LE PONT DU CHEMIN DE FER À BAYONNE.
Quelques années après la création de la gare du Midi et des premières liaisons de chemin de fer, la Compagnie du Midi obtient la concession de la ligne Bayonne-Irun.
Les voies doivent donc traverser l'Adour et la Nive.
La construction de deux ponts, un sur chacun des fleuves s'avère nécessaire.
Les travaux s'annoncent colossaux.
L'Etat les autorise en janvier 1862.
Contre l'avis des Bayonnais, qui préfèrent un solide pont de pierre, la Compagnie du Midi
choisit le projet d'un tout jeune ingénieur, Gustave Eiffel.
Il a 26 ans et sa notoriété n'est pas encore assise.
Spécialisé dans les techniques relativement nouvelles des constructions métalliques, il établit
naturellement les plans d'un pont de fer.
L'ouvrage traversant l'Adour totalise une longueur de deux cent soixante dix mètres, auxquels
il faut ajouter de chaque côté les treize mètres des culées supportant les ouvertures.
Il doit accueillir deux voies ferrées, une voie "charretière" et deux trottoirs destinés aux
piétons.
La construction du pont de l'Adour ne se fait pas sans mal.
L'ensemble des matériaux employés, en fer et en fonte, totalise trois millions deux cent mille
kilos.
Les ingénieurs prévoient huit piliers pour supporter cet énorme poids qu'ils disposent par
paires sous le tablier.
Afin d'assurer leur stabilité, ils doivent les enfoncer profondément sous le sol instable du lit du
fleuve.
Pour arriver au bout de leur projet, ils font appel à de très puissants appareils à vapeur
produisant de l'air comprimé.
Grâce à ces machines impressionnantes, ils arrivent à faire pénétrer très profond sous le niveau
de l'eau les éléments des piliers, formés de tronçons de fonte d'un mètre de hauteur sur trois
mètres soixante de diamètre.
Ils sont ensuite comblés de ciment et de pierraille qui les stabilisent, tout en leur assurant une
résistance à toute épreuve.
C'est au cours de cette opération qu'un grave accident endeuille l'équipe de construction du
pont, le 3 février 1863.
Alors que le travail est pratiquement fini, et qu'une des piles a été poussée à près de vingt
mètres de fond, une terrible explosion secoue tout le quartier.
Probablement une fausse manoeuvre a rompu le tube conduisant l'air comprimé (à plus de
deux atmosphères !).
La déflagration fait trembler la totalité de l'ouvrage !
Avec lui, elle découvre que les merveilleuses machines issues des progrès industriels de la
seconde partie du 19ème siècle peuvent avoir de malheureux revers.
La Compagnie du Midi réalise les premiers essais en 1864.
Afin d'éprouver la résistance du tablier, quatorze wagons chargés et pesant trente mille kilos
chacun sont disposés sur les deux travées du pont.
Le résultat est probant et les futurs usagers, venus en masse admirer l'opération, se sentent
rassurés.
Finalement, la grande modernité de l'oeuvre de Gustave Eiffel obtient l'estime de tous.
PASSERELLE MOUSSEROLLES BAYONNE PAYS BASQUE D'ANTAN |
PASSERELLE MOUSSEROLLES BAYONNE PAYS BASQUE D'ANTAN |
PASSERELLE MOUSSEROLLES BAYONNE PAYS BASQUE D''ANTAN |
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