QUEL CHAMPION DE PELOTE BASQUE À MAIN NUE QUE CE LÉON DONGAITZ !
Combien de champions de pelote basque sont nés dans ce beau village d'Urrugne !
En espérant n'oublier personne, on peut citer entre autres : "Pitchoune" Harispe, Bessonart, les Dongaitz (Jean, Joseph, Jean-Baptiste, Isidore et Léon), Halsouet dit "Ezkerra" (le gaucher), Larre dit "Ciki" (petit) dont le médaillon (oeuvre du sculpteur Puiforcat) orne le fronton d'Urrugne, Zugasti François, la paire Pampo et Théodore et pour l'époque moderne les Zugasti Paul, Bideondo Jean-Philippe, De Ezcurra Patrick et Pascal.
J'ajouterai même 2 autres pilotari : Bercetche Michel et Bercetche Jean-Louis (jean louis Bercetche Urrugne). Ils se reconnaîtront...
Bravo à l'Urrunarak Pilota !
URRUNARRAK PILOTA |
Je vais vous parler aujourd'hui de Léon Sorçabal, appelé Léon Dongaitz (du nom de la ferme où il habitait : Dongaitzenea).
Né le 13 février 1886 à Urrugne, dans une famille de 4 frères tous pelotari, il montra très vite de très grandes dispositions pour la pelote basque à main nue.
Mais, en plus de ses qualités physiques exceptionnelles, il avait un orgueil démesuré au point de vouloir toujours gagner, l'apanage des grands champions.
Il ajoutait à cela un sens tactique, hors du commun et inédit pour l'époque.
En effet, il étudiait à fond le jeu de ses adversaires (ah, s'il avait eu la vidéo!) et savait, avant la partie, quelle était la tactique à employer et quelle pelote lui convenait pour l'emporter. Il faisait d'ailleurs confectionner une pelote différente pour chaque joueur qu'il rencontrait.
Léon Dongaitz disait de lui même : " pour être un grand joueur de main nue, il faut aimer la pelote par dessus tout, il faut l'avoir dans le sang".
Quelles étaient ses qualités de pelotari ?
Il avait un but "a puño" (par dessus l'épaule) d'une violence et d'une rapidité extraordinaires, avec un but rasant à droite.
Joueur complet par excellence, il fut le meilleur avant (à ses débuts il joua au poste d'arrière)
en trinquet et en place libre, et l'un des meilleurs en fronton mur à gauche.
RAVEL ET DONGAITZ PAYS BASQUE |
Il n'oubliait aucune erreur de ses adversaires.
On disait de lui que c'était "un maître tacticien, un sorcier..."
Voici quelques parties importantes de sa longue carrière :
- En 1903, au Trinquet St-André à Bayonne, avec son frère Jean-Baptiste, il a battu
l'équipe Piztia et Porteno, considérée comme exceptionnelle, et après une partie qualifiée
de "la plus belle de l'histoire de la main nue en trinquet" (rien de moins).
- En 1912, au trinquet Gelos de Saint-Jean-de-Luz, se joua, ce qui a été qualifiée "la
partie du siècle", une partie entre les 4 frères Dongaitz : Léon et Isidore ont vaincu Joseph
et Jean-Baptiste.
C'est leur père Jean qui fut arbitre de la partie.
- En 1922, une autre partie historique le 2 décembre, à Elizondo, en Navarre.
Suite à un défi passé à Elizondo, d'un montant de 20 000 francs (environ 48 000 €) entre
Ybarnegaray et Mattin Behasteguy, Léon et son frère Jean-Baptiste (insoumis
pendant la guerre 14-18) qui ne pouvait pas passer la frontière affrontèrent les grands
champions de l'époque Leonis et Amédée Arcé.
2 pelotes de 92 grammes sont fabriquées par Minondo d'Hendaye.
Le Pays Basque tout entier a chaviré dans les paris.
On raconte que certains ont vendu du bétail pour avoir l'argent disponible, d'autres des
récoltes de maïs, sur pied !
La partie se joue en 50 points.
Elle est acharnée, chaque camp se rendant coup pour coup.
On arrive au score de 49 partout et il n'y a pas de prolongation possible.
But à Leonis qui rate son but .
Jean-Baptiste renvoie facilement sur la planche où elle rebondit.
"Une fois" disent les uns, deux fois disent les autres.
Arce tente de renvoyer cette pelote avec le revers de la main droite, sans succès.
Victoire de Léon et Jean-Baptiste Dongaitz sur Leonis et Arcé : 50 à 49.
Après la partie, de nombreux paris ont été faits au sujet du dernier point : un bond ou deux
bonds sur la planche ?
Ce sont les parieurs qui ont joué "sur un seul bond" qui ont été payés ... les juges consultés
ayant force de loi !
La pelote qui a joué ce défi est sous cloche, exposée au Musée Basque à Bayonne.
C'est dire !...
De plus, une chanson en perpétue le souvenir : Elizondo-ko Partida.
(Source : la fabuleuse histoire de la pelote basque par ESKUTIK aux éditions EDISUD)
- En 1922, une autre partie historique le 2 décembre, à Elizondo, en Navarre.
Suite à un défi passé à Elizondo, d'un montant de 20 000 francs (environ 48 000 €) entre
Ybarnegaray et Mattin Behasteguy, Léon et son frère Jean-Baptiste (insoumis
Ybarnegaray et Mattin Behasteguy, Léon et son frère Jean-Baptiste (insoumis
pendant la guerre 14-18) qui ne pouvait pas passer la frontière affrontèrent les grands
champions de l'époque Leonis et Amédée Arcé.
champions de l'époque Leonis et Amédée Arcé.
récoltes de maïs, sur pied !
bonds sur la planche ?
ayant force de loi !
(Source : la fabuleuse histoire de la pelote basque par ESKUTIK aux éditions EDISUD)
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