UN ACCORD EST SIGNÉ EN 1927 ENTRE LES PÊCHEURS BASQUES ET LES PÊCHEURS BRETONS.
Suite à une bagarre mémorable à Saint Jean de Luz et Ciboure entre pêcheurs Basques et Bretons, le 3 novembre 1926, faisant de nombreux blessés , dont certains gravement blessés, un accord est signé quelques mois plus tard entre les deux parties.
FAMILLE PËCHEUR SARDINIER DOUARNENEZ BRETAGNE |
Voici ce qu'en raconte la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays Basque, dans ses éditions
du 12 et 14 mars 1927 :
- le 12 mars 1927 :
"Chez les pêcheurs.
Pour clore le conflit entre marins Basques et Bretons.
Nous avons assez souvent parlé de tout ce qui a fait dans le passé l'objet de discussions passionnées entre marins basques et bretons, pour n'avoir pas à relater à nouveaux les causes et les phases diverses de ce conflit. Nous annoncions récemment la conférence qui, sur l'ordre du ministre, réunissait à Paris les délégués des différents ports pour établir une réglementation qui rendit à l'avenir de pareils conflits impossibles.
Cette réunion commencée mardi, a donné lieu pendant deux jours à de longs et difficiles débats. Les délégués n'étant pas encore de retour, nous nous bornerons pour le moment à donner les grandes lignes de l'accord intervenu.
Aux termes de cet accord, toute la région au sud de la Loire constitue le domaine de pêche des marins de cette région qui pourront seuls approvisionner les usines de la contrée.
Toutefois les marins bretons pourront venir pêcher sur nos côtes, mais à la condition d'écouler la totalité de leur pêche dans les usines de Bretagne avec interdiction formelle d'en distraire quoi que ce soit pour l'approvisionnement de la région au sud de la Loire. Encore faut-il que pour être autorisés à pêcher au sud de la Loire, les marins bretons aient des contrats passés avec les usines de leur pays, contrats dont l'authenticité sera soumise à vérification.
De plus, le nombre de bateaux bretons autorisés à pêcher dans cette zone sera déterminé d'après l'importance des contrats passés avec les usines de leur pays.
En attendant les détails que ne manqueront pas de nous fournir les délégués à leur retour, il nous semble, à première vue, que ce contrat est sagement conçu, et sauvegarde tous les intérêts.
D'une part, nos marins trouveront dans le champ d'action qui leur est dévolu, la possibilité d'écouler les produits de leur pêche, et de trouver une légitime récompense d'un travail pénible et quelquefois hasardeux.
D'autre part, les marins bretons auront le droit de venir chercher sur nos côtes, le poisson nécessaire à l'approvisionnement complémentaire des usines de leur pays.
La sagesse de cette convention se vérifiera évidemment à l'expérience; mais pour le moment, il semble, au premier examen, qu'il était difficile de trouver une réglementation qui répondit mieux, tant aux intérêts des marins, qu'aux besoins de l'industrie de la conserve et du mareyage.
Espérons donc que toute cause de conflit futur est désormais écartée."
- le 14 mars 1927 :
"Le point final du conflit de Saint-Jean-De-Luz.
L’accord entre les pêcheurs basques et les pêcheurs bretons.
L'alimentation des usines du Sud de la Loire est exclusivement réservée aux pêcheurs luziens.
En donnant samedi un résumé de l'accord signé à Paris entre les délégués basques et les délégués bretons en présence du directeur des Pêches Maritimes, nous avions promis de compléter cette information après le retour des délégués de notre port.
Nous ne pouvons mieux faire qu'en donnant le texte exact de cet accord que nous devons à l'obligeance d'un de nos délégués :
"Il est bien entendu que l'alimentation des usines situées au sud de la Loire est exclusivement réservée aux pêcheurs luziens.
En considération du débouché nouveau qui pourrait s'ouvrir du fait des commandes d'usines situées au nord de la Loire, il est convenu ce qui suit :
Chaque année, dès la première quinzaine de novembre, une Commission paritaire, comprenant deux représentants des pêcheurs luziens et deux représentants des pêcheurs saisonniers, et présidée, soit par M. le Directeur du Service des Pêches Maritimes, soit par M. le Directeur de l'Inscription Maritime à Bordeaux, déterminera en présence d'un délégué des usiniers et d'un délégué des mareyeurs de Saint-Jean-De-luz, le nombre de bateaux saisonniers qui, en raison de l'importance du débouché supplémentaire offert à la pêche dans les eaux de Saint-Jean-De-Luz.
PÊCHEURS DE BIARRITZ - MIARRITZE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Les bateaux saisonniers qui seront admis à pêcher dans le port de Saint-Jean-De-Luz seront soumis aux mêmes conditions que les bateaux luziens, notamment en ce qui concerne la taxe.
Au cas où les commandes des usines bretonnes situées au nord de la Loire viendraient à être suspendues, l'accord serait lui-même suspendu et ne reprendrait ses effets que le jour où les dites usines bretonnes reprendraient leurs commandes; s'il y avait seulement diminution des commandes de ces usines, le nombre des bateaux saisonniers serait réduit proportionnellement.
Le contrôle de l'expédition aux usines bretonnes du nord de la Loire sera fait par le Syndicat des mareyeurs, les pêcheurs de Saint-Jean-De-Luz ayant le droit de désigner un délégué qui se rendra compte de la loyauté des expéditions.
VENTE DE SARDINES BIARRITZ - MIARRITZE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Le Syndicat des mareyeurs communiquera chaque semaine le résultat de son contrôle à M. l'Administrateur de l'Inscription Maritime de Bayonne.
Les difficultés de détail résultant de l'application de la présente convention seront réglées par une Commission composée comme celle prévue ci-dessus qui, toutefois, serait placée sous la présidence de M. l'Administrateur du quartier de Bayonne."
DECHARGEMENT DE SARDINES BIARRITZ - MIARRITZE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Bonjour,
RépondreSupprimerQuelle est l'époque ou la date précise de cette carte postale qui montre ce dauphin "harponné " pour être "un destructeur de bancs de sardines"?
D'avance, je vous remercie et vous souhaite une bonne journée,
Cordialement,