LA LANGUE BASQUE EN 1873.
Au cours des siècles, de nombreux savants et linguistes ont étudié la langue Basque.
DICTIONNAIRE BASQUE FRANCAIS VAN EYS 1873
PAYS BASQUE D'ANTAN
PAYS BASQUE D'ANTAN
Voici ce que rapporta le journal La République Française, dans son édition du 28 mars 1873 :
"...Mais, en examinant attentivement les diverses formes des deux auxiliaires, on arrive à distinguer nettement diverses syllabes, diverses lettres, qui interviennent constamment dès que tel sens se manifeste ; il faut donc les considérer comme portant en elles ce sens même. On reconnaît ainsi que la vaste complexité du verbe basque se réduit à une agglomération méthodique et régulière de pronoms et d’un radical verbal, tous plus ou moins altérés ; mais ces altérations ne sont jamais organiques, elles sont toujours phonétiques, c'est-à-dire que jamais, par exemple, les variations du radical verbal ne correspondent forcément à nos idées de rapport (temps, mode, personne), comme il arrive au français qui dis "je fais" au présent et "je fis" au passé. Ces changements sont seulement déterminés par le principe général d’une facilitation de la diction, par l’atténuation et même le renforcement de certaines syllabes.
Les personnes un peu au courant de la science des langues n'hésiteront pas, sur ce simple exposé, à placer le basque dans le second des trois grands groupes linguistiques admis par les savants actuels. L'euscara vient se ranger en effet dans la même classe que le japonais, le tamoul, le turc, le finnois, le hongrois ou magyar et les idiomes indigènes du Canada, il est, comme ces langues, essentiellement agglutinant, c'est-à-dire qu’il est capable, à l'aile de particules indépendantes mais plus ou moins réduites et usées dans la suite des temps, de former de chaque mot un nombre très considérable de dérivés. Ce procédé, assez inférieur, est généralement reconnu comme historiquement antérieur à celui qui caractérise les langues à flexion (indo-européennes et sémitiques), c’est-à dire l’altération des voyelles radicales dans le but d’exprimer des variations différentes de la même idée dans le temps, l'espace ou le lieu.
Or, nous savons que les langues indo-européennes, parlées aujourd’hui dans presque toute l’Europe, sont venues de l’Asie, à commencer par le celte, représenté actuellement en France par le bas-breton. Mais nous trouvons, au milieu d’elles, comme trois îlots de langues agglutinantes : le finnois, le magyar et le basque, sur les migrations desquels nous n’avons aucune donnée, car nous ne parions pas du turc dont l’origine topographique nous est connue. Le finnois et le magyar sont, d’ailleurs, parents entre eux et avec les langues de la Sibérie ; le basque reste isolé. Nous avons donc le droit de poser les théorèmes suivants : la langue basque était parlée en Europe, avant l’arrivée des Aryas dont les Indo Européens actuels sont les descendants directs, par une race différente. La langue basque existait avant que les grands groupes des langues indo-européennes (sanscrit, grec, latin, germain, slave, celte) n’aient été produits. C’est un reste des vieux idiomes de l’Europe. Mais il n’est pas possible d’indiquer même approximativement un chiffre quelconque d'années.
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