CETTE TOUR DE LANNES À ANGLET EST ÉNIGMATIQUE.
En effet, cette tour dont on ne connaît pas la date de construction est une véritable curiosité pour les habitants d'Anglet en 1900.
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TOUR DE LANNES ANGLET
PAYS BASQUE D'ANTAN |
De construction récente néanmoins, nul ne peut dire avec certitude à quoi elle servait.
Plusieurs hypothèses ont été proposées.
Une des plus probables, vu la situation de son emplacement, à 70 mètres au-dessus du niveau
de la mer, est qu'il pourrait s'agir du corps de bâtiment d'un moulin, alors exposé au vent.
Une autre version, conservée dans la mémoire et les traditions de la famille Lannes, est
qu'elle aurait été un relais pour le télégraphe aérien de Chappe, vers les années 1800,
télégraphe reliant Paris à Béhobie, passant entre autres par Ciboure et le haut de la
colline de Bordagain.
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| CARTE DE CHAPPE ENTRE 1793 ET 1852 |
Pour la première fois de l'histoire, les dépêches s'envoient plus rapidement qu'à cheval.
Le système est simple et ingénieux.
Les lignes télégraphiques se composent d'édifices placés sur des hauteurs à l'horizon dégagé.
Chaque poste est visible du suivant.
Sur leur sommet, trois pièces de bois peintes en noir s'actionnent et se meuvent de l'intérieur
des bâtiments par un opérateur (ou manipulateur).
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TELEGRAPHE DE CHAPPE
PAYS BASQUE D'ANTAN |
Leurs différentes positions correspondent à un code convenu et renvoient à l'alphabet.
Ces signes, secrets et connus des seuls services gouvernementaux habilités, sont relevés à
chaque relais par voie optique puis immédiatement transmis au plus proche.
En 1844, le réseau français couvre 5 000 kilomètres et relie Paris à 29 villes.
On recense 500 stations, dont celles de Biarritz, à Saint-Martin et de Bayonne, à
Marracq.
Il est donc assez logique que celle de la tour de Lannes, si elle a existé, ait pu compléter ces
deux dernières installations.
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TOUR DE LANNES ANGLET
PAYS BASQUE D'ANTAN |
Plus tard et pendant des années, l'armée attribuera un autre rôle à cette tour.
Au centre d'un terrain de manoeuvre du 49ème Régiment d'Infanterie (basé à Bayonne), les
soldats en tenue bleu et rouge s'escriment à la prendre d'assaut par vagues successives.
Lors de la guerre 1939-1945, elle a servi de tour d'affût et des guetteurs y scrutaient les
environs.
(Source : Autrefois ANGLET de Philippe SALQUAIN aux éditions ATLANTICA).
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