OBSÈQUES DU GÉNÉRAL JOSEPH VINCENDON À SAINT-JEAN-DE-LUZ LE 17 DÉCEMBRE 1909.
Les Basques sont nombreux au passage du convoi funéraire, pour lui rendre un dernier hommage.
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GENERAL JOSEPH VINCENDON |
Ce général, qui s'illustra sous le Second Empire, vint s'établir avec sa famille à St-Jean-De-Luz,
après l'annexion de la Lorraine par l'Allemagne, en 1870.
Voici la carrière militaire de ce soldat, qui est né le 8 octobre 1833 à Brezin (Isère) :
Engagé comme soldat au 2ème régiment de Zouaves en 1852, il devient sergent en 1853.
"Engagez-vous, vous verrez du pays, qu'ils disaient" :
Après des débuts en Afrique, il part pour la campagne de Crimée (1854-1856, il est blessé lors
de la bataille de l'Alma d'un coup de feu au mollet gauche (première blessure).
Le 24 février 1855, il est blessé une seconde fois d'un coup de baïonnette à la cuisse.
Nommé sous-lieutenant en 1855 ; il reçoit une troisième blessure (coup de feu à la poitrine) le 7
juin 1855.
Il retourne en Afrique de 1856 à 1859.
Nommé lieutenant en 1856, il est cité à l'ordre de l'armée comme "s'étant particulièrement
distingué lors de l'expédition de Kabylie et s'être le 24 juin 1857, précipité avec quelques
hommes dans les retranchements ennemis (croix de la légion d'honneur et 5ème classe de
l'ordre du Medjidié (ordre honorifique de l'Empire Ottoman).
Capitaine en 1857, il effectue la campagne d'Italie entre avril et août 1859 et le 4 juin 1859 à
Magenta, il est blessé d'un coup de feu au bras droit ainsi que d'un coup de sabre à la cuisse
gauche (4ème et 5ème blessures).
Il reçoit la médaille d'Italie et est nommé officier de la Légion d'Honneur.
Il retourne en Afrique entre 1859 et 1862.
Il est cité en octobre 1859 pendant l'expédition au Maroc.
Il part au Mexique en 1862 et en mai, lors du siège de Puebla, il reçoit deux coups de feu à la
cuisse droite et au pied gauche (6ème et 7ème blessures).
Il revient décoré de la médaille du Mexique et officier de l'Ordre de Notre Dame de Guadalupe
(ordre de la Chevalerie Impériale Mexicaine).
Il est nommé Chef de bataillon au 100ème RI en 1862, puis en 1864, il prend le commandement
du 8ème BCP.
Nommé Lieutenant Colonel en 1867 au 39ème RI, il reçoit la 2ème classe de l'ordre de St
Stanislas de Russie et il en devient Colonel en 1870, à 37 ans, le plus jeune de l'armée.
Durant la guerre de 1870, il est blessé pour la 8ème fois, à la main gauche, par un éclat d'obus.
Prisonnier à Metz, il revient en France en avril 1871 à la tête du 4ème RI pour participer au
siège contre Paris.
Il est nommé Commandeur de la Légion d'Honneur en 1871.
Général de brigade en septembre 1875, il commande la 4ème brigade, puis en 1877, la cavalerie
du 8ème CA.
En 1881, il part en Tunisie commander la brigade de renfort.
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GENERAL JOSEPH VINCENDON |
A son retour en France, il prend le commandement de la 58ème brigade.
Il reçoit l'appui politique de Daniel Wilson, député d'Indre et Loire, gendre du Président de la
République Jules Grevy, compromis dans l'affaire des fiches, pour passer Divisionnaire.
Général de Division en 1884, il commande la 33ème DI entre 1884 et 1898, date de son passage
en réserve.
Il est nommé Grand Officier de la Légion d'Honneur en 1889, puis Grand Croix en 1896.
Sa brillante carrière passée, il semble s'émousser dans ses dernières fonctions, puisqu'il ne sera
jamais proposé comme Commandant de Corps d'Armée.
En 1892, il reçoit les notes suivantes :"Caractère passionné, se mêle de ce qui ne le regarde pas.
Grande versatilité dans l'appréciation des hommes et entraîne chez ses subordonnés de la
défiance et du malaise".
Après une telle carrière militaire et 8 blessures, de telles notes ne sont guère flatteuses...
Ses obsèques à St-Jean-De-Luz le 17 décembre 1909 sont suivies par plusieurs milliers de
personnes.
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OBSEQUES DU GENERAL VINCENDON 17 DECEMBRE 1909 A ST JEAN DE LUZ |
De nombreux journaux relatent sa disparition et parlent de ses obsèques, comme le Figaro,
l'Action Française, la Croix de l'Algérie et de la Tunisie ou le Vétéran.
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ARTICLE DU VETERAN DU 5 JANVIER 1910 |
Il était connu à St-Jean-De-Luz pour ses nombreuses villas portant les noms de batailles
auxquelles il avait participé :
- "Icheriden"
- "L'Alma"
- "Magenta"
- "Solferino"
- "Puebla"
- "Cumbrès"
Certaines de ces villas existaient encore en 1976, notamment "Icheriden", la plus ancienne,
près de "L'Auberge", sur le boulevard Thiers.
D'autres ont été démolies, telle "L'Alma" qui a fait place à la Résidence "Richelieu".
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