LE 7ÈME CONGRÈS EUCHARISTIQUE DE BAYONNE EN 1929.
Un congrès eucharistique est un rassemblement de clercs et de laïcs en vue de l'évangélisation par l'adoration de la Sainte Eucharistie.
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| 7EME CONGRES EUCHARISTIQUE BAYONNE JUILLET 1929 |
Il y a des congrès eucharistiques internationaux, dont le premier a eu lieu, à Lille (Nord), en 1881
et des congrès eucharistiques nationaux français, généralement au début du mois de juillet et dont
le premier a eu lieu, à Faverney (Haute-Saône), en 1908.
Voici ce rapporta la presse locale, la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 5 juillet
1929, au sujet du 7ème congrès eucharistique national, à Bayonne (Basses-Pyrénées), du 3 au 7
juillet 1929.
"Le Congrès Eucharistique à Bayonne.
Les séances d'études et la journée des enfants.
Un gracieux cortège à travers les rues fleuries.
De plus en plus la ville s'anime. La menace de la pluie a été vaine ; c'est sous un ciel d'un bleu intense que la ville déploie ses bannières multicolores et la floraison magique de ses balcons, de ses arcades, de ses voûtes aériennes. Aux Cinq-Cantons, la décoration riche et ingénieuse arrête longtemps les visiteurs qui arrivent par tous les moyens de locomotion ; les trains sont bondé de voyageurs, les autobus, les autocars sont pleins, les trams doublés déversent à flots leurs usagers et les voitures, les charrettes, les bicyclettes doublent et triplent les innombrables automobiles. Toutes les classes de la société se coudoient dans une parfaite entente, comme tous les âges de la vie ; c'est une partie de la France qui se rencontre et fusionne dans notre ville en fête. Où tout ce monde pourra-t-il se ravitailler ?... Le problème semble difficile à résoudre ; on nous assure que grâce aux dispositions prises par M. Taburet Danjou de la Garenne, la solution est définitive.
Cette journée est celle des enfants, et leur fête commence à la cathédrale, à 10 heures.
Bien avant l'heure nous essayons de percer la foule énorme qui se presse de plus en plus contre le cordon formé par les séminaristes, qui doivent en se tenant la main, former une double haire pour canaliser les arrivées. A un moment donné le passage est devenu si étroit que les voitures ne peuvent plus passer. L'automobile amenant Monseigneur de Dax a une peine infinie à arriver au seuil de la basilique. Déjà l'énorme vaisseau est rempli par tous les enfants dont le nombre s'accroît sans cesse, on est obligé d'en placer dans les cloîtres ; toutes les jeunes voix chantent des cantiques en un parfait unisson.
La cérémonie est présidée par S. G. Mgr Sagot du Vauroux, évêque d'Agen, accompagné de Mgr Chailiol, évêque de Rodez ; de Mgr de Gormont, évêque de Dax, et des évêques de Jaca et de Vitoria.
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| MGR SAGOT DU VAUROUX EVÊQUE D'AGEN 1914 |
Le père Derely monte en chaire et demande aux représentants de l'épiscopat de s'unir à lui dans la prière pour demander à Dieu de susciter des vocations.
Puis, s'adressant aux enfants, il leur montre le triomphe eucharistique de l'hostie et leur fait comprendre la grandeur du prêtre consécrateur, sacrificateur et distributeur de l'hostie. Il évoque le jour de la Sainte-Cène où Jésus a créé en même temps le prêtre et l'eucharistie et exalte le noble rôle du prêtre qui chaque jour en donnant la communion, en célébrant le Saint-Sacrifice, en présentant l'ostensoir à l'adoration de la foule, adresse à Dieu le plus magnifique des hommages et la plus effective des offrandes.
Après avoir évoqué le miracle des noces de Cana et celui de la multiplication des pains, le prédicateur signale la grande détresse des églises de France, s'attristant de ce que le nombre des prêtres diminue.
Or il faut des prêtres pour assurer la vie chrétienne des hommes et il supplie son jeune auditoire de ne pas rester sourd à l'appel divin.
En terminant, il rappelle l'histoire du cardinal Lavigerie, qui venu à 12 ans s'offrir à l'évêque de Bayonne pour être curé de campagne, fut appelé par Dieu à l'honneur et à la gloire d'un grandiose apostolat.
