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jeudi 12 mai 2022

LE PORT DE SAINT-JEAN-DE-LUZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1930 (deuxième partie)

 

LE PORT DE SAINT-JEAN-DE-LUZ EN 1930.


Depuis plusieurs siècles, il existe à Saint-Jean-de-Luz un port de pêche actif, qui a connu de nombreuses vicissitudes, au cours de l'Histoire.



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PORT DE SAINT-JEAN-DE-LUZ 1930
PAYS BASQUE D'ANTAN



Voici ce que rapporta à ce sujet le Journal Officiel de la République Française, le 24 juin 1930 :



"Port de Saint-Jean-de-Luz. 



...Entretien. 


— L’entretien du port de Saint-Jean-de-Luz ne comporte aucune particularité notable. Les ouvrages et, notamment, les murs de quai, sont, en général, anciens et établis dans des conditions assez précaires. Leur état se ressent encore de l’insuffisance prolongée des dotations d’entretien.



Port de Socoa

Ce port, situé à l’entrée même de la rade de Saint-Jean-de-Luz, devrait servir de refuge aux navires de guerre, navires de plaisance et bateaux.



Au cours de l'été dernier, le jour des régates de Saint-Jean-de-Luz, une tempête surgissant, a mis en péril un cuirassé espagnol qui, d’urgence, a dû prendre le large, et tous les navires.



Les habitués de ce port ont déjà souscrit un capital de plus de 1 300 000 fr. pour les travaux à effectuer. Une étude d’ensemble doit être examinée incessamment. 

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Mairie de Saint-Jean-de-Luz (Basses-Pyrénées).

26 septembre 1930. 

Amélioration du port. 



Comme nous l’avons vu par ailleurs, les formalités consécutives à la prise en considération par M. le sous-secrétaire d’Etat à la marine marchande de l'avant-projet ont été remplies.



Les municipalités de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure ont voté la prise en charge de leur part de travaux, ainsi que leur adhésion a un droit de péage destiné à couvrir les annuités de l'emprunt couvrant le montant des travaux.



L’enquête prescrite par l’arrêté préfectoral du 26 juin 1930 a été faite. La commission d’enquête a conclu à l'exécution aussi rapide que possible des travaux.



Par ailleurs, l’Etat, qui avait déjà donné son accord pour une participation de 900 000 francs, a porté cette participation à 1 300 000 francs, afin de couvrir la plus-value probable résultant de la variation des prix.



Enfin, le 30 août 1930, I... chargé des services maritimes demandait à M. le ministre des travaux publics de provoquer l’émission du décret autorisant l’exécution des travaux.



Rien ne s’oppose donc plus à la réalisation rapide du projet d’amélioration et le grand désir des pêcheurs, des armateurs et des habitants de la région est de voir les travaux commencer le plus rapidement possible.



Nous demandons donc à MM. les membres de la commission, de bien vouloir nous appuyer de toute leur autorité en demandant à ce que soit pris le plus rapidement possible le décret qui permettra la mise en adjudication immédiate des travaux et leur commencement dès la belle saison.


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"Saint-Jean-de-Luz, le 26 septembre 1930. 


Monsieur le président,


 J’ai l’honneur de vous remettre sous ce pli ;

1° Un résumé chronologique des études concernant l’amélioration du port ;

2° Une note sur l’amélioration du port ; 

3° Une note sur le débarcadère de Saint-Jean-de-Luz.


Je vous prie d’agréer, monsieur le président, l’assurance de ma considération distinguée.

Le maire, 

Signé : Illisible."


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Résumé chronologique


20 mars 1917. — Le préfet des Basses-Pyrénées prescrit une commission d’enquête pour étudier un avant-projet d'amélioration du port.


12 avril 1917. — Cette commission d’enquête se réunit.


31 mars 1923. — La municipalité de Ciboure, dans une délibération très détaillée, étudie les travaux et en accepte le principe.


2 septembre 1923. — M. l’ingénieur des ponts et chaussées Blanchet fournit un rapport très détaillé sur la question de l’amélioration du port de Saint-Jean-de-Luz au cours duquel il examine aussi bien les détails techniques que la possibilité de réalisation du projet. Ce rapport est destiné à instruire les municipalités de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure dans l’étude de la question.



L’étude de M. l’ingénieur en chef Blanchet prévoit une dépense de 6 500 000 fr. et comprend :


1° Construction de digues de protection ;


2° Construction d'un mur de quai ;


3° Dragages ;


4° Divers travaux accessoires.


