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mercredi 2 juillet 2025

LE 7ÈME CONGRÈS EUCHARISTIQUE DE BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN JUILLET 1929 (cinquième et dernière partie)

 

LE 7ÈME CONGRÈS EUCHARISTIQUE DE BAYONNE EN 1929.


Un congrès eucharistique est un rassemblement de clercs et de laïcs en vue de l'évangélisation par l'adoration de la Sainte Eucharistie.



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7EME CONGRES EUCHARISTIQUE BAYONNE 
JUILLET 1929


Il y a des congrès eucharistiques internationaux, dont le premier a eu lieu, à Lille (Nord), en 1881 

et des congrès eucharistiques nationaux français, généralement au début du mois de juillet et dont 

le premier a eu lieu, à Faverney (Haute-Saône), en 1908.




Voici ce rapporta la presse locale, la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 8 juillet 

1929, au sujet du 7ème congrès eucharistique national, à Bayonne (Basses-Pyrénées), du 3 au 7 

juillet 1929.



"Le Congrès Eucharistique à Bayonne.

Les 4ème et 5ème journées.

Celle des jeunes filles et celle des hommes. — Mgr Maglione, Nonce du Pape, à Bayonne. L'assemblée générale.



... Hommage aux morts de la Guerre.



Avant que se célèbre le saint-sacrifice, Mgr Audollent, évêque de Blois, président du Comité national, dépose au pied du monument aux morts trois magnifiques gerbes d'oeillets, de roses, de lys rouges, d'hortensias blancs.



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MGR AUDOLLENT
EVÊQUE DE BLOIS


Tandis que les commissaires placent les fleurs, hommage aux morts de la guerre, Mgr Audollent récite le De profundis.



La messe Pontificale.


L'immense parvis de l'autel improvisé est entouré au premier rang par les hommes de la vallée d'Ossau revêtus du pittoresque costume régional : veste rouge, culotte blanche, béret noir.


Les prélats arrivent et prennent place du côté de l'Epitre ; les membres du Comité national se placent du côté de l'Evangile. Des centaines de prêtres se placent au-dessous. On entend le prélude triomphal joué par le grand orgue de la cathédrale que diffuse au-dessus de la foule les énormes pavillons amplificateurs.


Voici l'arrivée de S. E. Mgr Maglione, protégé contre l'averse par un ombrellino ; l'autel est protégé également et la messe commence.



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CARDINAL-PRÊTRE LUIGI MAGLIONE 1927

En raison des averses torrentielles, le programme musical ne peut pas être exécuté mais la foule tout entière entonne tour à tour le Credo, l'Ave Maria et le Cantique du Congrès.


Les clairons et les tambours éclatent et roulent à l'Elévation.


On évalue à plus de 25 000 le nombre des hommes entassés autour de l'autel.


Le nonce donne à l'assemblée recueillie la bénédiction papale et quand il descend ensuite les degrés de l'autel, une immense ovation retentit : "Vive le Pape ! Vive le Nonce !"



La procession.


Enfin après-midi les nuages disparaissent, le ciel s'éclaircit et bientôt le soleil brille.


Le rassemblement se fait dans tout le quartier avoisinant la cathédrale et l'évêché ; à 14 heures 30 le cortège organisé s'ébranle et descend la rue Thiers. Des jeunes gens en pantalon blanc et béret noir encadrent le cortège et assurent l'ordre qui demeure parfait.


Patronages, jeunesses des écoles, délégations d'hommes précédés de bannières, de drapeaux, de cliques, musiques et fanfare, tous chantent des cantiques français ou basques. Voici précédant le cortège sacré des montagnards d'Ossau en costume traditionnel.


30 pavillons déversent sur le parcours tout entier les flots d'harmonie du grand orgue et les chants sacrés.


En avant de l'ostensoir d'or porté par S. E. le cardinal Maurin, marchent les ecclésiastiques en noir et en habit de choeur ; religieux, dignitaires ecclésiastiques, sous-diacres en dalmatique, prêtres en chasuble et en chape, environ 15 évêques.



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CARDINAL MAURIN


Derrière le dais, S. E. le cardinal Charost, S. E. Mgr Maglione, 30 archevêques et évêques.


La foule innombrable s'agenouille au passage du Saint-Sacrement.


Après les cardinaux, les archevêques et les évêques viennent les membres du comité national. Nous reconnaissons MM. Léon Bérard, sénateur, ancien ministre, Ybarnégaray, Lissar, Champetier de Ribes, Lamazou-Betbéder, députés des Basses-Pyrénées, Pineau, Le Guen, Inizan, députés, le corps consulaire, M. de la Thuilerie, représentant le général de Castelnau, le comte Christian d'Elbée, camérier secret, des membres du barreau notamment M. Joachim Labrouche, ancien bâtonnier, des membres de la Chambre de commerce, plusieurs conseillers généraux, de nombreux maires de la région, etc.; etc.


