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jeudi 8 février 2024

ARMAND DAVID NATURALISTE ET MISSIONNAIRE BASQUE D'ESPELETTE EN LABOURD AU PAYS BASQUE (première partie)

ARMAND DAVID NATURALISTE ET MISSIONNAIRE D'ESPELETTE.


Armand David (ou Père David), né le 7 septembre 1826 à Espelette (Basses-Pyrénées) et mort le 10 novembre 1900 à Paris, est un missionnaire lazariste français, zoologiste et botaniste éminent.



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ARMAND DAVID


Voici ce que rapporta à son sujet le Bulletin N° 3 de la Société des Sciences, Lettres et Arts de 

Bayonne, le 1er janvier 1929 :



"Un grand naturaliste Basque.

Armand David.



Jean-Pierre-Armand David, l'un des naturalistes les plus distingués du XIXe siècle, naquit dans la maison Bergara, à Espelette, le sept du mois de septembre 1826, de Fructueux-Dominique-Génie David et de Rosalie Halsouet. Son père, médecin, juge de paix jusqu'à la Révolution de 1830, fut depuis maire d'Espelette ; ancien déporté dans les Landes, sous la Terreur, il se montra jusqu'à la fin légitimiste intransigeant et mourut presque aveugle.



Armand David fit ses études au Petit Séminaire de Larressore, en un temps où une pléiade de brillants professeurs donnait un grand relief à cet établissement et y provoquait une vive émulation parmi les élèves. Le programme suivi, assez large pour l'époque, comprenait, en dehors des langues classiques, de l'histoire, de la géographie et des mathématiques, l'enseignement de langues modernes (espagnol, anglais, italien), de l'archéologie, de l'agronomie et de plusieurs branches de l'histoire naturelle : botanique, conchyliologie, entomologie, ornithologie. C'est là qu'Armand David sentit s'éveiller sa vocation scientifique.



Il avait fait sa première communion à Espelette avant d'entrer à Larressore ; il n'y a aucune trace de lui au Palmarès du Petit Séminaire avant 1840.




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COUR PRINCIPALE SEMINAIRE LARRESSORE
PAYS BASQUE D'ANTAN



En 1840 (26 août), il figure brillamment en 7ème avec les 1er prix de Diligence, 1er accessit d'Excellence, 2e accessit de thème, 1er de version et d'orthographe, prix d'histoire et de géographie. Dans la même classe se trouvait un autre Ludovic David "né aux Batignolles près Paris." Etait-ce un parent ? A. David, lui, est mentionné comme d'Espelette, ainsi qu'un de ses camarades, Dominique Teillary, qui semble l'avoir précédé d'un an au Séminaire, et sera son condisciple jusqu'à la fin...



... Les plus belles couronnes, on peut le dire, ceignirent son jeune front, de 1840 à 1846, pendant tout son séjour à Larressore.



Le 4 novembre 1848, après deux années passées au Grand Séminaire de Bayonne, il entra dans la Congrégation des Lazaristes à Paris. Deux ans après, il y prononçait ses voeux, le 5 novembre 1850.



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CLOITRES GRAND SEMINAIRE BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN



Comme ses goûts l'inclinaient toujours vers les sciences naturelles, ses supérieurs l'envoyèrent, en 1851, les enseigner au Collège de Savone en Italie. Le jeune professeur y forma, pendant dix années consécutives, diverses collections remarquables, tout un Musée, que cette jolie ville de Ligurie conserve comme un précieux souvenir.



Mais, dans un milieu si conforme à ses aptitudes, M. David rêvait... les Missions de Chine et il adressait, le 30 Novembre 1852, une lettre à son Supérieur général, dans laquelle il épanchait ainsi son coeur, sans craindre d'offenser la paternelle bonté de ses Supérieurs.



Malgré ses ardents désirs, le jeune Lazariste devait demeurer à Savone et poursuivre ses savants travaux jusqu'en 1861.



Cette année-là, le grand zoologiste Milne-Edwards demanda, au nom de l'Institut, à M. Etienne, Supérieur général des Lazaristes, le concours de ses missionnaires dans l'intérêt de la science. Armand David, qui avait sollicité la faveur d'aller en Chine prendre part aux travaux évangéliques de ses confrères, fut mis en rapport avec les professeurs du Muséum d'Histoire naturelle de Paris.



