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vendredi 14 avril 2017

LES POMPIERS À SAINT-JEAN-DE-LUZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE AUTREFOIS

L'HISTOIRE DES POMPIERS À SAINT-JEAN-DE-LUZ JUSQU'EN 1980.


Si l'invention du feu fut une étape décisive pour l'histoire de l'humanité, sa propagation accidentelle a toujours été un fléau.



Au Moyen-Âge où les maisons étaient de torchis et de bois, il fallut prévoir des coupes-feu, ce 

sont ces interstices entre deux édifices de la largueur d'une tombée d'échelle.



Il y en a encore à Saint-Jean-de-Luz, cette ville si souvent incendiée par les troupes espagnoles.




Cette technique de la terre brûlée n'a laissé debout que la maison Eskerrenea dans la rue de la 

République devenue par le fait même la plus ancienne.





pays basque autrefois
MAISON ESKERRENEA ST JEAN DE LUZ
PAYS BASQUE D'ANTAN



C'est Charlemagne en 803, puis Louis XI en 1254 et surtout François 1er en 1524 qui 

organisèrent des services de secours.




C'est en 1716 que fut créé à Paris le premier corps de Sapeurs Pompiers.




A Saint-Jean-de-Luz il n'en est question dans les archives qu'à partir de 1850 à l'occasion de 

l'achat d'une pompe ; mais les hommes il n'en est pas question jusqu'à ce qu'ils fassent parler 

d'eux, et pas dans les meilleurs termes.




En 1883, nous savons qu'il y avait 20 hommes dont onze ont été éliminés pour "opinions 

hostiles au régime républicain" !



C'est peu à comparer ceux de Paris où les 800 hommes furent licenciés  sans autre forme de 

procès après la Révolution de 1848.




Malheureusement, à St-Jean-de-Luz les éliminés étaient les jeunes et les ouvriers du bâtiment, 

donc les meilleurs éléments.



Un conseiller sagace posa la question de savoir s'il ne convenait pas plutôt de remplacer 

l'officier "qui n'avait pas su prendre assez d'ascendant sur ses hommes".




Du reste, en 1888, il fallait accepter la démission du commandant "à cause de l'indiscipline de 

ses hommes qui refusaient de se rendre aux convocations".



Ils avaient des excuses, puisque ceux qui restaient étaient "des hommes trop âgés, des tailleurs, 

des cordonniers, des malades et jusqu'à des condamnés, exclus expressément par la loi".




Un peu partout ce corps de braves dut faire parler de lui, puisque le Parlement se vit dans 

l'obligation de voter une loi en juillet 1886 stipulant que toute réunion en armes, des sapeurs 

pompiers doit être autorisée par l'autorité militaire.




A St-Jean-de-Luz, les hommes du feu, à part les feux de la Saint Jean n'ont pas fait de défilés 

autres que pacifiques.




pompiers en 1898
POMPIERS EN 1898




pompiers en 1898
POMPIERS EN 1898




Un décret de Novembre 1993 transmis par le Préfet réorganise le corps des Sapeurs Pompiers ; 

il est pris en compte le 3 novembre 1912 par une délibération du Conseil Municipal.




L'effectif est fixé à 32 hommes, dont un Lieutenant, un Sous-Lieutenant, deux Sergents, quatre 

Caporaux, un Tambour, un Clairon et 22 Hommes.




pompiers avec pompe bras 1900
POMPIERS AVEC POMPE A BRAS 1900



La nomination de Messieurs Elissalt et Parnier est soumise à l'agrément de Monsieur le 

Président de la République, rien que ça !



Il est vrai qu'ils étaient Chef et Sous-Chef de Corps...




En 1912, les crédits de fonctionnement sont de 4 812,50 francs pour le matériel et de 3 000 

francs pour la solde et la retraite.




Pour la petite histoire, le Lieutenant touche 140 francs, le Sous-Lieutenant 120 francs, un 

Sergent 90 francs, un Caporal 80 francs, les Tambours et Clairon 70 francs, et le simple Sapeur 

65 francs.



Enfin, il est octroyé 60 francs pour les frais de  bureau et 400 francs à la caisse de retraite.




Fin 1912 et 1913, des questions matérielles se posent : le renouvellement des uniformes de ces 

hommes qui ont signé un engagement quinquennal et du matériel parce que l'entretien de 

celui-ci paraît négligé, la surveillance ayant sans doute laissé à désirer.




D'autre part, cette surveillance semble difficile à exercer, les locaux affectés au remisage du 

matériel ne se prêtant pas aux besoins".




Cette réflexion trouvera sa traduction après la tourmente de la "Grande Guerre" puisqu'en 

1928 la ville procédera à une adjudication pour la construction de la caserne des pompiers et 

l'atelier du service des eaux pour la somme de 295 999,90 francs à charge d'avoir terminé les 

travaux pour le 15 mars 1929, ce qui fut fait.



Avec la création de ce centre de secours nos sapeurs pompiers disposèrent d'un instrument de 

travail parfaitement adapté.



Tout au cours des années, les hommes durent s'adapter à de nouvelles tâches nées de 

l'évolution de la société.



Ils ont toujours été les hommes du feu que ce soient les incendies ou les feux de montagne ; ils 

ont été les hommes de l'eau, autant des naufrages que des inondations d'Errepira, dans ce pays  

Basque où la terre et la mer sont étroitement unies.



Ils sont maintenant aussi la providence des accidentés de la route, il ne se passe pas de jours où 

ils ne sont de sortie.



Hommes grenouilles, réanimateurs, secouristes, ambulanciers, autant de spécialisations qu'il 

leur a fallu acquérir tout en manipulant la pompe ou l'extincteur.



Il y a eu un premier permanent en 1959 et trois supplémentaires en 1976, long moratoire 

imposé par le budget.


Et en 1979, il y eut en outre trois professionnels.


Les bâtiments ont suivi cette progression, le service des eaux a déménagé et l'on a bâti un 

garage supplémentaire pour un matériel toujours plus moderne.





Avec la médicalisation estivale du groupe, les liaisons radio-téléphoniques permettent des 

contacts tous azimuts, notre unité de secours plus que centenaire est apte à répondre à l'instant 

à toute sollicitation.




A preuve, avec ses 33 éléments (en 1980), elle a effectué en 1979, 1 266 sorties, année du 

cinquantième Anniversaire de la création de la caserne.









Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.

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