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samedi 11 mars 2017

LE PREMIER MORT BASQUE DE LA GUERRE 1914 1918


LE PREMIER MORT BASQUE DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE ÉTAIT BIARROT.


Il se nommait Latournerie François.


Né le 12 juillet 1891 à Biarritz, il meurt le 11 août 1914, soit 8 jours après la déclaration de 

guerre de l'Allemagne à la France, dans des circonstances que je vous expliquerai en fin 

d'article.



Suite à l'assassinat à Sarajevo, le 28 juin 1914, de l'Archiduc Autrichien François Ferdinand, 

l'Europe s'embrase, et la France proclame la mobilisation générale, le 1er août 1914.




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ORDRE DE MOBILISATION GENERALE



Un appel est adressé aux femmes Françaises par René Viviani, Président du Conseil.




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APPEL AUX FEMMES FRANCAISES DE RENE VIVIANI


Au Pays Basque, et en particulier à Bayonne, 4 jours après la déclaration de guerre de 

l'Allemagne à la France, le 49ème Régiment d'infanterie doit partir pour la guerre, le vendredi 

7 août, dans la matinée, 1 600 soldats en rang par quatre, clairons et tambours en tête, 

traversent le pont St-Esprit.


Ils marchent en direction de la gare.




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DEPART POUR LA GUERRE BAYONNE PAYS BASQUE 1914



Devant chacun des 2 bataillons de 800 hommes chacun, un officier à cheval.



L'ensemble de cette troupe a fière allure.





La foule des Bayonnais est dans toutes les rues, aux fenêtres, sur le pont et acclame avec 

enthousiasme le départ de son régiment : le 49ème Régiment d'infanterie.



Au total,  3 128 soldats, dont François Latournerie, 56 officiers, 189 sous-officiers et 156 

chevaux s'embarquent dans les trains réquisitionnés pour eux à la gare de Bayonne.




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DEPART POUR LA GUERRE A TOURS


Tout le monde est persuadé que la guerre ne va pas durer et qu'on va atteindre Berlin 

rapidement.



Beaucoup de ces soldats enthousiastes portent la moustache, car c'est la mode à l'époque.



Pas tous cependant ; certains de ces hommes ont à peine plus de 20 ans.




Leur tête est coiffée d'un képi dont les couleurs garance et bleu, sont cachées par une housse 

de toile de treillis bleu foncé.



Qu'il fasse chaud ou froid, notre soldat est vêtu de la capote réglementaire qu'il devra porter 

dans les jours qui suivront.



Hors, l'été 1914 sera particulièrement froid, et c'est un élément important de mon histoire.



Au col deux écussons rouges où s'inscrit le numéro du régiment.



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TENUE DU FANTASSIN EN 1914


Les pans de la capote sont relevés et fixés sur le côté des jambes, dégageant ainsi les genoux 

pour la marche.

Le pantalon est rouge garance.


Sa couleur va transformer l'homme qui le porte en cible idéale.



Avec le fusil, les brodequins sont les deux pièces essentielles de l'équipement du fantassin.



Pourtant la qualité de ces "godillots" laisse à désirer.


Trop courte la tige maintient mal la cheville et laisse un écart entre la guêtre et la 

chaussure, par où s'infiltre la boue et l'eau.


Le cuir très raide s'avachit rapidement.



Enfin, l'équipement : nos soldats ont à l'épaule un fusil Lebel modèle  93 et une baïonnette, 

accrochée au ceinturon du côté gauche.


Le ceinturon, fermé par une bande rectangulaire en laiton supporte, outre la baïonnette, trois 

cartouchières de cuir contenant 20 cartouches chacune. 

Le "lebel" est un bon fusil à répétition du calibre de 8 millimètres sans chargeur amovible, 

rendant de ce fait le chargement un peu lent, puisqu'il faut introduire les dix balles une à une.



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FUSIL LEBEL EN 1914


Il pèse 4,240 kilogrammes.

Sur le côté gauche, une bandoulière, une musette de toile beige contenant les vivres de la 

journée, et à droite un bidon d'un litre recouvert de drap bleu foncé.

En outre, les soldats portent sur le dos un havresac.

De forme rectangulaire, monté sur une carcasse de bois pour assurer sa rigidité, il est en toile 

imperméabilisée, renforcée de cuir.

Fixées sur le sac et l'encadrant de chaque côté, une couverture et une toile de tente.

Pour couronner l'ensemble, le soldat attache sur le dessus, selon le règlement, la gamelle 

individuelle qui brille au soleil et au dos du sac une marmite de campement, appelée 

"bouthéon".



Tout est pensé pour que le soldat ait avec lui le nécessaire à la vie en campagne mais le barda 

pèse environ 30 kg et les bretelles de cuir mal étudiées scient les épaules.



Les officiers sont mieux lotis que la troupe.

Vêtus plus légèrement en tout cas.

La vareuse de campagne en drap gris bleuté, fermée sur col, 4 poches, boutons cachés, ceinture 

de drap boutonnée sur le devant, est vraiment conçue dans un souci de discrétion.

Seuls les galons de manches et les galons d'épaules permettent d'identifier l'officier.

Elle a remplacé l'ancienne tunique noire à boutons dorés et larges parements rouges.




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OFFICIER FRANCAIS 1914

Les officiers subalternes coltinent un havresac identique à celui de la troupe mais avec un 

paquetage allégé.

Certains portent la toile de tente en sautoir, une musette et un porte-carte en cuir à fenêtre de 

mica.



Tous sont munis du sabre, attribut du commandement, qui s'avère en campagne, 

complètement inutile et encombrant.



Très vite, on verra les officiers remplacer leur sabre, remisé dans la cantine, par une canne.

Le revolver, modèle 1892, dans son étui de cuir, est la seule arme des officiers.

Culotte rouge garance, serrée au mollet par des bandes molletières ou des guêtres de cuir noir 

qui protègent bien les jambes.



Les officiers d'infanterie portent des chaussures de marche de bonne qualité, plus rarement des 

bottes, réservées à la cavalerie ou aux officiers d'artillerie.


Le jeudi 6 août 1914, toutes les villes de garnison du Sud Ouest voient le départ de leurs 

régiments d'infanterie :


  • A Pau, c'est le 18ème

  • A Mont de Marsan, le 34ème

  • A Tarbes, le 12ème

  • A Bayonne, le 49ème

70% des Basques, Landais et Béarnais sont mobilisés dans l'infanterie et le plus souvent dans 

ces quatre régiments.



Débarqués des trains, le 9 août 1914, dans la région de Toul (Meurthe et Moselle), les Landais, 

les Basques et les Béarnais de la 36ème Division, vont s'épuiser en marches et contremarches 

(étapes de 20 à 30 kilomètres par jour) jusqu'au 18 août. 

La chaleur est accablante.

Deux hommes meurent de "coup de chaleur" dont François Latournerie et vingt autres 

soldats souffrent d'accidents sérieux.



François Latournerie le premier mort Basque de ce conflit horrible n'aura pas vu le front, 

les tranchées, ni entendu un coup de feu.



Il repose à la Nécropole Nationale de Choloy Menillot (Meurthe et Moselle).



(Source : Avant oubli de Joël ROCAFORT aux éditions ATLANTICA)


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