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samedi 22 août 2020

LES TRAINS DE LA RELÈVE À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1942


LES TRAINS DE LA RELÈVE EN 1942.


La Relève est un dispositif mis en place en 1942 par le régime de Vichy pour répondre aux besoins de main-d'oeuvre par le gauleiter Fritz Sauckel au profit de l'Allemagne nazie.


LA RELEVE EN 1942

Voici ce que rapporta à ce sujet la presse locale, La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays 

basque, dans plusieurs éditions :



  • Le 27 août 1942 :

"La commission de la "Relève" dans les Basses-Pyrénées a tenu une importante séance à la sous-préfecture de Bayonne.




C’est une importante réunion qui s'est tenue le mardi 25 août, à la sous-préfecture, sous la présidence de M. le préfet René Schmitt. 




Pour la première fois se réunissait à la préfecture une réunion mixte composée de personnalités françaises et de personnalités allemandes. Du côté français on notait la présence de MM. René Schmitt, préfet de Bayonne, Blondet, délégué à l’Information pour la zone occupée des Basses-Pyrénées, Petit, président de la Fédération patronale à Bayonne ; Audour, ingénieur de la Production industrielle ; Noël, adjoint du Travail ; Martinot, président de l’Association des prisonniers de guerre (1939-1940), deux fois ancien combattant, croix de guerre (1914-1918) ; Olivier, directeur des Forges de l’Adour ; Désarménien, président du Conseil d’administration des Coopératives du Pays Basque et de l’Adour ; Féria, représentant des ouvriers, Forges de l’Adour ; Mme Dathané, directrice du Bureau de placement à Bayonne ; M. Harriague, directeur du Bureau de placement à Biarritz ; Chervain, directeur de l'Office allemand de placement à Bayonne. 




Du côté des autorités occupantes on notait la présence de MM. le capitaine, comte Walvitz, représentant le Feld-kommandant ; le capitaine Meyer, chef des services de la Propagande ; Seible, conseiller de l'Administration de guerre, représentant M. le conseiller supérieur à la guerre Kummer ; l’inspecteur Ulbrich. 




Une belle allocution de M. Schmitt. 




M. le préfet Schmitt a ouvert la séance par une très belle allocution et a rendu hommage à la mort glorieuse du fils d’un officier supérieur de la Kommandantur, tombé dans la lutte contre la barbarie soviétique, en héros sur le front de l’Est. "C’est, dit-il, en notre qualité d’ancien combattant français que nous tenons à rendre hommage à ce combattant mort victime de son devoir." 




L'assistance était particulièrement émue de cet hommage qui a été prononcé par M. le préfet Schmitt en une allocution empreinte de beaux sentiments dans la dignité et dans la noblesse. 




Organisation de la Relève. 




Puis la Commission a procédé à l’organisation de la relève dans le département. Si l'on veut que les libérations soient nombreuses, il faut que les départs eux aussi soient nombreux. M. le préfet s'élève avec vigueur contre les insinuations mensongères des propagandes gaullistes et communistes, les libérés ne sont pas des malades rapatriés, mais, au contraire, des hommes capables de donner à la France le travail dont elle a besoin. 



LA RELEVE EN 1942


M. Féria, représentant les ouvriers, pose quelques questions auxquelles l'autorité militaire allemande répond d’une façon précise. En particulier il faut que les ouvriers sachent qu’ils retrouveront leurs places dans les entre prises françaises lorsqu’ils seront de retour en, France, d’autre part, les familles des ouvriers qui demeurent sur le sol français continueront à bénéficier de tous les avantages sociaux d’une part et d’autre part de toute la bienveillance des autorités officielles. 




Le public doit savoir que la relève n’est pas individuelle, mais qu'elle est collective, elle est l’expression du sentiment communautaire qui doit inspirer désormais tous les Français. M. le préfet fait ressortir les avantages matériels offerts aux départs des ouvriers, la prime de 1 000 francs et l’indemnité à la famille pour attendre le premier envoi de fonds. Les salaires des ouvriers français sont les mêmes que ceux de leurs camarades allemands car ils travaillent dans les mêmes conditions. Il prend ses repas avec ses camarades. Si le rapatriement d’un ouvrier est nécessaire le chef de mission, s’occupe de ce rapatriement. Dans les cas graves, maladie dûment constatée, décès, etc., et sur un télégramme contrôlé, l’ouvrier peut assister immédiatement le membre de sa famille qui réclame sa présence. 




LA RELEVE EN 1942


Tous les renseignements peuvent d’ailleurs être donnés aux ouvriers, soit dans les Offices de placement français de Bayonne ou de Biarritz, soit près de l’Office de placement allemand de Biarritz. 




Le premier train et sa signification. 




L’arrivée du premier train de libérés de la relève, ajoute M. le préfet Schmitt, a une heureuse et haute signification. L’opinion publique voit se traduire dans les faits la promesse du président du Conseil : le départ d’ouvriers français pour le Reich permet le retour en France de prisonniers français. En voyant revenir ce premier convoi de prisonniers, ajoute M. le préfet, après plus de deux ans d’absence, ces hommes qui rentrent dans leurs foyers, qui retrouvent leurs familles, les travailleurs susceptibles de participer à la relève et qui sont encore hésitants ou qui n’ont pas encore réfléchi sur le caractère sacré de cette relève comprendront mieux l’importance du geste qui leur est demandé : pour que les libérations soient nombreuses, il faut qu’ils partent à leur tour. 



LA RELEVE EN 1942

L’allocution de M. le préfet a été très écoutée par l’assistance ; les personnalités pré sentes, tant françaises qu’allemandes, ont vivement félicité M. le préfet des précisions qu il a données et l’ont assuré que, désormais, un effort de coordination serait fait dans le département des Basses-Pyrénées en faveur de la relève."



A suivre...




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