LOUISE COLET AU PAYS BASQUE AUTREFOIS.
Louise Colet, nom d'usage de Louise Révoil, née le 15 septembre 1810 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et morte le 8 mars 1876 à Paris, est une poétesse et femme de lettre française.
LOUISE COLET ET SA FILLE HENRIETTE 1842 |
Voici ce que rapporta à son sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, dans
son édition du 19 septembre 1942, sous la plume de Maryse Lafont :
"Fermes blanchies à la chaux et souvenirs de poète.
Orègue, Arraute, Masparraute, Amorots autant de petits villages basques d’où l’on découvre des montagnes, des. espaces et des ciels inconnus.
Sur la route menant à Orègue près d’un raidillon qui aboutit à "Larramendia" vieille ferme basque où travaille "Dominica" gaie et laborieuse fermière, un jeune prêtre nous a fait découvrir la maison où Louise Colet passait quelquefois ses vacances.
LOUISE COLET |
Louise Colet.
Dans la pléiade des femmes auteurs qui, stimulées, — a dit le marquis de Ségur, — par la réputation de George Sand, fleurirent en France sous Louis Philippe et le Second Empire Louise Colet est peut-être celle qui a fait le plus parler d’elle à l’époque. En réalité, elle était plus belle fille, que bon poète. Mais elle ne manquait pas d’imagination et surtout de prétention, quand arrivée au seuil de la vieillesse elle évoqua son passé en ces termes : "Aucune des grandes voix du siècle ne m’a manqué. Chateaubriand et Béranger m’ont dit les premiers, vous êtes poète. Lamartine n’a pas dédaigné mes chants de jeune fille, Balzac m’a applaudie un soir, Vigny, Alexandre Dumas, et Alfred de Musset m’ont serré la main comme celle d’une sœur et Victor-Hugo de la terre d’exil me répéta sans cesse : Persévérez."
LE CHANT DU SOIR DE LOUISE COLET |
Vacances près d'Orègue.
Ainsi que d’autres romantiques et non des moins illustres, Louise Colet se composa une généalogie brillante. Descendante d’une "famille de preux" née dans un "palais provençal" ruinée par un procès qui l’a réduite à vivre de sa lyre ainsi décrivait-elle son enfance. En fait elle était née à Aix le 18 septembre 1810, la septième fille d’un directeur des postes. Plus tard elle vint souvent au Pays Basque et surtout dans cette vieille ferme blanchie à la chaux, au toit de tuiles ver moulues, sur la route d’Orègue où elle passait des heures enchanteresses. La petite maison est pleine des pensées de celle pour qui Théodore de Banville disait qu’il comparait les richesses de son corps à "un Rubens ivre de rose". On sent très bien que là, près d’une petite fenêtre, penchée sur l’étagère intérieure, debout et les boucles au vent au retour d’une promenade dans ces landes fleuries, elle écrivit :
Fleurs arrosées
Par les rosées
Du matin prêt ;
Que je vous aime
Vous que parsème
L’air embaumé.
LOUISE COLET |
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