PROJET DE NOUVELLE MAIRIE À BIARRITZ EN 1924.
Dans les débuts du vingtième siècle, la population de Biarritz passe de 12 812 habitants en 1901 à 20 776 habitants en 1926.
PLACE DE LA MAIRIE BIARRITZ - MIARRITZE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Dès 1921, il est envisagé la création d'une nouvelle mairie.
Voici ce que rapporta la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays Basque, dans son édition
du 4 novembre 1924 :
"Pour une nouvelle Mairie à Biarritz.
L'acquisition du Château de Javalquinto.
Nous avons annoncé hier que nous publierions dans notre numéro d'aujourd’hui le rapport au Maire de Biarritz et la discussion qui suivit cette lecture, relativement à l'aliénation de la mairie actuelle et de l'aliénation du château de Javalquinto. Voici le rapport de M. le Maire :
Au cours de votre Commission Générale du 25 Septembre 1924, vous avez chargé l'Administration Municipale de faire des démarches auprès du propriétaire du Château de Javalquinto en vue d'une entente à l'amiable qui éviterait les dangers d'une décision du Jury d'expropriation pouvant exister en raison, surtout, du long retard apporté par les diverses formalités administratives à la conclusion de l'affaire et pour lequel M. le duc de l'Infantando s'estimait fondé de réclamer une assez forte indemnité.
MAIRIE BIARRITZ - MIARRITZE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Entre temps, diverses propositions d'achat sur la base de un million pour la Mairie actuelle, nous sont parvenues. Mais les règles administratives demandant que toute vente de pareil caractère soit soumise à une adjudication publique, nous n'avons pu que prendre note de ces offres à titre indicatif et subordonner toute décision à cet égard à la promesse de vente du duc de l'Infantado, au prix limite que vous nous aviez indiqué.
Nos démarches auprès du duc ayant abouti, nous avons porté à nouveau la question devant la Commission Générale du 24 Octobre pour une solution définitive.
Considérant que, dans sa promesse de vente, M. le duc de l'Infantado acceptait de ne toucher comme premier acompte que la somme produite par la vente de la Mairie actuelle et consentait un crédit de deux ans pour le complément, afin de permettre de réaliser convenablement la vente du Central-Hôtel, vous avez, à l'unanimité, adopté le Cahier des Charges de l'adjudication de la Mairie actuelle sur la mise à prix de un million , sous réserve que M. Laxague, propriétaire du terrain destiné à l'établissement de la nouvelle avenue de l'Hôtel de Ville confirmerait les conditions qu'il avait consenties en principe il y a six mois.
JAVALQUINTO BIARRITZ - MIARRITZE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Nous avons en main cette confirmation et nous avons été assez heureux pour obtenir de M. Laxague un rabais de 55 000 francs qui réduit la dépense d'exploitation à 200 000 francs.
Ainsi donc, toutes les longues tractations nécessitées par cette opération très complexe, ont aujourd'hui abouti et nous pouvons enfin entrer dans la voie des réalisations.
Il est nécessaire, Messieurs, cette affaire ayant fait l'objet de longues, nombreuses et déjà lointaines délibérations, de reprendre en résumé son historique.
Dès 1921, l'unanimité s'était manifestée parmi vous au cours des diverses Commissions générales sur la nécessité de doter notre station de luxe, dont la rapide prospérité s'affirmait, d'un Hôtel de Ville et de services municipaux dignes d'elle.
Il n'existait de divergences que sur la réalisation.
D'accord avec vous, l'Administration municipale envisagea toutes les solutions pratiques possibles et vous savez pour que les raisons certaines d'entre elles qui paraissaient tout d'abord séduisantes, durent être abandonnées, soit parce que leur dépense paraissait exagérée, soit parce que des lois que nous devons être les premiers à observer, interdisaient de détourner de leur destination des immeubles comme l'Hôtel d'Angleterre, par exemple.
HÔTEL ANGLETERRE BIARRITZ - MIARRITZE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Après avoir envisagé un projet de construction de futur Hôtel de Ville sur le terrain Laharague qui, à côté d'avantages indéniables offrait entre autres inconvénients, celui de coûter trop cher, vous vous être ralliés à la presque unanimité, au projet actuel, parce que :
1. Il était, de tous les projets examinés, celui qui nécessitait la dépense la moins élevée puisqu'il évitait la construction immédiate, extrêmement onéreuse, aux prix actuels, d'un immeuble;
2. Il permettait d'aménager les services sans attendre la longue période nécessitée par une construction importante et rendait ainsi possible de trouver, dans le produit de la vente des immeubles existants, la somme nécessaire pour payer l'achat de la propriété Javalquinto;
3. Il ajoutait à ces avantages un autre avantage considérable, celui d'incorporer au domaine communal un vaste jardin de 7 000 mètres, placé au coeur même de la Ville et décongestionner, par l'élargissement et l'abaissement de la rue du Château et par la création d'une belle avenue perpendiculaire à l'Avenue Edouard VII, le mouvement devenu formidable de la zone enveloppant la place de la Liberté et les carrefours adjacents.
C'est ainsi qu'après mûres réflexions et de nombreuses études de vos Commissions, vous avez voté le 25 avril 1923, par 19 voix contre 2 abstentions sur 21 votants, la déclaration d'utilité publique pour l'acquisition de la propriété Javalquinto.
Mais, au cours de l'enquête réglementaire, une opposition fut produite, faisant valoir des raisons qui furent victorieusement réfutées à votre séance du Conseil du 27 juillet 1923, puisque par 18 voix contre une, sur 19 votants, vous avez confirmé votre première décision.
Enfin, le 14 décembre 1923, vous votiez le principe des moyens financiers en vue de l'acquisition de l'achat de la propriété Javalquinto.
Il résulterait de tous ces votes publics que finalement MM. Petit, Fitte, Laparra, Berrogain, Boterel, Bourcier, Berne, Cazalis, Giraudel, Guilyou, Gerrard, Dumont, Labat, Lalanne, Lassalle, Lahary, Patou, Vernaudon, Gastambide, Claisse, soit 20 voix, contre une absention et une opposition, confirmèrent à diverses reprises le projet actuel.
Je crois en outre devoir rappeler et résumer les dispositions financières prévues pour l'ensemble des dispositions comprenant à la fois l'aliénation de la Mairie et du Central-Hôtel d'une part, ainsi que l'achat de la propriété Javalquinto et du terrain de la nouvelle avenue d'autre part.
Le 23 février 1922, une proposition écrite nous était adressée pour l'achat du Central-Hôtel et de la Mairie à raison de 1 million 200 000 francs.
CENTRAL HÔTEL BIARRITZ - MIARRITZE PAYS BASQUE D'ANTAN |
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