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| PORTRAIT DU CARDINAL LAVIGERIE PAR LEON BONNAT 1888 |
C'est après ce long, mais nécessaire préambule, que commence la cérémonie de l'offrande.
Un groupe de jeunes filles vêtues de blanc et portant des lys, s'avance vers l'autel suivi de croisés aux vêtements blancs ornés de la croix rouge portant le drapeau de la croisade.
Le cortège se dirige vers Mgr du Vauroux ; les porteurs d'hostie offrent le symbole des 223 000 communions faites pour le succès du congrès ; les porteurs d'encens témoignent des innombrables prières (2 048 000) dites aux mêmes intentions et les porteurs de lumière remettent l'offrande des sacrifices que se sont imposés les petits croisés de France (3 769 000).
Après la cérémonie, aux alentours de 11 heures 1/2, c'est dans la ville une extraordinaire animation et il semble que le mouvement ne cesse pas un instant, car le rassemblement pour la procession commence à une heure et demie dans les cloîtres de la cathédrale. Une rigoureuse discipline assure la rapide organisation du cortège.
Les jeunes filles viennent en tête, en uniforme ou de blanc vêtues, recouvertes de voiles, portant des couronnes de roses blanches ; puis viennent les garçons et les enfants de choeur en soutanes rouges ou bleues.
Viennent ensuite les délégations en costume régional, parmi lesquelles on a surtout remarqué la délégation alsacienne et enfin les croisés à la croix rouge. Tous les enfants portent un lys à la main.
Ils sont suivis des élèves du Séminaire, du clergé, du chapitre et des représentants de l'épiscopat.
Le service d'ordre, parfaitement organisé, permet le défilé au milieu d'une foule énorme ; défilé qui dure 50 minutes, car il comprend 8 000 enfants rangés par files de six.
La procession traverse les rues Argenterie, Victor-Hugo, Bourg-Neuf, des Lisses, Pannecau, Poisonnerie, d'Espagne pour parvenir au Vélodrome, où doit se terminer la cérémonie.
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| ARC DE TRIOMPHE RUE D'ESPAGNE BAYONNE 7EME CONGRES EUCHARISTIQUE JUILLET 1929 |
Partout, sur le passage des enfants, on constate la même unanimité de sympathie et 'enthousiasme. C'est là, devant l'autel dressé sur l'emplacement du Vélodrome que se fait l'offrande des lys. Le R. P. Parra adresse aux enfants une vibrante et émouvante allocution qui se termine par un appel : "Enfants de France, enfants de la France chrétienne, "lys", approchez, offrez-vous et chantez".
Tandis que sous la direction de l'abbé Lamarque l'assistance chante la cantate, un groupe de croisés monte à l'autel pour l'offrande des lys. La foule chante "O Salutaris" et "Tantum Ergo", tandis que sur elle descend la bénédiction donnée par Mgr Larue.
Le soleil brille haut dans le ciel ; les banderoles, les bannières, les guirlandes, la foule endimanchée donnent au Glacis un aspect vraiment extraordinaire. Cette seconde journée se termine dans une gloire.
A 5 heures, à la cathédrale, Mgr de la Villerabel a prononcé un émouvant sermon...
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| CARTE DE CONGRESSISTE 7EME CONGRES EUCHARISTIQUE BAYONNE DU 3 AU 7 JUILLET 1929 |
Pèlerinage en Espagne à Loyola et à Roncevaux à l'occasion du Congrès de Bayonne (8-9 juillet 1929).
L'Association de Notre-Dame de Salut, qui a conduit un groupe de pèlerins de Paris au congrès de Bayonne, organise pour les 8 et 9 juillet un pèlerinage au célèbres Sanctuaires de Loyola et de Roncevaux, qui permettra aux pèlerins de visiter en même temps un coin d'Espagne des plus intéressants.
Les congressistes qui le désirent, peuvent se joindre aux pèlerins de Paris pour ce pèlerinage de 2 jours.
Pour s'inscrire, s'adresser à la permanence de Notre-Dame de Salut, ouverte pendant le congrès, les jeudi, vendredi et samedi, le matin de 9 heures à midi, le soir de 14 à 17 heures, à la Permanence générale du Congrès, à l'Evêché.
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| PROGRAMME DU 7EME CONGRES EUCHARISTIQUE BAYONNE JUILLET 1929 |
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