APPARITIONS DE LA VIERGE EN GUIPUSCOA EN 1931.
Le 30 juin 1931, à Ezquioga, village de 700 personnes, en Guipuscoa, deux enfants de 11 et 7 ans disent avoir vu la Vierge apparaître au milieu d'un verger de pommiers.
Voici ce que rapporta à ce sujet le journal La Croix, dans son édition du 30 juillet 1931 :
"Les faits mystérieux d’Ezkioaga.
Des apparitions de la Vierge dans un village basque d’Espagne.
Depuis le début du mois courant, les habitants de la région de Guipuzcoa, en pays basque espagnol, sont profondément émus par une suite de phénomènes mystérieux qui se produisent régulièrement, tous les jours, sur une colline située sur le territoire de la commune d’Ezkioga.
Le 30 juin dernier, deux enfants, frère et sœur, Antonia et André Bereziarta, âgés de onze et sept ans, s'en allaient porter du lait, lorsque, à l’heure de l’Angelus, sur la colline, une apparition extraordinaire se présenta à eux.
ANTONIA ET ANDRE BEREZIARTA EZQUIOGA GUIPUSCOA 1931 |
Ils virent une dame vêtue de noir et portant un enfant, habillé de blanc, sur son bras gauche. Comme elle ressemblait aux images de la Vierge, les enfants se jetèrent à genoux et récitèrent un Ave Maria. L'apparition devint alors plus distincte, et le frère et la sœur observèrent qu’elle avait un voile blanc sur la tète, surmonté d’une couronne d'or, d'où s’échappaient des rayons plus longs les uns que les autres, et sur le devant et les côtés de laquelle se détachaient trois étoiles. Enfin, dans la main droite, se trouvait comme un petit mouchoir. Les enfants ne distinguèrent pas la figure de la Vierge parce que l’Enfant Jésus penchait sa tête vers elle. L'apparition, qui ressemblait à la figuration ordinaire de Notre-Dame des Douleurs, dura une demi-heure.
Rentrés chez eux, Antonia et André racontèrent à leurs parents ce qu'ils avaient vu. Ils furent traités de visionnaires. Cependant, leur récit avait fait le tour du village. Et, comme les enfants retournaient, le lendemain, au lieu de l’apparition, la foule les suivit. On récita le rosaire. Et, soudain, au même moment que la veille, la vierge se montra de nouveau aux deux petits. Cette fois, elle était seule. Mais, sauf l'absence de l’Enfant Jésus, la Dame était vêtue comme précédemment.
EZQUIOGA GUIPUSCOA 1931 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Et depuis lors, tous les jours, vers 8 h. 1/2, l’apparition se manifeste, non seulement aux enfants précités, mais encore à de nombreuses personnes, parmi soixante mille personnes, se rassemble sur le mont d’Ezkioga y compris de nombreux Basques français.
Les habitants qui ont vu la Vierge en donnent une description qui, bien qu’elle varie dans les détails, correspond, dans l’ensemble, à ce qu’ont perçu, d’abord Antonia et André. C’est toujours la Vierge des Douleurs qui se manifeste. Mais le petit mouchoir est tenu par la main gauche. On aperçoit encore les trois étoiles mais pas généralement la couronne. Tantôt la Vierge sourit, et tantôt son visage parait empreint d’une grande tristesse. On la vit avec des fleurs à la main, mais une autre fois, elle brandissait une grande épée aux quatre coins cardinaux, en montrant une figure d’une grande sévérité. Comme taille, si, à un homme, elle a paru être grande comme un enfant de onze à douze ans, une petite fille qui l’a contemplée tout près d’elle, à 4 mètres au-dessus du sol, lui donne la stature d’une femme au-dessus de la moyenne. Cette même enfant, qui est âgée de neuf ans, a donné une description détaillée du visage de l’apparition.
EZQUIOGA GUIPUSCOA 1932 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Le front est caché par le voile qui tombe de la tête ; les sourcils sont arqués, noirs, mais point trop prononcés ; les yeux ne sont ni grands, ni petits, les regards sont doux et, le jour où l’enfant a vu la Vierge, ils étaient joyeux ; la bouche, petite, était souriante aussi, la forme du visage est ovale, avec le menton en pointe non accentuée, et sa couleur est pâle. Les traits sont parfaitement agréables et attrayants.
On ne signale aucune parole prononcée par l’apparition sinon la demande de réciter le rosaire puis les litanies, qu’elle fit, un jour, à un jeune homme de 24 ans, qui, incrédule, avait suivi ses camarades sur le mont d'Ezkioga. A peine arrivé, celui-ci, les prières étant commencées, vit la Vierge à un mètre de distance et au milieu d’une lumière étincelante : elle était d'une beauté et d’une jeunesse extraordinaires. Et ce jour-là, au lieu d’une couronne d’or, de deux doigts de largeur comme l'a spécifié l’un des témoins, l’apparition portait une couronne d’épines avec une étoile et sur la poitrine, du côté du cœur, on voyait une croix.
Une autre fois elle avertit un des témoins qu’elle ne viendrait pas le lendemain, car dans la foule, ce jour-là, il y avait trop de méchantes gens.
EZQUIOGA GUIPUSCOA 1931 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Les personnes qui ont "vu" la Vierge d’Ezkioga, comme on l’appelle maintenant, appartiennent à toutes les classes de la société, à tous les âges. Ce sont des enfants des deux sexes, des hommes et des femmes, des Basques et des étrangers à la province. On dit même qu'un Français a été témoin de l'apparition, le 15 ou le 16 juillet.
Ajoutons qu'on signale certains faits curieux qui ont profondément impressionné les assistants. Un jeune homme qui, durant les apparitions, prononçait des paroles inconvenantes est tombé évanoui et a dû être transporté malade chez lui. Un chauffeur, également moqueur, ne fut plus capable, pour rentrer au village, de conduire sa machine. Un habitant de Madrid, enfin, a vu la Vierge avec, à son côté, son enfant unique qu’il avait perdu dans un accident de chemin de fer, à la suite de quoi il est tombé sans connaissance.
Tels sont, en résumé, les faits, qui se passent dans le petit village basque ; les phénomènes que nous venons de décrire y attirent une multitude de fidèles et de touristes, de plus en plus nombreux. Nous les signalons de la façon la plus objective en suivant les comptes rendus qui sont donnés par les journaux de Saint-Sébastien. L’autorité ecclésiastique ne s’est pas encore prononcée sur ce "mystère" qui, assure-t-on, avait été prédit par une religieuse de Bilbao, à l’heure de sa mort. Un médecin du pays a ouvert une enquête psychologique et neurologique sur ces faits et sur leurs témoins. Beaucoup de ces derniers sont gens de robuste constitution, possédant leur équilibre mental. Cependant, chez certains, le médecin en question a observé, a-t-il dit, sinon en eux des cas de névrose, du moins des antécédents paternels de ce genre.
EZQUIOGA GUIPUSCOA 1931 PAYS BASQUE D'ANTAN |
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