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mercredi 28 juin 2017

L'INDUSTRIEL SOULETIN DE LA SANDALE PASCAL CHERBERO AU PAYS BASQUE NORD


PASCAL CHERBERO INDUSTRIEL SOULETIN.

Ce fils de Pierre Cherbero (instituteur, journalier et forgeron) de Barcus (Soule) a été le plus important industriel de l'espadrille à Mauléon (Soule) au début du 20ème siècle.



pays basque 1900 industrie espadrille soule
PASCAL CHERBERO INDUSTRIEL SOUELTIN DE L ESPADRILLE



Il naît à Mauléon-Licharre le 11 janvier 1847 dans le quartier de la Haute-Ville.

Il fait ses études primaires à la maison Planterose de la Haute-Ville.




La légende indique que comme il est de coutume, à l'époque, étant fils cadet, il désire émigrer 

en Amérique Latine, comme son cousin Pierre Cherbero agriculteur en Uruguay, à 

Montevideo.

Son père le finance pour son voyage en bateau.

Cependant, avant de prendre la diligence, il se rend au café et se mêle à des joueurs de mus 

(jeu de cartes Basque).

Il y perd tout son magot pour le voyage.

Il est paniqué et ne veut pas dire à son père qu'il a perdu au jeu tout son argent.

Mais il semble bien que tout ceci n'est que légende...



Il reste ensuite à Mauléon et fait tente-six métiers, de forgeron en artisan en espadrille... avant 

de créer sa propre entreprise d'espadrilles.




pays basque 1900 usine espadrille soule
USINE CHERBERO MAULEON PAYS BASQUE AUTREFOIS

La fortune souriant aux audacieux, il achète à bas prix la cargaison de jute d'un bateau qui a 

brûlé en mer, car il sait que le jute brûle en surface mais pas en profondeur.

La compagnie d'assurances qui considérait tout le jute perdu la lui vend pour une bouchée de 

pain.



La chance de Pascal Cherbero est que le jute est intact et il peut donc le récupérer et financer 

avec la construction d'une usine.


Le 26 avril 1876, il épouse Marianne Arroquiet de Gotein-Libarrenx, une souletine.

Celle-ci est héritière pour moitié des biens de ses parents cultivateurs, sa mère lui apportant 

une dot de 4 000 francs.

En juillet 1883, l'actif de son entreprise est de 272 966 francs, ce qui montre le chemin fait, 

depuis ses débuts, par l'industriel Mauléonais, âgé alors de 36 ans.


Comme ses parents, il déménage de la Haute-Ville pour la Basse-Ville, où il loue la maison 

Carrique, en 1883.

Vingt ans plus tard, en 1903, il fait construire sa propre maison, toujours à Mauléon.


Au moment où la demande d'espadrilles est forte, en raison de deux besoins  : celui des mines 

du Nord de la France et celui des Basques émigrés en Amérique du Sud dans les années 1860, 

Pascal Cherbero développe son entreprise.

C'est l'âge d'or pour l'industrie de l'espadrille en Soule, à Mauléon. 

Les ateliers à domicile se transforment en usines mécanisées faisant travailler des centaines 

d'ouvrières et d'ouvriers.




pays basque 1900 usine espadrille soule
USINE CHERBERO MAULEON PAYS BASQUE AUTREFOIS

En 1892, l'industriel Mauléonais acquiert le droit d'établir un barrage sur les terrains qui 

appartiennent à l'évêché et qu'il achète en 1893 à la mairie de Mauléon.



pays basque 1900 usine espadrille soule
LETTRE DES ETS CHERBERO 27 NOVEMBRE 1903

Dès 1899, il reçoit l'autorisation d'exploiter l'Energie Hydroélectrique du futur barrage.

Il reçoit l'aide vers 1904 de Jacques Gorre, d'origine parisienne et ingénieur de l'Ecole 

Nationale des Ponts et Chaussées.



C'est en venant auprès de son frère Albert, médecin et maire de Jurançon, en Béarn, que 

Jacques Gorre vient travailler pour l'usine Cherbero, avant d'épouser en 1905 la fille de son 

employeur, Marie Cherbero.

Pascal Cherbero fait construire avec son gendre la digue qui existe encore aujourd'hui sur le 

gave du Saison.




pays basque avant usine espadrille soule
DIGUE SUR LE SAISON MAULEON 1953

Il fait construire des bâtiments industriels pour ses usines le long du gave de 1903 à 1906 selon 

les plans de l’architecte Abadie.



Il crée toujours sur le gave la seconde centrale électrique de la ville, après celle des 

Etchegoyhen-Araneder en 1891 située près du Pont des Galeries.



En 1909, l’usine occupe une surface de 6 000 mètres carrés. 



Elle produit annuellement une moyenne de 250 000 douzaines d’espadrilles, représentant une 

valeur de 1 700 000 à 1 800 000 francs. 



Elle paie plus de 500 000 francs de salaires à 450 ouvriers, surtout des femmes, en majorité 

espagnoles, qui quittent Mauléon au 1er mai, rentrent chez elles pour se livrer aux travaux des 

champs, et reviennent du 15 octobre au 1er novembre ; ce sont les "saisonnières", que les gens 

du pays appellent poétiquement les "palombes d’hiver".




pays basque 1900 usine espadrille soule
OUVRIERES USINE PASCAL CHERBERO MAULEON
PAYS BASQUE AUTREFOIS


Avant 1914, l’entreprise Cherbero est la plus importante de Mauléon avec ses 800 à 1 000 

employés sur les 1 585 ouvriers de la ville.




Pascal Cherbero devient conseiller municipal en 1892-96 (municipalité de Souhy) et en 1904-14 

(municipalités de Souhy démissionnaire au profit de Heugas en 1905) ainsi qu'adjoint au maire 

Heugas en 1908-12. 

Pascal Cherbero est aussi l’un des deux premiers propriétaires de voitures automobiles de 

Mauléon.


Les bâtiments des usines disparaissent dans un incendie en 1974. 

Il ne reste aujourd'hui que la maison Cherbero où étaient décédées la belle-mère de l'industriel 

en 1887, sa mère en 1890 et où devaient mourir sa femme en 1899 et enfin Pascal Cherbero lui 

même en mai 1914.



(Source : WIKIPEDIA)





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