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mardi 10 mai 2022

LA CHAPELLE SAINT-SAUVEUR D'IRATY À MENDIVE EN BASSE-NAVARRE AU PAYS BASQUE AUTREFOIS

LA CHAPELLE SAINT-SAUVEUR D'IRATY.


La chapelle Saint-Sauveur d'Iraty, à Mendive, était une étape sur les Chemins de Compostelle, et un important pèlerinage y avait lieu chaque année pour la fête de l'Ascension.




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CHAPELLE ST-SAUVEUR D'IRATY A MENDIVE
BASSE-NAVARRE D'ANTAN


Voici ce que rapporta à ce sujet la revue Gure Herria, en juin 1921, sous la plume de L. Colas, 

Professeur au Lycée de Bayonne :



"La Chapelle de Saint-Sauveur sur le chemin de montagne menant à la forêt d'Iraty.



La forêt d'Iraty est l'une de nos curiosités pyrénéennes. Il est peu de touristes qui ne la connaissent, au moins de nom. Son accès n'est pas aisé. On nous permettra de décrire rapidement la route à suivre, mais de nous arrêter à Saint-Sauveur. Cette chapelle - véritable église par ses dimensions - est, en effet, fort intéressante.







Partant de Mendive, le touriste suit d'abord la route côtoyant la Nive jusqu'au lieu dit le Pont-Neuf de Laurhibar. Sans se laisser tenter par une excursion dans dans les gorges où gronde le torrent, il prend le sentier qui, tournant à droite, s'enfonce dans la montagne et, arrivé à la maison abandonnée (appelée Benta sur la carte), il continue par le petit chemin assez abrupt menant droit au S. Désormais, il est sur le sentier d'Iraty.




Après avoir traversé des pentes où végètent des châtaigniers clairsemés l'on arrive à la maison Partida ; à partir de ce moment commence une ascension un peu pénible. Le sentier disparaît. Il faut suivre le fond d'un petit ravin très encaissé et s'élevant par une pente assez rapide au flanc de la montagne. A l'époque des pluies, ce ravin doit être un torrent impétueux. Il est presque partout encombré d'énormes cailloux et de troncs d'arbres visiblement roulés par les eaux. Mais l'on est bien récompensé de ses fatigues en débouchant brusquement sur un plateau étroit et long (alt. maxima, 829 m), orienté S. E. - N. O.




A l'endroit précis où le ravin rejoint le plateau, se trouve une croix de fer fort modeste plantée sur un piédestal intéressant. Il est formé de trois assises assez grossièrement taillées, reposant sur des pierres formant deux degrés. L'ensemble est fort primitif et les blocs, assez mal dégrossis, ne sont pas même cimentés. Ils ont une forme octogonale avec 4 grandes faces et 4 sensiblement plus petites. Sur deux de ces faces se trouve reproduit, encadré dans un espèce de carré curviligne, ce fameux signe dans lequel plusieurs archéologues reconnaissent une forme évoluée du Svastika , et qu'ils nomment ainsi. La date - 1863 - peut très bien n'être pas celle de l'érection, mais de la réfection du monument. Une croix de pierre existait jadis sur le piédestal. Elle a été remplacée par une croix de fer.




CROIX DE FER IRATY



Un peu plus loin, et sur les bords du chemin conduisant à la chapelle Saint-Sauveur, une croix est plantée. Un nom se lit sur les deux faces : Maria de Urquin. Est-ce une tombe ou, plus simplement un monument commémoratif d'un accident ? Cette dernière supposition est la plus vraisemblable. Il n'est pas rare, d'ailleurs, de rencontrer sur les chemins du pays basque des croix destinées à rappeler une mort subite, un accident ou même un assassinat.



Quelques centaines de mètres plus loin et c'est la chapelle de Saint-Sauveur. A demi cachée dans un repli de terrain, elle paraît brusquement surgir du sol avec sa toiture renouvelée cette année même. D'ailleurs, le peu de hauteur des murs, surtout du côté O, lui permet de disparaître aisément. C'est une construction massive, trapue, dont le toit en pente très déclive ne doit pas retenir longtemps la neige. Les murs, dont l'épaisseur varie de 1m10 à 1m20 sont renforcés, du côté S. par d'énormes contreforts . La longueur totale (intérieure) doit être d'environ 22 mètres. La largueur extérieure de la façade est de 8m50. Ce qui caractérise cette construction, c'est l'élargissement de la nef en se dirigeant vers l'O. Il n'y a pas moins de "deux" reprises qui témoignent de réfections successives. D'ailleurs, une tradition orale






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