LE 7ÈME CONGRÈS EUCHARISTIQUE DE BAYONNE EN 1929.
Un congrès eucharistique est un rassemblement de clercs et de laïcs en vue de l'évangélisation par l'adoration de la Sainte Eucharistie.
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| 7EME CONGRES EUCHARISTIQUE BAYONNE JUILLET 1929 |
Il y a des congrès eucharistiques internationaux, dont le premier a eu lieu, à Lille (Nord), en 1881
et des congrès eucharistiques nationaux français, généralement au début du mois de juillet et dont
le premier a eu lieu, à Faverney (Haute-Saône), en 1908.
Voici ce rapporta la presse locale, la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 6 juillet
1929, au sujet du 7ème congrès eucharistique national, à Bayonne (Basses-Pyrénées), du 3 au 7
juillet 1929.
"Le Congrès Eucharistique à Bayonne.
... La troisième journée.
Les assemblées dans les différentes sections.
Après les messes matinales les congressistes se rendent dans les salles d'études pour écouter les rapporteurs et prendre part aux discussions.
Vendredi matin, les hommes se réunissaient au Majestic pour y entendre la parole autorisée de M. le chanoine Mathieu, docteur en théologie et en philosophie, supérieur du Petit Séminaire d'Ustaritz. L'orateur avait pris comme sujet : "Pourquoi les hommes devraient communier plus souvent".
Ce discours vraiment magistral fit une impression énorme sur l'auditoire. M. le chanoine Mathieu est un orateur puissant et de très grande classe qui joint à un raisonnement d'une implacable logique, une dialectique serrée et une rare élégance de forme ; il s'apparente aux plus grands parmi les orateurs de l'Eglise.
Le deuxième rapport, le R. P. Bonnecaze, des prêtres du Saint-Sacrement, a traité cette question : "Obstacles à vaincre chez les hommes selon les diverses situations".
Enfin, M. Fernand Laudet, membre de l'Institut, notre compatriote, fit une brillante communication sur "l'Eucharistie dans l'Art", dans laquelle il étudia les iconographies de l'eucharistie depuis les catacombes jusqu'à nos jours ; c'est seulement au VIe et au VIIe siècle que les artistes représentent "la Cène" et pendant le moyen âge, la Renaissance et les siècles suivants toutes les écoles se sont appliquées à traduire la devine institution. Entre toutes les oeuvres, M. Laudet étudia surtout la fresque célèbre de Raphaël : "La dispute du Saint-Sacrement".
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| LA DISPUTE DU SAINT-SACREMENT DE RAPHAËL |
Jeudi soir, dans la cathédrale, Mgr Ruch, évêque de Strasbourg, a parlé pour les hommes, tandis qu'à Saint-André, Mgr Greute, évêque du Mans, enseignait aux dames. A Saint-André il y eut ensuite la célébration d'une messe de minuit, à laquelle se pressait une très nombreuse assistance.
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| MONSEIGNEUR CHARLES RUCH EVÊQUE DE STRASBOURG |
Le discours de Mgr Ruch a fait une grande impression ; l'orateur, dédaigneux des artifices oratoires, parle avec une force et une énergie convaincantes et son sermon constitue un véritable exposé de doctrine.
Ayant pris pour thème : "La communion et le croyant", Mgr Ruch affirme d'abord que pour croire il faut une certitude que nous donne seulement l'autorité de Dieu.
Jésus, qui a donné son corps en nourriture aux hommes, était d'humble origine et ses apôtres étaient de petites gens, cependant la doctrine chrétienne s'est imposée au monde tout entier.
Mgr Ruch fait remarquer combien les effets de la communion ont une heureuse influence sur la vie sociale ; c'est le plus éclatant miracle sans cesse renouvelé et si celui qui a dit : "Je suis le pain de vie", n'est pas un fou ; il est véritablement un Dieu.
Dieu fait de l'acte de foi humain un acte d'amour divin et dans une péroraison émouvante, Mgr Ruch évoque le Christ consolateur qui réconforte et élève les coeurs confiants.
A la Féria.
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| LA FERIA BAYONNE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Mle de Beler, professeur à Largenté, présenta un rapport sur "La communion dans les pensionnats".
Un remarquable rapport est présenté ensuite par M. le chanoine Loutil (Pierre l'Ermite) : "La vie mondaine et la communion chez les jeunes filles".
Une foule énorme s'était rendue à la Féria pour entendre l'éminent orateur qui sut dire les dures vérités nécessaires et qui donna des exemples nombreux et malheureusement trop faciles à trouver des résultats auxquels aboutit la dissipation mondaine. Beaucoup de verve, d'esprit, d'entrain dans ce discours dont la leçon sera profitable aux jeunes filles, et souhaitons-le surtout aux mères trop indulgentes et faciles.
La péroraison est cependant consolante :
"Il faut que les jeunes filles catholiques luttent vigoureusement contre cette immense vague d'un mauvais goût, d'inconvenance et de folie.
Comment ? Par une fermeté de volonté que rien ne pourra faire plier ; par d'énergiques campagnes dans tout le pays, par l'obéissance aux chefs de l'Eglise, par la prière, surtout par la communion.
Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es, dit-il en terminant. Fréquentez le Christ, l'ami de toujours ; regardez vers les hauteurs et non vers les dancings et les bouges exotiques, d'où nous sont venues les pitoyables excentricités dont nous sommes écoeurés ; fixez vos purs regards vers les Agnès, les Cécile, les Geneviève, les Jeanne d'Arc, les Thérèse. Alors, ce Congrès n'aura pas été inutile.
Je crois à la jeune fille française, à son bon goût, à son bon sens, à sa foi et à sa piété, et je salue avec émotion ces générations qui marchent à l'étoile, portant dans leurs mains tout l'avenir d'un magnifique pays.
Dix-sept cent mille jeunes hommes sont tombés pour sauver la France. Entendez-les vous dire : "Souviens-toi, jeune fille française, de l'horrible hécatombe ; nous avons gagné la guerre, toi du moins sauve la paix."
Pierre l'Ermite a été longuement applaudi et acclamé.
Salle des Filles de la Croix rue Douer (Section des Dames).
Le R.P. Souam, procureur général des Augustins de l'Assomption, a fait une étude sur la messe et le communion, et M. le chanoine Etchebarne, curé-archiprêtre de la cathédrale, a lu un rapport sur "Le devoir d'Etat et la communion".
Salle paroissiale Saint-Léon (Section des jeunes gens).
M. l'abbé Joseph Martin, directeur de l'Association catholique des Etudiants de Bordeaux, a pris pour sujet : "Des motifs pour les jeunes gens de communier fréquemment".
Après lui, M. le chanoine Lalutton, directeur au Grand Séminaire de Bayonne, expose les conditions auxquelles la communion fréquente sera profitable aux jeunes.
Le père Janvier remercie les orateurs et le père Derely apporte le témoignage des résultats obtenus par l'oeuvre qu'il dirige.
A Saint-Louis.
Réunion Sacerdotale.
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| INSTITUTION ST-LOUIS DE GONZAGUE BAYONNE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Plus de deux cents prêtres et dix évêques se réunirent au Collège Saint-Louis.
Le R. P. Besson, doyen de la Faculté catholique de droit à Toulouse, exposa un rapport sur "La communion précoce dans les milieux ouvriers".
Le chanoine Lafargue, archiprêtre de la cathédrale de Dax, parla sur la "Communion solennelle".
Ces deux rapports firent naître de longues et intéressantes discussions entre les évêques et les prêtres présents. Les remarques et les observations du père Lemius, chapelain de Montmartre, furent très particulièrement retenues.
Assemblée Générale à la Cathédrale.
Discours de Mgr Saliège, archevêque de Toulouse.
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| CARDINAL JULES-GERAUD SALIEGE ARCHEVÊQUE DE TOULOUSE |
C'est devant un splendide auditoire que parla Mgr Saliège.
Son éloquence rude, énergique, combative est celle d'un soldat de la foi ; il assène les vérités et son organe puissant emplit les vastes nefs.
Il a pris pour sujet : "La communion : entretien et préparation de vie surnaturelle" :
a) Parallèle entre la nourriture corporelle et la nourriture spirituelle ;
b) L'eucharistie met dans l'âme un penchant permanent au bien ;
c) Elle diminue l'égoïsme ; elle pacifie et sanctifie notre chair par le contact divin ;
d) Influence de l'eucharistie sur les fautes vénielles.
En passant l'orateur cite "Frédéric Ozanam" quand il parle de "l'âme passive enfermée dans sa lâcheté", quand il dit : "Je passe à gémir le temps qu'il faudrait mettre à marcher".
Il cite les grands docteurs saint Augustin et le doux François de Sales et termine en une conclusion enflammée : "Dieu est charité et amour".
Ce discours comme celui de M. le chanoine Mathieu restera un des plus remarquables du Congrès.
Nous est-il permis de rappeler que Mgr Silège, qui fut nommé très jeune encore supérieur à Saint-Flour, a fait toute la guerre avec des Basques et des Béarnais qui ont gardé de lui le meilleur et le plus affectueux souvenir ?
On entendit ensuite Mgr l'évêque de Gap, et un chant remarquable du Grand Séminaire termina cette belle réunion.
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Le soir, à la cathédrale, le R. P. Janvier parla pour les hommes et à Saint-André, le chanoine Thellier de Poncheville parla pour les dames.
Une messe de minuit fut célébrée à Saint-Esprit.
Signalons qu'aujourd'hui samedi, Mgr Rumeau, évêque d'Angers, parlera à 4 heures 1/2 à la cathédrale, en remplacement de Mgr d'Alger, qui s'est trouvé souffrant.
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| MONSEIGNEUR JOSEPH RUMEAU EVÊQUE D'ANGERS |
L'arrivée du Nonce.
C'est aujourd'hui samedi, à 19 heures 21, que S. E. Mgr Maglione, nonce apostolique à Paris, archevêque de Césarée, arrivera dans notre ville.
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| CARDINAL-PRÊTRE LUIGI MAGLIONE 1927 |
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