LES FORGES DE LARRAU EN SOULE AUTREFOIS.
C'est sur la route d'Irati, au bord du ruisseau, et à quelques kilomètres en contrebas du village de Larrau, qu'on trouve aujourd'hui des vestiges de l'usine qui a employé jusqu'à 150 personnes.
On a commencé l'exploitation de la forge d'Udoipeia au 18ème siècle, vers 1730-1740.
La Haute Soule et ses montagnes procurait du minerai de fer et ensuite devait être transporté à
dos de mulet ou à dos d'homme.
Le ruisseau fournissait l'énergie pour les marteaux hydrauliques (martinets) qui battaient le
fer.
MARTEAU HYDRAULIQUE LARRAU PAYS BASQUE D'ANTAN |
Pour la fonte et le travail du métal, il fallait d'importantes quantités de charbon de bois.
Celui-ci était produit par des dizaines de charbonniers dans les forêts des montagnes de Haute
Soule.
Avant la Révolution, la forge d'Udoipeia consommait chaque année l'équivalent de 7 hectares
de forêt, ce qui n'est pas négligeable.
Les méthodes de fabrication du métal sont au début très archaïques.
Pendant des heures, il faut chauffer le minerai avec des soufflets, marteler le produit de la
fonte pour obtenir une petite masse de fer de mauvaise qualité.
Des améliorations sont apportées progressivement.
Peu avant 1789, un système de soufflerie beaucoup plus puissant fonctionne grâce à une chute
d'eau.
En 1836-1837, on construit un haut-fourneau de dix mètres de haut.
Les gestionnaires de la forge font appel à des ouvriers qualifiés venus dans un premier temps
de Navarre, et plus tard de Franche-Comté.
Une petite société très multiculturelle vit autour des forges.
On y parle à la fois français mais aussi les divers dialectes basques.
C'est dans ce milieu très ouvert que naît Clémence Richard, amie puis épouse de Lucien
Bonaparte et qui a participé à ses travaux sur la langue Basque.
Malgré les améliorations techniques et la qualité de la main-d'oeuvre, la forge d'Udoipeia n'a
que rarement connu la prospérité.
Les difficultés de l'exploitation étaient multiples : un minerai de qualité médiocre extrait loin
de l'atelier, en montagne, dans des filons de minerais vite épuisés; les caprices du climat : en
1800, un violent orage détruit le site.
Le métal produit, en faible quantité, devait être acheminé à Tardets à vingt kilomètres de là à
dos de mulet.
L'arrivée du chemin de fer et des produits métallurgiques de la grande industrie moderne a
vite eu raison des forges Pyrénéennes.
Celle de Larrau a cessé de fonctionner en 1870.
LARRAU - LARRAINE PAYS BASQUE D'ANTAN |
LARRAU - LARRAINE PAYS BASQUE D'ANTAN |
LARRAU - LARRAINE PAYS BASQUE D'ANTAN |
LARRAU - LARRAINE PAYS BASQUE D'ANTAN |
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