L'ÉTABLISSEMENT DE BAINS À LABETS-BISCAY (LABETZE-BISCAY en BASQUE) (BASSE-NAVARRE).
Depuis fort longtemps, on a attribué aux eaux minérales une action physiologique bénéfique, d'où l'utilisation séculaire de certaines d'entre elles.
Au Pays Basque Nord, il existe de nombreuses sources d'eaux minérales, certaines oubliées ou
inexploitées de nos jours, qui ont pourtant connu leur période prospère.
Cet établissement de bains se trouve à quatre cents mètres du clocher
du village, la source est
située à l’intérieur d’une construction dépendant des immeubles
appelés Cambo Ithurria.
Connues depuis longtemps pour leurs propriétés médicinales,
les eaux de Labets, sortant d’une
roche dolomitique, coulent librement à la surface du sol
et se mêlent à celle du ruisseau voisin.
En 1859, il y a 404 habitants à Labets-Biscay et on creuse la roche pour regrouper
5 filets
sulfurés et les recueillir ensuite dans un réservoir contenant l’eau des bains et dans
un conduit
consacré à la buvette ; on y découvre aussi une eau ferrugineuse.
Une pompe
élève l’eau du réservoir dans une chaudière de 1 500 litres d’où elle est envoyée aux
baignoires.
Le propriétaire voulant tirer parti de ces saveurs, aménage l’établissement : au
rez-de-chaussée
se situent 8 baignoires réparties dans 5 cabinets de bains dont l’une renferme en outre un
appareil à douches avec accessoires.
On y trouve également le cabinet
de consultation de l’inspecteur de l’établissement tenu par un
médecin.
L’étage supérieur
renferme les logements des baigneurs.
Un restaurant annexé à l’établissement héberge les
curistes, il y aurait 25 chambres au total.
Par arrêté ministériel, du 21 juin 1860, il obtient l’autorisation d’exploiter en tant que
sources
d’eaux minérales.
Dans la brochure destinée aux curistes, le propriétaire précise que les "eaux sulfureuses de
Labets appartiennent à la classe des eaux sulfurées sodiques-calciques.
Les eaux ferrugineuses appartiennent à l’espèce des eaux carbonatées".
Durant la saison qui se déroule d’avril à novembre, l’établissement est très fréquenté par les
gens du pays qui préfèrent ces eaux à celles de Cambo ; au plus fort de la
saison, 50 bains sont
pris quotidiennement au prix de 0F50 , on recense 150 malades en
1891 et 85 en 1906.
Les eaux sont employées en boissons, en bains, en douches, en gargarismes
et en lavements ;
l’établissement vend également l’eau en bouteilles : 1 200
expédiées en 1892, cependant le
propriétaire remarque qu’“autrefois les anciens médecins
avaient engagé des boutiquiers à
établir des dépôts de nos eaux et ils en employaient
pas mal.
Aujourd’hui, au contraire, les médecins semblent donner cette préférence aux
pharmaciens
leurs amis, pour établir de ces dépôts qui en emploient bien peu”.
“Les eaux
sulfurées de Labets… sont indiquées dans les affections des muqueuses aériennes”,
déclare en 1892 le docteur Lejard ; G. Delfau conseille les eaux de Labets contre
les
rhumatismes et les anémies.
L’exploitation des bains se poursuit jusqu’en 1913 (il y a 318 habitants) ; en
1932 (301
habitants), les propriétaires envisagent de vendre l’eau en bouteilles, ce projet ressurgit en
1952 (245 habitants) mais il ne se concrétise pas, tout comme l’intention de commercialiser
l’eau sulfurée
en flacons comme spécialité vétérinaire fortifiante pour la volaille.
En 1960, (il y a 234 habitants à Labets-Biscay) le
Journal officiel fait part de la révocation de
l’autorisation d’exploiter les eaux de Labets-Biscay.
(Source : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2008x042x002/HSMx2008x042x002x0189.pdf)
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