousseau à St-Jean-de-Luz, il ne se doutait certes 

pas que quelques instants après il aurait cessé de vivre.



Un cambrioleur à cette époque à St Jean de Luz, ville calme et paisible, alors que la vie 

mondaine et balnéaire est à peine commencée, c'est un fait bien douteux ! 



Au surplus et si le pressentiment de Mme Darroquy, locataire au premier étage, était bien 

exact, la présence des agents de police suffirait pour arrêter rapidement le coupable.

Aussi est-ce sans préparatifs spéciaux que Fauthous et Lajus pénètrent dans le couloir de 

l'immeuble. Leur revolver est en bandoulière, et ils ne tiennent à la main qu'une inoffensive 

lampe électrique.



Le pronostic des deux agents de la force était, hélas ! mal fondé.

Le cambrioleur entendu par Mme Daroquy existait ; c'était un bandit redoutable, armé d'un 

revolver automatique et de chargeurs à balles blindées.

En quelques secondes, trois coups de feu retentissent : l'agent Fauthous est atteint 3 fois ; ses 

forces le  maintiennent à peine jusqu'au seuil de la rue et il expire en quelques instants dans les 

bras des témoins rapidement accourus et d'un médecin impuissant à le sauver.



Ce drame douloureux et terrible va plonger dans la désolation et le désespoir d'une famille 

d'honnêtes travailleurs ; il remplira de stupeur la population entière de cette petite cité, en 

général si accueillante pour tous ses visiteurs.



Un long cortège accompagnera au cimetière cette victime du devoir : la Croix de la Légion 

d'Honneur récompensera le sacrifice d'une vie, mais ne paiera qu'une tombe.



La Justice ne peut, hélas ! prévoir tous les crimes ; mais elle a le devoir de les réprimer 

sévèrement lorsqu'ils ne peuvent être palliés d'aucune excuse.

Si Spilers est vraiment le meurtrier, et il ne saurait y avoir le moindre doute sur son identité, il 

n'y a aucune circonstance atténuante à son acte. les faits eux mêmes, ses antécédents, son passé, 

son crime odieux m'impose le droit de requérir contre lui avec la plus grande rigueur ; c'est le 

châtiment suprême que je sollicite de votre verdict et je ne faillirai pas, en le réclamant, à ce 

devoir de défense sociale.




Etablissons d'abord, Messieurs les Jurés, les bases du crime.

Il est minuit trente.

Mme Darroquy rentre du cirque ; tout est normal dans le couloir et le vestibule d'entrée ; elle 

referme la porte de la rue et va se coucher.

Vers une heure et quart du matin, elle est réveillée par un bruit insolite qui se produit au rez-

de-chaussée dans la bijouterie.

Elle se lève, réveille sa mère, et les deux femmes écoutent attentivement ; il leur apparaît, à ce 

moment, que ces bruits proviennent du deuxième étage.

Mme Darroquy se recouche ; mais quelques instants après, elle entend nettement des sons 

suspects au rez-de-chaussée, probablement l'effraction d'une porte.

Elle n'hésite plus, se lève à nouveau ; de sa fenêtre entr'ouverte elle appelle sa propriétaire et la 

prie de téléphoner à la police, ce qui est fait aussitôt.



A 1h40, les agents Fauthous et Lajus arrivent rue Gambetta ; en cours de route ils ont 

rencontré les témoins Guillot et Etcheverry qui sortaient du Casino ; après leur avoir exposé le 

but de leur mission, ils les quittent ; mais Guillot et Etcheverry, intrigués par l'aventure, 

reviennent sur leurs pas et se dirigent, eux aussi rue Gambetta.



Fauthous et Lajus n'ont rencontré personne dans la rue ; aucune personne suspecte ne paraît 

faire le guet en face de la bijouterie Cousseau ; la porte de l'immeuble s'ouvre au loquet ; à 

l'entrée du couloir il a, étendus à terre, deux journaux.



Les agents arrivent alors jusqu'au vestibule. Lajus éclaire la cage de l'escalier avec sa lampe 

électrique pendant que l'agent Fauthous, étendant ses bras vers la gauche, veut essayer 

d'ouvrir la porte qui fait communiquer le vestibule avec l'arrière-magasin de la bijouterie. A ce 

moment cette porte s'ouvre rapidement ; un individu en sort, tire trois coups de revolver sur 

Fauthous, bouscule ce dernier et s'enfuit par le couloir.

L'agent Lajus prend son revolver et tire un premier coup sur le malfaiteur alors qu'il est dans 

le couloir, mais sans résultat apparent.

Il le poursuit dans la rue ; son arme est enrayée et le deuxième coup ne part pas.

