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jeudi 1 avril 2021

UNE MAISON DE RETRAITE POUR ECCLÉSIASTIQUES À CIBOURE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1899

UNE MAISON DE RETRAITE À CIBOURE EN 1899.


En 1899, est créée à Ciboure une maison de retraite pour les ecclésiastiques.




pays basque autrefois bordagain
VUE GENERALE PRISE DE CIBOURE 1899



Voici ce que rapporta à ce sujet le journal La Vérité, le 13 mars 1899 :



"Maison de retraite pour les ecclésiastiques.



Les prêtres qui désirent se reposer des fatigues d’un long ministère ou renouveler leur santé prématurément ébranlée par de pénibles travaux sont nombreux. Privés, en général, de parents qui puissent leur prodiguer, comme une mère, des soins délicats et dévoués, ils se demandent souvent avec anxiété où ils iront terminer leur carrière sacerdotale.



Je suis heureux de leur indiquer une maison de retraite, véritable image du paradis terrestre.



Elle est en plein pays basque, à Ciboure, jolie petite ville des Basses-Pyrénées, et s'appelle la villa Saint-Joseph.



Bâtie sur une petite colline, au milieu d’un parc planté de grands arbres et sillonné de plusieurs allées, dont la principale confine à un établissement de bains justement renommés, haute de quatre étages, merveilleusement aménagée à l’intérieur, où l’on remarque particulièrement un salon de compagnie et une galerie qui regarde la mer, elle domine les deux villes de Ciboure et de Saint-Jean-de-Luz, à peine séparées par un pont jeté sur la gracieuse Nivelle.



De la villa Saint Joseph, le panorama qui se déroule aux yeux du touriste est idéalement beau.



A gauche, c’est l’Océan avec son immensité, le sourd grondement de ses flots qui viennent se briser contre trois digues, et l’important hameau du Socoa, avec ses maisons pittoresques, son fort, son phare, son sémaphore, ses vastes collines et ses falaises aussi imposantes que colles de la Bretagne ; en face, on admire la baie de Saint-Jean-de-Luz qui abrite souvent de superbes navires, la plage de cette ville au triple caractère français, basque et espagnol, celle de Ciboure aussi fréquentée et plus ombragée, et les hauteurs de Sainte-Barbe parsemées de coquettes villas ; enfin, à droite, ce sont la poétique et riche vallée d’Ascain, la Rhune, qui invita les touristes avides d’émotions à faire son ascension, et les Pyrénées dressant vers le ciel leurs sommets à pic souvent couronnés de neige.



Les promenades agréables sont aussi très nombreuses, par exemple, vers le Socoa, qui fait les délices des Anglais, et les charmants villages voisins de Guéthary, Ascain et Urrugne, où l’horloge remarquée par Théophile Gautier donne aux passants une leçon de philosophie, en leur disant : Vulnerant omnes, ultime necat, toutes les heures blessent, la dernière tue.



pays basque autrefois eglise
HORLOGE EGLISE URRUGNE



A son tour, le chemin de fer qui est à peine à un quart d’heure, transporte les voyageurs en quelques minutes, à Bayonne et Biarritz, ou bien, en Espagne, à Irun, Fontarabie et Saint-Sébastien, la dernière ville française, comme Bayonne, a-t-on écrit avec esprit, est la dernière ville espagnole.



En terminant, je suis heureux de dire à mes confrères que la villa Saint-Joseph, tenue avec un dévouement au-dessus de tout éloge par les sœurs de Saint-Joseph de Bordeaux, possède une chapelle où les prêtres peuvent célébrer la sainte messe, et où Notre-Seigneur réside perpétuellement.



L’abbé Gustave Thévenin. 



Pour plus amples renseignements, s’adresser à Mme la supérieure de la villa Saint-Joseph, à Ciboure (Basses-Pyrénées.)



 




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