LE PORT DE SAINT-JEAN-DE-LUZ EN 1930.
Depuis plusieurs siècles, il existe à Saint-Jean-de-Luz un port de pêche actif, qui a connu de nombreuses vicissitudes, au cours de l'Histoire.
Voici ce que rapporta à ce sujet le Journal Officiel de la République Française, le 24 juin 1930 :
"Port de Saint-Jean-de-Luz.
... 9 avril 1927. — Lettre de M. Celhay, président du syndicat des marins de Saint-Jean-de-Luz-Ciboure à M. le ministre des travaux Publics résumant la question conformément la délibération prise par la commune de Ciboure et se plaignant de l’opposition qu’il dit venir de Saint-Jean-de-Luz.
3 septembre 1927. — Le ministre des travaux publics demande à M. l'ingénieur en chef où en est l’affaire.
10 septembre 1927. — L'ingénieur des ponts et chaussées demande à M. le maire où en est l’affaire.
24 novembre 1927. — Le ministre des travaux publics avise M. l'ingénieur en chef les ponts et chaussées qu'un dernier délai de six mois est accordé a la ville de Saint-Jean-de-Luz pour mettre au point le financement des travaux du port.
A défaut de cette mise au point, la participation de l’Etat sera retirée.
17 décembre 1927. — Le maire de Ciboure engage vivement le maire de Saint-Jean-de-Luz à faire le nécessaire auprès de son conseil pour faire voter le financement des travaux du port.
30 décembre 1927. — Le conseil municipal de Saint-Jean-de-Luz refuse le projet complet tel qu’il a été élaboré et demande à l’administration des ponts et chaussées de se borner au dragage du chenal et de la rivière et à l’approfondissement du bassin.
PORT ET MAISON DE L'INFANTE ST JEAN DE LUZ 1927 |
30 janvier 1928. — Le conseil municipal de Saint-Jean-de-Luz vote une délibération de principe s’engageant à voter les ressources financières correspondantes, dès qu’un devis aura été établi.
16 août 1928. — Le syndicat des armateurs demande au maire de Saint-Jean-de-Luz d'activer la question.
19 septembre 1928. — M. le sous-préfet envoie au maire de Saint-Jean-de-Luz un rapport de M. l’ingénieur en chef du service maritime se plaignant du refus systématique de Saint-Jean-de-Luz de répondre, alors que Ciboure a pris la délibération nécessaire.
Il indique qu’étant donné la dépense, l’administration exige de limiter le projet au dragage et au déroctage, laissant pour le moment de côté la construction des quais et digues. Le projet sera ainsi ramené à 2 millions 600 000 fr. et la durée des travaux sera de l’ordre de deux ans.
8 octobre 1928. — Le sous-préfet demande à M. le maire de Saint-Jean-de-Luz la suite que le conseil municipal a réservée à l'affaire, à la suite du rapport présenté par M. l’ingénieur en chef du service maritime le 19 septembre.
31 octobre 1928. — M. le sous-préfet envoie à M. le maire de Saint-Jean-de-Luz une lettre de rappel demandant une délibération du conseil.
12 novembre 1928. — Le conseil municipal de Saint-Jean-de-Luz, évaluant à 96 492 fr. 60 et à 24 fr. 03 l’annuité nécessaire pour couvrir la dépense de 1 155 555 fr. qui est à garantir par la vile, estime que le péage de 2 p. 100 est insuffisant pour couvrir l’annuité et demande aux ponts et chaussées d’envisager une réduction de l'importance des travaux en se contentant d’un approfondissement à (—1 m. 50) au lieu de (— 3 m.) du chenal sur une largeur de 6 ù 8 mètres et fait toutes réserves sur la répercussion qu’auraient les travaux sur les quais avoisinants.
Il vote néanmoins :
L’exécution des travaux ;
Fait réserve sur la répercussion ;
Accepte la mise à la charge de la commune des deux tiers de la dépense ;
Vote le principe d’un emprunt de 1 155 555 francs ;
Approuve l'institution d'un péage de 2 p. 100 ;
Vote 24,03 centimes additionnels ;
Demande une plus forte participation de l’Etat.
