LES BASQUES ET L'ATLANTIDE.
De nombreuses hypothèses ont été évoquées, au cours de l'Histoire, au sujet de l'origine des Basques.
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| DE L'ORIGINE DES BASQUES PAR LEWY D'ABRATIAGUE |
Voici ce que rapporta à ce sujet le journal La Dépêche, dans son édition du 21 décembre 1895,
sous la plume de Mikhael Suni :
"A travers la science.
Variétés anthropologiques. — Les Basques et l'Atlantide.
Le dernier fascicule de la Nouvelle Revue nous apporte une intéressante et consciencieuse étude de M. d'Abartiague sur un des problèmes les plus "récalcitrants" de la science anthropologique.
Il s'agit de l'indéchiffrable origine de cette race fière et valeureuse, aujourd'hui réduite à moins d'un million d'individus, qui a conservé comme une sainte tradition des temps de la préhistoire un idiome étrangement spécial, et qui, à cheval sur les deux versants de la belle frontière pyrénéenne, semble un "îlot" perdu dans l'océan des peuples voisins — suivant une métaphore devenue classique.
On ne me saura sans doute point mauvais gré de signaler cette étude qui traite d'un sujet dont on ne parle guère en général en dehors des cercles d'érudits. Les euskarisants professionnels — traduisons ceux qui s'occupent de ce curieux idiome, dénommé euskara en basque — me pardonneront cette incursion scabreuse sur le domaine de leurs savantes hypothèses.
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| ETUDES SUR L'ORIGINE DES BASQUES PAR JEAN-FRANCOIS BLADE |
L'occasion fait le chroniqueur.
Les purs Eskualdunak — c'est ainsi que les Basques s'appellent eux-mêmes — se font rares, on le conçoit aisément, et "l'îlot" menace de disparaître, de fondre sous l'action des flots espagnols et français qui l'environnent. Le frêle espoir qui vit encore au fond du cœur des fidèles euskarisants de pénétrer un peu le secret d'une descendance énigmatique, ce frêle espoir va s'évanouir.
C'est donc l'appel suprême aux géologues, anthropologistes, linguistes, ethnographes, pour qu'ils liguent leurs efforts, pour qu'ils affinent leurs recherches et qu'ils tâchent de ressusciter une étincelle du passé à l'endroit de ces mystérieux isolés, pleins d'amour pour l'indépendance, dont Elisée Reclus a pu dire avec une certaine vérité : "On ne leur connaît point de frères."
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| DE L'ORIGINE DES BASQUES PAR WILIAM D'ABARTIAGUE |
L'exorde insinuant de M. d'Abartiague consiste en une citation exquise d'un poète, M. O'Shea, qui a consacré au pays basque, sa patrie d'adoption, des lignes émues et charmantes.
"C'est une contrée d'un charme étrange, d'une grâce intime et toute humaine. Ici jaillissent des bouquets de collines aux bois touffus qui en voilent les sommets ; là, les coteaux s'arrondissent mollement, ou bien se creusent, s'évident... comme le bord d'une coupe, et déversent jusqu'au fond des vallées des torrents de verdure qu'empourpre la bruyère, que dorent les genêts... Les vallées sont des mers toutes vertes où émergent quelques îlots de culture : des champs de mais aux quenouilles satinées gonflées de fils soyeux, des champs de froment, des linières dont l'air agite gracieusement des clochettes de gaze bleue. Au fond des gorges étroites... courent prestement les petites rivières basques... emportant dans leurs robes diaphanes des truites fines et dorées comme des couteaux catalans... Dans les cimetières basques, les fleurs foisonnent autour des tombes ; les larges mauves roses, les glaïeuls rouges, les lis blancs et les lis jaunes, et le long des murs les roses trémières, qui lancent dans l'air leurs tiges enrubannées... Tout est doux dans ce pays, jusqu'aux choses tristes... Le Basque n'aime pas les foules : les entassements humains répugnent à ses mœurs sérieuses, solitaires, réservées, familiales. L'agglomération est chez lui toujours un accident. Les maisons basques sont beaucoup plus que des choses : ce sont presque des personnes, munies de droits, ayant un état civil inscrit au-dessus de la porte, et qui, au lieu de recevoir leur nom du propriétaire, lui donnent le leur..."
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| MAISON BASQUE PAR HENRI O'SHEA |
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