Il renonce alors à la poursuite et revient au secours de son camarade ; celui-ci est déjà à genoux 

et râle ; il est soutenu par les témoins Guillot et Duchiron.

Le docteur Duvivier est appelé ; mais la mort approche rapidement, et quelques instants après 

tout est fini.



M Nadaud, Commissaire de Police à St-Jean-de-Luz, est immédiatement averti ; après avoir 

télégraphié aux diverses brigades de gendarmerie et le signalement sommaire du criminel, il 

procède au constat des lieux.



Ses opérations sont de deux ordres et se réfèrent tant à la tentative de vol qu'au meurtre.

En ce qui concerne le vol, aucun doute ne peut subsister sur l'intention du cambrioleur.

La porte de communication blindée entre le vestibule et l'arrière-magasin de la bijouterie a été 

forcée en plusieurs endroits par une pince-monseigneur à pied de biche. Les traces de pesées 

sont apparentes et toutes fraîches. Les deux serrures ont été arrachées et le malfaiteur a pu 

ainsi pénétrer dans l'arrière-magasin.



Dans cette dernière pièce on retrouve sur le sol que la pince-monseigneur qui a produit 

l'effraction, un tournevis et une lampe électrique de poche.

Le tournevis avait servi à dévisser une serrure d'une deuxième porte de communication entre 

l'arrière-magasin et la bijouterie elle-même. Au moment où les agents de la force publique 

étaient arrivés sur les lieux, il ne restait plus, pour le cambrioleur, qu'à enlever la poignée de 

cette serrure pour pénétrer dans la bijouterie.



Enfin la fouille de l'arrière-magasin et des appartements qui se trouvaient à leur suite ne 

révélait la présence d'aucun autre criminel.

Les constatations effectuées en ce qui concerne le meurtrier étaient importantes et précises.

A l'entrée du couloir, le Commissaire de police saisit deux journaux de Paris, déjà remarqués 

par les agents : Le Journal et Paris-Soir.



Trois douilles de revolver du calibre 7,65mm furent retrouvés dans le couloir à l'endroit même 

où le malheureux agent avait été frappé. Une balle était découverte dans un placard dudit 

couloir ; enfin le lendemain matin, un témoin ramassait sur la rue un morceau de plaque 

d'ébonite faisant partie de la crosse d'un revolver.



En résumé l'arrivée des agents avait arrêté la tentative de vol qui était en train de se 

commettre. Une minute plus tard le cambrioleur pénétrait dans la bijouterie où il y avait 50 000 

francs de marchandises ; les instruments du vol étaient sur les lieux; les traces d'effraction 

étaient toutes fraîches.




En ce qui concerne le meurtre, trois coups de revolver avaient été entendus ; 3 douilles et une 

balle étaient retrouvées sur les lieux ; la seconde fut découverte dans le corps de l'agent 

Fauthous et avait déterminé sa mort. La troisième balle avait disparu.




A deux heures du matin, le Commissaire de Police de St-Jean-de-Luz avait informé du meurtre 

et du signalement toutes les unités de gendarmerie de la région. Celles-ci procédèrent 

immédiatement à des recherches et vers 2h55, la brigade d'Anglet arrêtait sur le territoire de la 

commune de Bidart un individu à bicyclette qui se dirigeait de St-Jean-de-Luz sur Bayonne.

Interpellé, il déclara s'appeler Serruyse et présenta une carte d'identité à ce nom. Pendant que 

le gendarme Moncoucut examinait ce document à la lueur du phare de sa motocyclette, le 

gendarme Sapisturry, en tâtant ses vêtements, s'aperçut qu'il avait un revolver dans la poche 

droite du pantalon. Le malfaiteur, ainsi démasqué, fit un violent bond en arrière pour essayer 

de prendre la fuite. Sapisturry s'accrocha à lui et roula dans le fossé avec son adversaire : le 

gendarme Moncoucut se précipita à son aide et l'individu fut enfin maîtrisé.

Fouillé immédiatement, il fut trouvé porteur dans ses poches d'un revolver calibre 7,65mm 

auquel il manquait un morceau d'ébonite de la crosse ; il avait également sur lui cinq fausses 

clefs, une vrille et une paire de gants en fil noir. Il était chaussé de pantoufles à semelles de 

feutre.



Sur le porte-bagage de sa bicyclette il y avait une sacoche de cuir jaune contenant vingt et une 

fausses clefs, un chargeur de revolver complet et une paire de chaussures.

Amené à la brigade de St-Jean-de-Luz, Serruyse, après avoir maintenu sa fausse identité et 

donné à Bayonne une fausse adresse, fut reconnu pour être un nommé Spilers, évadé du bagne 

et de la prison de la Santé. Confondu, Spilers avoua son véritable nom.




Tels sont les faits rapidement résumés....

