LES COURS SECONDAIRES DE JEUNES FILLES À BAYONNE EN 1922.
L'enseignement secondaire des jeunes filles en France doit son existence et sa constitution à la loi du 21 décembre 1880, appelée loi Camille Sée.
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz,
le 23 octobre 1922, sous la plume de Georges Bançon :
"Aux Cours Secondaires de Jeunes Filles.
De la classe enfantine aux Baccalauréats.
Ce que nous dit Mlle de Pondeau, Directrice des Cours de Bayonne.
Cette question que nous posions il y a quelques jours à M. Garnier, proviseur du Lycée de Bayonne :
"Etes-vous satisfait de la rentrée ?" nous l'avons également posée à Mlle de Pondeau, directrice des cours secondaires de jeunes filles. La situation n'était pas la même puisque, si le lycée compte plusieurs années d'existence, les cours secondaires n‘en sont qu'à leurs débuts. Nous savons bien qu'ils ne sont qu'une transformation des cours La Fayette, fondés il y a trois ans, mais cette transformation a été assez profonde pour eu faire une oeuvre d’enseignement secondaire nouvelle, avec une direction et un corps professeurs différents de ceux des cours La Fayette, logée enfin dans les locaux de l'ancienne Institution Garay, en attendant le jour — qu'il faut souhaiter prochain — où elle sera définitivement installée dans l'édifice que la Ville de Bayonne va faire construire aux Allées-Paulmy et où elle deviendra, du même coup, le Collège de jeunes filles.
— Nous devons nous tenir pour très satisfaites de ces débuts, nous dit Mlle de Pondeau, qui nous reçoit dans un petit bureau, simple et très sommairement meublé. Nous comptons, dès maintenant, cent vingt élèves, et nous recevons de nouvelles demandes d'inscription. Ces élèves nous sont venues d'un peu partout — à commencer, tout naturellement, des cours La Fayette.
"Pourtant, je viens à vous le dire tout de suite, nous n'en avons pas pris à l'effectif de l'Ecole primaire supérieure. Cinq seulement nous sont venues de cette école qui a sa destination et ses cours propres ; sur ces cinq, trois étaient destinées au premier établissement d'enseignement secondaire qui se créerait à Bayonne.
On a dit, aussi, que nos classes primaires — car nous avons, vous le savez, des classes d'enseignement primaire — pourraient causer quelque tort aux écoles communales. C'est une erreur. Les cours, ici, sont payants et les élèves qui les fréquentent ne se seraient vraisemblablement pas fait inscrire à l’école communale, mais à une institution privée."
— Ces élèves, demandons-nous, entrent chez vous à onze ans ?
"— Mais, pas du tout : c'est là une erreur encore, nous dit Mlle de Pondeau, avec vivacité. Je me hâte d’ajouter que vous n’êtes pas le premier à la commettre.
Nous avons une classe enfantine et nous recevons les enfants, fillettes et garçonnets, à partir de cinq ans. Il est important qu'on le sache et il nous serait agréable que vous le précisiez.
Ces classes primaires sont, si je puis dire, la base et l'avenir de ces collèges.
Tous nos professeurs sont pourvus de leurs titres : deux pour les sciences, deux pour les lettres, deux pour les langues vivantes. Nous avons, en plus, deux maîtresses pour les classes enfantine et primaire, dont l'une possède le diplôme d'éducation physique du premier degré, qu'elle a obtenu à Paris. Nous avons enfin deux professeurs pour les cours de dessin et de musique et des professeurs du Lycée pour le latin et la philosophie.
Trois sections préparent, en effet, au baccalauréat latin-sciences, sciences--langues et latin-langues ; une quatrième est en formation pour la philosophie.
Remarquez que nous atteignons, dès le début, à une organisation complète. Il est suggestif de noter, à ce propos, que le collège de jeunes filles de Pau, qui compte une trentaine d'années d'existence, s’organise seulement à présent dans les mêmes conditions."
COURS SECONDAIRES JEUNES FILLES PAU BEARN D'ANTAN |
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