SOUVENIR ST JEAN DE LUZ 1928 |
21 septembre 1929. — Une lettre du ministre des travaux publics au préfet des Basses-Pyrénées fait connaître que le projet est pris en considération et qu’il autorise l’enquête sous réserve que les municipalités mettront au point les combinaisons financières permettant de financer l’affaire ; les communes intéressées devront faire connaître la combinaison financière détaillée à laquelle elles se proposent de recourir.
26 septembre 1929. —- M. l'ingénieur ordinaire des ponts et chaussées, à Bayonne, communique à M. le maire de Saint-Jean-de-Luz un dossier concernant le port de Guilvinec et dans lequel la commune pourra trouver les éléments de combinaisons financières pour ses propres travaux.
SOUVENIR ST JEAN DE LUZ 1929 |
3 février 1930. — La nouvelle municipalité de Saint-Jean-de-Luz provoque une réunion de la commission du port avec les représentants des syndicats des usiniers, des mareyeurs, des armateurs et des pêcheurs en présence de délégués de la ville de Ciboure.
Au cours de cette réunion, les taux de péages sont définitivement fixés.
2 mai 1930. —- Intervient la délibération du conseil municipal de Saint-Jean-de-Luz qui :
1° Accepte les dispositions du projet pris en considération par le ministre des travaux publics ;
2° Accepte la mise à la charge de la commune des quatre neuvièmes de la dépense réelle des travaux, deux neuvièmes devant être couverts par Ciboure et trois neuvièmes par l'Etat ;
3° Vote l’emprunt do 1 555 555 fr. amortissables en trente ans, avec faculté de remboursement anticipé suivant le produit du péage ;
4° Vote l’établissement au port de Saint-Jean-de-Luz des péages suivants :
a) 1 p. 100 sur le produit du poisson débarqué ;
b) 0 fr. 60 pour les petits bateaux, taxe payable à raison de 0 fr. 25 par les équipages, 0 fr. 40 par les armateurs et 0 fr. 35 par les acheteurs.
(Le poisson attribué à chaque marin de l’équipage, pour sa consommation, est exempt.)
Le péage sera recouvré par l’administration des douanes.
Une commission consultative fonctionnera en permanence ;
5° Vote 14,08 centimes additionnels;
6° Demande au maire de faire des démarches pressantes pour obtenir une participation plus élevée de l’Etat.
N. B. — Le calcul des centimes : taux d’intérêt 5,05 p. 100 ; intérêt et amortissement : 6,507 p. 100.
L’annuité est donc : 75 191,96.
Les centimes, en 1930, étant de 5 338,46, le calcul est donc: 75 191.96 x 5 338,46=14,08.
4 mai 1930. — La ville de Ciboure prend une délibération absolument identique, acceptant la charge de deux neuvièmes du projet.
18 juin 1930. — Dans un rapport, M. l’ingénieur en chef des ponts et chaussées dit que :
1° Les conférences mixtes du premier degré entre le service du génie militaire, le service des travaux hydrauliques et le service maritime des ponts et chaussées ayant été ouvertes conformément à la décision ministérielle du 21 septembre 1929 ;
2° Ces conférences n’ont présenté aucune objection ;
3° Les conseils municipaux de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure ont pris, les 2 et 4 mai 1930, la délibération demandée, prévoyant des emprunts remboursables sur trente ans et des taxes sur le poisson ;
4° Rien ne s'oppose à mettre le dossier à l’enquête.
26 juin 1930. — M. le préfet prend un arrêté d’ouverture d’enquête, transmet au maire de Saint-Jean-de-Luz l’avant-projet pour enquête et nomme la commission d’enquête
2 juillet 1930. — La chambre de commerce de Bayonne donne avis favorable au projet et en recommande l’exécution immédiate.
8 juillet 1930. — Le registre d’enquête est ouvert.
11 juillet 1930. — Le ministre de la marine marchande a fait savoir qu’il acceptait de porter de 900 000 fr. à 1 million la contribution de l’Etat au port de Saint-Jean-de-Luz et ce, sur la proposition du ministre des travaux publics.
Cette augmentation est motivée non pas par une augmentation de l’importance des travaux, mais par le fait que les services compétents estiment à 3 millions le coût des travaux au lieu de 2 600 000 fr. prévus.
18 juillet 1930. — La commission d’enquête se réunit, conclut en demandant l’approbation définitive de l’avant-projet et de la taxe, demande l’exécution aussi rapide que possible des travaux.
PORT ST JEAN DE LUZ 1930 |
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