... Sa théorie, vous la connaissez ; il y a deux amis : un Français, un Espagnol, qui tiennent, 

paraît-il, un grand rôle dans sa vie ; ils l'ont aidé à s'évader de la prison de la Santé, l'ont 

amené en Espagne et sont ensuite revenus avec lui en France au mois de mai 1936. Ils auraient 

habité Bayonne en même temps que lui. Ce sont eux qui seraient les auteurs du vol et du 

meurtre. 



La veille du crime, à Bayonne, au moment du départ de Spilers pour Saint-Jean-de-Luz, ils lui 

ont remis la sacoche et lui ont demandé d'emporter son revolver. Ils ont ensuite donné rendez-

vous vers 22 heures dans un café de la ville où ils ont pris possession de la sacoche et du 

revolver ; une fois leur forfait accompli, au moment où l'accusé rentrait tranquillement du 

cirque et montait à bicyclette la côte de Saint-Jean-de-Luz, ils lui ont couru après et lui ont 

remis à nouveau sacoche et revolver et ils se sont enfuis à travers champs.




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SPILERS A LA BARRE DU TRIBUNAL PAU 1937
PAYS BASQUE D'ANTAN




Deux questions se posent et doivent être résolues :

Spilers est-il l'auteur du vol Cousseau ? Est-il le meurtrier de Fauthous ?



En réalité, ces deux questions n'en font qu'une car les deux crimes ont été perpétrés dans le 

même laps de temps et au même lieu. Répondre à l'une de ces questions, c'est donner solution à 

l'autre et les arguments sont nombreux pour l'affirmative.




Et tout d'abord la présence à St-Jean-de-Luz de Spilers dans la journée du 28 et la nuit du 29 

est certaine et avouée par lui. Son attitude au Restaurant Duinat est tellement étrange qu'elle 

est remarquée par la patronne et le garçon Sallaberry. Il arrive vers 19h30 avec la bicyclette et 

la sacoche. Il prend d'abord l'apéritif, écrit une lettre et demande à dîner. Il veut monter à la 

salle du 1er étage. On lui offre la salle à manger du rez-de-chaussée. Il refuse car il attend des 

amis en automobile et il demande alors à être servi près de la rue, en face de la bijouterie 

Cousseau. Il ne mange rien, quoiqu'on lui serve un repas complet : à peine un peu de sauce et 

une pomme ; puis le café. Il est très énervé. Il lit un journal par contenance et il le tient à 

l'envers. Ce journal, c'est Paris-Soir. Ainsi donc la visite d'amis n'était qu'un prétexte pour 

être servi près de la rue en face de la bijouterie Cousseau ; personne n'est venu le demander. Il 

lit un journal à l'envers pour examiner les lieux à loisir et ce journal sera retrouvé au moment 

du crime dans le couloir de la maison...




... Spilers prétend avoir remis la sacoche et le revolver à l'entracte du Cirque. Or, il n'a pu aller 

qu'à deux cafés proches du Cirque ; le Café Suisse, l'hôtel de Verdun. Quand il est interrogé et 

confronté par le juge d'Instruction avec le garçon et les consommateurs du Café Suisse, il est 

reconnu par eux et ils sont nombreux ; Aspeitia, garçon de café, Larralde, Bourdil, Modat, qui  

consommaient. Tous le reconnaissent ; tous donnent des précisions et affirment qu'ils portaient 

la sacoche sur lui dans cet établissement...



... Mais il y a mieux encore, car l'on peut dire que nous allons suivre l'accusé muni de sa sacoche 

jusqu'à la sortie du Cirque. Au Cirque, il est à côté de deux femmes, deux domestiques : Erguy 

Dominica et Bidegain Marie. Il a causé avec elles et leur a même offert une pochette surprise. Il 

ne le nie pas. Il est reconnu par ces deux témoins. Et Erguy et Bidegain affirment qu'après 

l'entracte Spilers avait encore la sacoche et qu'à la fin de la représentation il est sorti avec elle...



... Qui oserait dire après ces 8 témoignages si formels que la preuve n'est pas faite d'ores et 

déjà ; que tout le système si fragile de Spilers ne s'est pas complètement écroulé ?...



... C'est le revolver de Spilers qui a tué l'agent Fauthous. Il ne nie pas la possession de ce 

revolver. Il le peut d'autant moins qu'à son domicile on trouve cachées sur l'armoire des balles 

du même calibre.




Combien de coups ont été tirés ? Lajus dit : trois par l'assassin et un par lui. Mme Darroquy, 

Guillot disent deux ou plusieurs ; Lajus était le plus près : donc il dit vrai; et un autre témoin 

important, Passicot, qui veillait et travaillait à côté en a entendu quatre dont trois, puis une 

pause, et ensuite un autre. Il n'y a donc aucun doute; trois coups ont été tirés par le revolver de 

Spilers et un par celui de Lajus.



