UNE RÉUNION DES NATIONALISTES BASQUES À ZUMARRAGA EN GUIPUSCOA AU PAYS BASQUE EN SEPTEMBRE 1934 (deuxième partie)
UNE RÉUNION DES NATIONALISTES BASQUES À ZUMARRAGA EN 1934.
A l'été 1934, un conflit éclate, en Pays Basque Sud, entre le gouvernement central de Madrid et les municipalités du Pays Basque et de Catalogne, au sujet d'un projet de modification de régime fiscal.
ZUMARRAGA GIPUZKOA SEPTEMBRE 1934 PHOTO PARIS-SOIR 5 SEPTEMBRE 1934
Le 2 septembre 1934, de nombreux élus, dont plusieurs députés, comme Indalecio Prieto, ancien
ministre socialiste, essaient de se réunir à Zumarraga, en Gipuzkoa, malgré l'opposition de 400
gardes d'assaut.
Voici ce que rapporta à ce sujet la presse locale et nationale, dans diverses éditions :
La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 3 septembre 1934 :
"En Espagne agitée.
Le Conflit basco-espagnol.
Des troubles à Madrid et en province.
La réunion annoncée des nationalistes basques à Zumarraga n'a pas eu lieu, par suite des mesures prises par les autorités.
Les maires, conseillers municipaux et membres du Comité interprovincial invités à la réunion, ne se sont pas présentés.
D'ailleurs, les forces de police ne permettaient l'accès du local où devait se tenir l'assemblée, qu'aux parlementaires en exercice. Ceux-ci une fois réunis, M. José Horn, chef du groupe parlementaire basque, demanda au gouverneur civil de la province, venu spécialement de San Sebastien, la permission de lire une lettre du maire de cette dernière ville, protestant contre son arrestation.
Le gouverneur accéda à cette demande car, dit-il, il avait uniquement l'ordre d'empêcher la réunion de se tenir. Lecture de la lettre ayant été donnée, les députés aux Cortès, Indalecio Prieto et Telesforo de Monzon, prirent la parole.
DEPUTE INDALECIO PRIETO
Tous les deux déclarèrent que le but de l'assemblée était d'entendre les municipalités basques et que, puisque les représentants de celles-ci ne s'étaient pas présentés, la réunion n'avait plus d'objet.
Les parlementaires quittèrent alors la salle.
La police a retenu de nombreux maires à leur domicile.
D'importantes forces de police occupent Zumarraga et les environs.
La mairie est gardée militairement. Des gardes font des patrouilles et examinent soigneusement les papiers de tous ceux qui entrent dans la ville par la route.
D'autre part, on signale de différents points des pays basques, que les maires, les conseillers municipaux et les membres du Comité interprovincial qui devaient assister à la réunion nationaliste de Zumarraga sont surveillés par la police.
Beaucoup d'entre eux ont dû renoncer à sortir de chez eux. Quelques incidents se sont produits. A Bilbao, M. Ercorera, maire, destitué par le ministère de l'Intérieur, et un conseiller municipal, ont été contraints par la police de sortir du compartiment de chemin de fer dans lequel ils avaient pris place, et ont été reconduits à leurs domiciles, d'où il leur est interdit de sortir.
A Vitoria, le maire et un conseiller municipal ont été arrêtés au moment où ils allaient prendre le train pour Saint-Sébastien.
A Oyarzun et à Tolosa, les maires ont été gardés à vue chez eux par la police. Un incident s'est produit à Oyarzun entre des gardes et plusieurs députés basques qui voulaient emmener le maire.
Les députés ont été mis en joue par la police. Cependant, le bruit court que le gouverneur civil aurait donné l'ordre de cesser cette surveillance..."
PLAZA MAYOR ET MAIRIE ZUMARRAGA GIPUZKOA PAYS BASQUE D'ANTAN
L'Humanité, le 3 septembre 1934 :
"Le Gouvernement Samper fait arrêter les maires nationalistes Basques.
La réunion de Zumarraga n'a pas eu lieu mais des bagarres se produisirent.
RICARDO SAMPER
Madrid, 2 septembre. — Le gouvernement Samper a pris des mesures de dictature fasciste pour empêcher la grande réunion des Basques à Zumarraga.
C'est en effet aujourd'hui, à 11 heures, que le comité interprovincial du pays basque devait se tenir, réunissant les maires, les élus, et des représentants de la Catalogne, de la Navarre, des Asturies et de la Galicie.
La réunion fut interdite par le gouvernement espagnol, mais les organisateurs avaient décidé de la tenir quand même.
Des ordres ont été donnés au gouverneur de la province de Guipuzcoa pour permettre aux seuls parlementaires en fonction de se rendre à Zumarraga dont les autres invités, maires, conseillers municipaux et membres du comité interprovincial récemment désignés, malgré l'opposition du gouvernement, se verraient interdire l'accès.
D'importantes forces de police occupaient Zumarraga et les environs. La mairie fut gardée militairement. Des gardes patrouillèrent et examinèrent les papiers de tous ceux qui entraient dans la ville par la route.
D'autre part, on signale de différents points des pays basques, que les maires, les conseillers municipaux et les membres du comité interprovincial, qui devaient assister à la réunion, furent arrêtés chez eux par la police.
A Bilbao, M. Ercocera, maire destitué par les ministre de l'Intérieur, et un conseiller municipal ont été contraints par la police de sortir du compartiment de chemin de fer dans lequel ils avaient pris place et ont été reconduits à leurs domiciles, d'où il leur est interdit de sortir.
A Vitoria, le maire et un conseiller municipal ont été arrêtés au moment où ils allaient prendre le train pour Saint-Sébastien.
Un incident s'est produit à Oyarzun entre les gardes et plusieurs députés basques qui voulaient emmener le maire. ̃
Les députés ont été mis en joue par la police.
ZUMARRAGA GIPUZKOA SEPTEMBRE 1934 PAYS BASQUE D'ANTAN
Manifestation et bagarre.
Cependant, en dépit de toutes les précautions prises par la police, des membres des trois commissions interprovinciales ainsi que les députés basques et catalans sont arrivés à Zumarraga par le train de 11 heures un quart. A la gare, le cortège se forma aussitôt, précédé de la musique locale et des jeunes gens vêtus du costume national.
Suivi de toute la population, le cortège put atteindre la place de la Mairie.
Devant l'édifice municipal, une violente bagarre se produisit et la majeure partie des délégués présents réussit à passer les barrages des gardes et à pénétrer dans la mairie.
Mais c'étaient tous des parlementaires. Une lettre du maire de Saint-Sébastien fut lue et les députés aux Cortès, Indalecio Prieto et Telesforo de Monzon, prirent la parole. Tous deux déclarèrent que le but de l'assemblée était d'entendre les municipalités basques et que, puisque les représentants de celles-ci ne s'étaient pas présentés, la réunion n'avait plus d'objet. Les parlementaires quittèrent alors la salle."
DEPUTE TELEESFORO DE MONZON 1934 PAYS BASQUE D'ANTAN
A suivre...
(Source : Wikipédia)
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