Quand le cortège, qui ne s'arrête pas au reposoir du Vélodrome, arrive au camp Saint-Léon, la foule des spectateurs peut être évaluée à plus de 50 000 personnes.


Après les cantiques, S. E. le cardinal Charost prononce un discours. Il dit que l'eucharistie aidera la France à triompher des puissances de décomposition et de décadence qui l'assaillent, à savoir : le laïcisme, le paganisme renaissant et le socialisme révolutionnaire.



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CARDINAL CHAROST


La bénédiction du Saint-Sacrement clôture le Congrès dans une apothéose triomphale."

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"Remerciements à la ville et au diocèse de Bayonne.



Le Comité central des Congrès eucharistiques nationaux nous adresse la communication ci-dessous :


"Le Comité central des Congrès eucharistiques en France, profondément touché de l'accueil fait aux congressistes par la ville de Bayonne à l'occasion du Congrès eucharistique, a tenu à déposer, le dimanche 7 juillet, une palme au monument des morts de la guerre.


Il se fit par ailleurs un devoir de dire son admiration pour l'organisation qui a présidé aux divers services du Congrès et sa reconnaissance pour l'empressement qu'ont apporté tous les habitants à rendre plus imposantes encore les solennités de ces jours derniers. Le pavoisement des maisons et la décoration des rues ont fait le plus grand honneur au goût des Bayonnais.


Quant aux délégations, cortèges, processions, cérémonies diverses, elles ont été dignes de ceux qui les avaient conçues, de ceux qui y prirent part, comme du grand objet des solennités eucharistiques."

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"Bayonne en fête.

Entre les sermons et les processions.


Que de guirlandes ! Que de pavois, que de fleurs, que de banderoles et de rameaux ! Bayonne au charme gris, chanté par Mme de Noailles, rutile aujourd'hui, papillote, étincelle sous le clinquant doré, multicolore de ces roses d'autels, de ces tentures de nefs, de ces bannières, de ces arcs triomphaux.


Grande fête, mais fête religieuse. Ces glycines tombantes, ces lys de satin, ces roses de papiers et puis, surtout, ces draperies rouges à calice d'or ne sauraient servir de cadre qu'aux pompes épiscopales, ne peuvent encadrer que des processions.


Trois cardinaux, 20 ou 30 évêques, plusieurs centaines de chanoines et d'abbés sont là et tout le Pays Basque est autour d'eux. O paisibles rues bayonnaises, montant habituellement sans hâte et sans bruit vers les deux flèches aiguës de la cathédrale, eût-on pu croire que vous pourriez contenir tant de monde. Une foule vous emplit, qui s'élance et s'arrête, va, vient, erre, se retrouve et se perd, s'interpelle, admire, s'éloigne, revient. Paysans de Sauveterre, d'Itxassou, de Mauléon, au visage de buis taillé, au veston noir et au béret plat sur le front, grosses fermières en robes du dimanche, tenant sous le bras un paquet graisseux : le dîner. Jeunes abbés ardents fendant la foule de leur parapluie, petit gars hardis sous le béret rouge de leur patronage, enfants de Marie, blondes, douces et pâles, portant au cou de grosses médailles que leur pas fatigué balance au bout des rubans d'azur, moines espagnols aux pieds nus, curés à la vaste corpulence et aux visages épanouis.


Le son enroué d'une corne sépare à peine la presse pour livrer passage à une antique limousine, haute comme un carrosse, où une vieille dame à grand nez et à toquet pailleté noir converse avec un digne chanoine demi assoupi.


Près de l'évêché, entre les tentures pourpres de la cathédrale et les draperies blanches épiscopales, un mur humain contemple l'arrivée d'un cortège d'autos. Dix modestes voitures portant le grand écriteau du Congrès ramènent les évêques après une procession. Quatre par quatre, ils sont serrés comme de gros fruits violets et il faut un bras secourable pour les tirer de leur véhicule. Alors ils s'étirent un peu, rient volontiers, défroissent leur longue soutane de soie et saluent la foule. A chaque nouvelle voiture, deux cents têtes se penchent.


"Et le grand, là ? C'est-il le nonce ?" Ce n'est pas le nonce. Encore 4 évêques. Et puis 4 autres... Enfin une immense Minerva ferme le cortège. Une seule tête y apparaît. Ce doit être au moins un cardinal ! La portière s'ouvre, un petit jeune homme, le bras orné d'un brassard, saute à terre.


— Ca va bien, dit-il au chauffeur, je n'ai plus besoin de vous...



Pendant ce temps, et sans qu'on l'ait remarqué, un prêtre âgé, portant sur une soutane violette un manteau doublé de rouge, fend la foule à pied et s'engouffre dans l'église...



C'était peut-être le cardinal espéré...


E. C. du Maine."







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