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SPILERS NIE L AFRRONTEMENT
PAYS BASQUE D'ANTAN

Le nombre de balles trouvées sur les lieux confirme ces affirmations : 3 douilles 7,65mm dans 

le couloir, appartenant au revolver de Spilers, une douille 6,35mm sur la chaussée, de l'arme 

de Lajus. L'expert Flaubert confirme par les expériences faites que les 3 douilles trouvées sur 

les lieux ont été percutées par le revolver de Spilers...



... L'autopsie confirme que trois balles ont atteint Fauthous...

...Vous possédez maintenant la conviction absolue qu'il est le voleur et le meurtrier.

... Il me reste, Messieurs les Jurés, à conclure :


Pour frapper un accusé, il ne faut pas seulement se référer à la gravité des actes commis ; il est 

nécessaire aussi d'examiner ses antécédents, de rechercher si dans sa vie, son passé, ses 

mobiles, il y a des excuses, s'il est susceptible d'amendement ou d'indulgence.

La vie mouvementée de Spilers vous permettra de répondre trop facilement à ces questions qui 

vous préoccuperont certainement au moment de la délibération.




L'interrogatoire de l'accusé a permis de vous révéler son passé ; les renseignements très précis 

qui vous ont été lus en fin de débats vous ont édifiés sur ces actes et ses fréquentations. Il 

appartient à une famille modeste et honnête du Nord de la France et il est seul à la déshonorer 

par sa conduite. Il a fait beaucoup de métiers ; il n'a réussi dans aucun ; il était travailleur, mais 

violent, brutal, décidé à tout. Le 19 janvier 1926, il comparait avec son beau-frère devant la 

Cour d'Assises du Nord pour vols qualifiés et il est condamné à dix ans de travaux forcés. Son 

beau-frère ne recueille que quelques années de prison, indice que Spilers seul est le grand 

coupable.



Quatre mois après, la Cour de Douai lui inflige le maximum pour vols : cinq ans. Et il est 

transféré à la Guyane d'où il s'évade deux fois ; il revient en Espagne et et en France ; il s'y fait 

arrêter pour violences et pendant qu'il est incarcéré à la Santé à Paris se produit une nouvelle 

évasion. Il passe en Espagne, revient à Bayonne, commet les crimes qui vous sont déférés, s'évade 

encore une fois mais il est arrêté aussitôt. Transféré à Pau pour comparaître en Cour d'Assises, 

il trouve encore le moyen de dissimuler 1 000 francs dans la doublure de son veston. Aucune 

tentative de fuite ne le rebute, car il sait le sort qui l'attend...




pays basque autrefois crime faits divers labourd voleur évasion
EVASION DE SPILERS DE LA PRISON DE LA SANTE





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EVASION DE SPILERS DE LA PRISON DE LA SANTE


... La Société n'a rien à gagner en conservant un homme qui a prouvé qu'il était en rébellion 

complète avec elle, vivant toujours au-dessus des lois. Malgré son défaut de tares physiques et 

mentales rien n'a agi sur lui dans la voie du bien ; il n'y a donc qu'à s'en débarrasser 

définitivement. Le châtiment suprême, et je ne crains pas de le dire, la peine de mort peuvent 

seuls sanctionner un débat aussi grave.




En mettant tout à l'heure en balance la vie de l'homme de devoir enlevé à l'affection de sa 

famille et l'existence aventureuse d'un assassin, je n'ai pas eu l'intention d'apitoyer vos coeurs 

et vos esprits, d'exciter en vos consciences un bas esprit de vengeance, mais de vous inspirer le 

caractère et la fermeté nécessaires pour prononcer un verdict sans pitié. Répondez 

catégoriquement par l'affirmative à toutes les questions qui vous seront posées et spécialement 

sur la concomitance du meurtre et des vols qualifiés. Restez muets sur les circonstances 

atténuantes que l'accusé ne mérite à aucun degré et sanctionnez ce débat par une 

condamnation impitoyable. Spilers l'a été pour l'agent de police Fauthous. Vous le serez pour 

lui dans un pays comme le Béarn et le Pays Basque, profondément attaché à l'ordre public et 

aux traditions de sagesse et de saine morale, votre décision sera accueillie comme un acte de 

justice et de fermeté."



A l'issue des débats, Armand Spilers fut condamné à mort, puis gracié par le Président de la 

République Albert Lebrun, avec une peine commuée en réclusion à perpétuité qu'il accomplit 

à la Prison Centrale de Caen.







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SPILER EST CONDAMNE A MORT FEVRIER 1937



(Source : www.retours-vers-les-basses-pyrenees.fr de M. Durut)








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