Ses aptitudes bien vite reconnues, une mission scientifique lui fut confiée et il partit pour la Chine avec Mgr Mouly. De 1862 à 1865, M. David donna d'abord une contribution au progrès des connaissances géographiques de la Chine, en se dirigeant vers un canton de la Mongolie, l'Ourato, que les géographes connaissaient alors à peine de nom ; dans un autre voyage, 1866-1870, il explora les environs de Koukounoor. Dans un troisième voyage, de 1872 à 1874, il étudia la chaîne des monts de Tsin-ling, du côté de Chen-Si. 



Dans sa première expédition, M. David eut pour guide l'homme qui, vingt-cinq ans auparavant, était allé au Tibet avec MM. Huc et Gabet, le fameux Samdadchiemba, dont l'abbé Huc parle souvent dans ses intéressants Souvenirs d'un voyage dans la Tartarie, le Tibet et la Chine.




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LIVRE SOUVENIRS D'UN VOYAGE DANS LA TARTARIE ET LE THIBET
DE L'ABBE EVARISTE HUC



Au cours de ces trois missions scientifiques, Armand David a procuré des trésors à l'Histoire naturelle, et peu d'explorateurs ont autant que lui contribué à enrichir nos collections nationales du Muséum ; il est facile de le constater en jetant un coup d'oeil sur les nombreux échantillons qui portent son nom, depuis les minimes insectes jusqu'aux cerfs du Tibet et aux ours du Mou-Pin.



Pour obéir aux volontés de ses Supérieurs, il se proposait bien de fonder à Pékin un Collège, mais le désir de la France l'orienta définitivement vers son étude favorite : l'Histoire naturelle. Des découvertes merveilleuses, des collections incomparables, des études très remarquées vinrent de suite illustrer et même immortaliser son nom, au point que, récemment encore, au dire du 3e bulletin trimestriel de 1927 de La Mission de Péking, un naturaliste français, M. Delacour, lui rendait un bel hommage.



Jusqu'à M. Armand David, une immense région de l'Asie était restée presque entièrement reconnue sous le rapport des productions naturelles. La Chine était pour le vulgaire le pays du thé et du ver à soie, et cet horizon n'était guère plus étendu pour le savant ; on vivait sur l'intéressante mais incomplète "Description géographique, historique, chronologique, politique et physique de l'Empire de la Chine et de la Tartarie chinoise", publiée par le fameux jésuite Jean-Baptiste Duhalde (1674-1743), originaire de la maison Uhaldea d'Ascain...



L'abbé David revenait en France, dans les derniers mois de l'année 1870, prendre un repos nécessaire au rétablissement d'une santé fort éprouvée ; il ne put entrer dans Paris, il ne reçut de personne l'expression des sentiments qu'inspirent ses laborieuses recherches. C'est dans le palais d'un noble étranger (à Gênes, chez le marquis Doria) qu'il attendit la fin des malheurs de la patrie.



Le Courrier de Bayonne du 2 juillet 1871 donna un rapide aperçu des huit années d'exploration de M. David...



... Avant de disperser dans les diverses galeries les nombreuses collections formées par le P. David, le Muséum d'Histoire naturelle de Paris en fit une exposition particulière, afin de faire apprécier au public la valeur de ces nouvelles richesses scientifiques et rendre hommage en même temps aux travaux si méritoires du vaillant missionnaire.




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JARDIN DES PLANTES
MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS



Après l'Elaphurus Davidianus, ainsi nommé pour honorer l'auteur de sa découverte, et l'ours blanc et noir, dont a parlé M. Blanchard, on y remarqua des singes à long poil soyeux, des oiseaux d'espèces très variées, parmi lesquelles plus de trente sont entièrement nouvelles pour nous ; des faisans d'une beauté rare, à têtes vertes ornées d'une aigrette rouge, avec collerette de plumes blanches bordées d'un liseré noir, la partie supérieure du corps d'un vert à reflets changeants, la partie inférieure d'un jaune jonquille. Mais le Crossoptilon coerulescens paraît avoir surtout gagné l'attention des curieux. Ce bel oiseau a le corps d'une magnifique teinte ardoisée bleuâtre, le bec d'un rouge clair marqué de brun vers la base, les plumes noires et veloutées de la tête séparées des plumes ardoisées du cou par une petite raie blanche, le bout des grandes pennes de la queue d'un noir brillant à reflets verts ou violets, les pennes latérales blanches, et enfin les pattes rouges.




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ELAPHURUS DAVIDIANUS



Les papillons, les insectes, les coquillages, les fossiles, des minéraux complètent cette riche collection."



A suivre...




(Source : Wikipédia)






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