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jeudi 30 mars 2017

LA PASSERELLE DE BAYONNE MOUSSEROLLES EN LABOURD AU PAYS BASQUE AUTREFOIS


LE PONT DU CHEMIN DE FER À BAYONNE.


Quelques années après la création de la gare du Midi et des premières liaisons de chemin de fer, la Compagnie du Midi obtient la concession de la ligne Bayonne-Irun.


Les voies doivent donc traverser l'Adour et la Nive.


La construction de deux ponts, un sur chacun des fleuves s'avère nécessaire.


Les travaux s'annoncent colossaux.


L'Etat les autorise en janvier 1862.



Contre l'avis des Bayonnais, qui préfèrent un solide pont de pierre, la Compagnie du Midi 

choisit le projet d'un tout jeune ingénieur, Gustave Eiffel.


Il a 26 ans et sa notoriété n'est pas encore assise.



Spécialisé dans les techniques relativement nouvelles des constructions métalliques, il établit 

naturellement les plans d'un pont de fer.



L'ouvrage traversant l'Adour totalise une longueur de deux cent soixante dix mètres, auxquels 

il faut ajouter de chaque côté les treize mètres des culées supportant les ouvertures.



Il doit accueillir deux voies ferrées, une voie "charretière" et deux trottoirs destinés aux 

piétons.



La construction du pont de l'Adour ne se fait pas sans mal.


L'ensemble des matériaux employés, en fer et en fonte, totalise trois millions deux cent mille 

kilos.


Les ingénieurs prévoient huit piliers pour supporter cet énorme poids qu'ils disposent par 

paires sous le tablier.



Afin d'assurer leur stabilité, ils doivent les enfoncer profondément sous le sol instable du lit du 

fleuve.



Pour arriver au bout de leur projet, ils font appel à de très puissants appareils à vapeur 

produisant  de l'air comprimé.



Grâce à ces machines impressionnantes, ils arrivent à faire pénétrer très profond sous le niveau 

de l'eau les éléments des piliers, formés de tronçons de fonte d'un mètre de hauteur sur trois 

mètres soixante de diamètre.



Ils sont ensuite comblés de ciment et de pierraille qui les stabilisent, tout en leur assurant une 

résistance à toute épreuve.



C'est au cours de cette opération qu'un grave accident endeuille l'équipe de construction du 

pont, le 3 février 1863.



Alors que le travail est pratiquement fini, et qu'une des piles a été poussée à près de vingt 

mètres de fond, une terrible explosion secoue tout le quartier.



Probablement une fausse manoeuvre a rompu le tube conduisant l'air comprimé (à plus de 

deux atmosphères !).



La déflagration fait trembler la totalité de l'ouvrage !


Avec lui, elle découvre que les merveilleuses machines issues des progrès industriels de la 

seconde partie du 19ème siècle peuvent avoir de malheureux revers.



La Compagnie du Midi réalise les premiers essais en 1864.



Afin d'éprouver la résistance du tablier, quatorze wagons chargés et pesant trente mille kilos 

chacun sont disposés sur les deux travées du pont.



Le résultat est probant et les futurs usagers, venus en masse admirer l'opération, se sentent 

rassurés.



Finalement, la grande modernité de l'oeuvre de Gustave Eiffel obtient l'estime de tous.





pays basque 1900
PASSERELLE MOUSSEROLLES BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN





pays basque autrefois
PASSERELLE MOUSSEROLLES BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN







pays basque avant
PASSERELLE MOUSSEROLLES BAYONNE
PAYS BASQUE D''ANTAN






pays basque 1900
PASSERELLE MOUSSEROLLES BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN



pays basque 1900
PASSERELLE MOUSSEROLLES BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN




pays basque 1900
PASSERELLE MOUSSEROLLES BAYONNE
 PAYS BASQUE D'ANTAN


(Source : Autrefois Bayonne de Philippe Salquain aux éditions Atlantica)









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