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lundi 19 février 2024

LES DÉBUTS AU CINÉMA DE LUIS MARIANO CHANTEUR D'IRUN EN GUIPUSCOA AU PAYS BASQUE EN 1946

LES DÉBUTS AU CINÉMA DE LUIS MARIANO EN 1946.


En 1946, Luis Mariano est acteur dans le film "Histoire de chanter" réalisé par Gilles Grangier.




pays basque mariano irun film
HEBDOMADAIRE CINEVIE 15 FEVRIER 1947
AVEC LUIS MARIANO EN COUVERTURE



Voici ce que rapporta à ce sujet l'hebdomadaire illustré du cinéma Cinévie, dans plusieurs éditions :


  • le 11 février 1947 :

"... Autre chanteur de charme ! 


Luis Mariano, dont vous allez voir incessamment son "Histoire de chanter". Les Américains l’ont vue avant vous et ils ont eu le coup de foudre. Ils l’ont immédiatement engagé. Mariano a l'habitude des succès éclairs."




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AFFICHE FILM HISTOIRE DE CHANTER 1946
DE GILLES GRANGIER



  • le 25 février 1947, sous la plume de France Roche :


"Vous avez envie d'aller voir "Histoire de Chanter" parce que Luis Mariano y a fait ses débuts à l'écran.



Le contre-ut est d'or.



Les tenants de l’art "muet", ont négligé, je crois, cet argument pas si futile qu’on le puisse penser : le "muet" n’avait pas, et pour cause, de stars-chanteurs de charme. Les tenants du "parlant" n’osent pas se vanter de cette conquête sonore — il est vrai qu’ils n’écrivent pas de "lyrics". Quelle fortune pourtant peut égaler celle des chanteurs de charme au cinéma ? Et quel succès dépasse celui de leurs films dans les salles ?



On choisit d’ordinaire — prenons prudemment pour exemple M. Frank Sinatra, pas encore adoré en France — un petit homme de visage et de stature médiocre que le dentiste parvient à meubler, le chemisier à étoffer et le coiffeur à flatter, un petit homme qui ne sait pas bien jouer la comédie, pas bien danser, pas bien embrasser sa partenaire, mais qui charme les micros, comme le charmeur le serpent, par un regard glauque et un ut de poitrine. On lui fait jouer n’importe usagée. Son bel canto suffit. 




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AFFICHE FILM HISTOIRE DE CHANTER 1946
DE GILLES GRANGIER



Le moindre jeune premier parvenu aux rôles de séducteur non musical est un travailleur de force comparé à l’homme aux amygdales enchantées, de qui on n’exige ni photogénie, ni désinvolture. Pourtant, c’est le second qui succombe sous la marée des demandes de photos dédicacées. 



Voilà qui offre le sujet pour tout un chapitre de cette "filmologie" si à la mode, traitant des influences radioactives de la vocalise mâle sur les hormones féminines. 



Ainsi, la queue de femelles attendries, sur quoi s’ouvre le premier film de M. Luis Mariano, Histoire de chanter, ne surprend-elle point. On accuserait pour un peu Gilles Grangier, le metteur en scène, récidiviste du film harmonieux, de timidité. La queue, qui s’allongera à la porte du cinéma où passe Histoire de chanter sera plus longue et plus tumultueuse. 



Cela ne veut pas dire qu'Histoire de chanter réponde absolument aux définitions précédemment hasardées. Ce film, au contraire, s’est heureusement proposé l’ambitieux dessein de garnir les bémols charmants de M. Mariano avec un peu de matière grise. 



Il y a trois ou quatre "airs" dans Histoire de chanter, et aussi une idée. Fait extraordinaire et qui mérite dans les annales du film "de charme" qu’on le signale. Cami (le Cami des dessins et des histoires au flegme délirant), a imaginé, on le sait depuis longtemps par les soins d’une publicité diligente, de faire parler à Luis Mariano le "parisien" de Carette et à Carette "l’espagnol" de Luis Mariano. C’est simple, mais fort drôle. Cela suffit à amener quelques péripéties vaudevillesques — un peu nonchalantes — et deux ou trois excellents gags. 



Cela suffit surtout à faire sortir le film des marais sentimentaux où s’enlise tel roucouleur estimé... Je veux dire, par exemple, Frank Sinatra. Histoire de chanter est un film de chanteur de charme qui se moque des chanteurs de charme. La photo dédicacée, les erreurs de prénom du bellâtre comblé qui confond Lili avec Jeannette, l’interview mouvementée, l’infidélité de l’admiratrice, qui, attirée comme par un hameçon vocal, s’éprend de Carette dès qu’il grimpe au contre-fa, rien n’épargne la race bénie des tenorino.



Plus, Luis Mariano, pas encore exigeant, a accepté de se faire siffler - dans le scénario — et de chanter une chanson burlesque pour noces et banquets. Il n’y a rien perdu. Son visage où l’on voit plus les dents que les traits effacés sous un brou de noix photogénique, sa belle stature et une voix aux vertigineuses montagnes russes lui promettent une belle carrière. 



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AFFICHE FILM HISTOIRE DE CHANTER 1946
DE GILLES GRANGIER



Si le chirurgien qui lui greffe la voix de Carette avait pu lui enlever son accent rocailleux d’outre-Pyrénées, il sera même tout à fait parfait, dans son genre."









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