31 janvier 1924 — Le préfet transmet ce rapport aux municipalités intéressées en signalant que M. l’ingénieur général du service maritime, dans son avis du 25 janvier, ne croit pas qu’il soit possible de prévoir, pour le moment, l’exécution d’un projet de cette importance.


24 février 1924. — Nouvelle délibération du conseil municipal de Ciboure.


11 mars 1924. — M. l’ingénieur en chef Colson, chargé du service maritime des Basses-Pyrénées, annonce à M. le maire de Saint-Jean-de-Luz qu’il a reçu une délibération du conseil municipal de Ciboure et lui demande s’il peut lui communiquer une délibération similaire du conseil municipal de Saint-Jean-de-Luz, afin de lui permettre de rédiger un rapport d’ensemble.


2 mai 1924. — Une réunion a lieu à la sous-préfecture de Bayonne à laquelle assistent : le sous-préfet, M. Bilange, des représentante des villes de Ciboure et de Saint-Jean-de-Luz, le maître de port de Saint-Jean-de-Luz, M. l’ingénieur des travaux publics de l’Etat, subdivisionnaire à Saint-Jean-de-Luz, remplaçant l’ingénieur ordinaire des ponts et chaussées, et M. Zozaya, patron de pêche.

Du procès-verbal de cette réunion, il résulte qu’après une très longue discussion qui a fait ressortir des divergences de vues entre les communes de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure, les personnalités présentes à cette réunion se sont mises d’accord sur un programme minimum.


20 juin 1924. — M. le sous-préfet invite les maires des communes à soumettre à leurs assemblées le programme minimum dressé à la réunion du 2 mai 1924.


24 juin 1924. — Le conseil municipal de Ciboure accepte le principe des travaux du port et promet de couvrir sa part des dépenses.


29 juin 1924. — La commune de Saint-Jean-de-Luz accepte le principe des travaux et promet de couvrir sa part des dépenses.


10 août 1925. — M. le sous-secrétaire d’Etat à la marine marchande prend en considération l’avant-projet, tout en donnant quelques directives pour des modifications de détails.

Cet avant-projet prévoit : 

1° Construction d’une ligne de protection de 125 mètres ;

2° Le creusement du chenal sur 280 mètres à la cote (— 3,00) ;

3° Le dragage à la cote (— 3,00 à — 2,00) de la partie du chenal au droit du brise-lames ;

4° La création des fosses de mouillage à (— 2,00).


La dépense avait été prévue à 2 700 000 fr. M. le ministre l’estime à 3 millions de francs. 

La participation de l’Etat est fixée à 900 000 fr. Les communes devront prendre à leur charge les deux tiers de la dépense et les deux tiers des dragages futurs.


25 août 1925. — Le sous-préfet communique au maire la décision ministérielle précitée.


4 octobre 1925. — La commune de Ciboure vote à nouveau l’acceptation en principe des travaux ainsi, que le principe de sa participation financière, sous la réserve qu’un péage sera établi. 


12 octobre 1925. — M. le sous-préfet demande au maire de Saint-Jean-de-Luz de lui faire connaître la décision prise par le conseil municipal relativement à la combinaison financière à intervenir à la suite de sa communication du 25 août.  


21 novembre 1925. — La commune de Saint-Jean-de-Luz prend une délibération de principe similaire. 


23 janvier 1926. — Réunion de la commission nautique pour examiner l’avant-projet.


30 janvier 1926. — Nouvelle délibération de Saint-Jean-de-Luz, acceptant la participation financière. 


30 avril 1926. — M. le sous-secrétaire d’Etat à la marine marchande invite les communes à préciser les moyens de financement et la nature des taxes qu’elles envisagent, ajoutant qu’une enquête ne pourra être ouverte que lorsque ces renseignements seront connus.


6 juin 1926. — La municipalité de Ciboure

Vote l’acceptation de sa participation jusqu’à 700 000 fr. ;

Vote le principe d'un emprunt au taux de 11 p. 100 ;

Vote son adhésion à un droit de péage sur le poisson débarqué ;

Vote 2,03 centimes additionnels de principe et se déclare d’accord pour que le péage suit régi par l’administration des douanes.


18 juin 1926. — Le maire de Ciboure avise le maire de Saint-Jean-de-Luz de la délibération ci-dessus et l’invite à faire prendre une délibération similaire par la municipalité de Saint-Jean-de-Luz. Le maire de Saint-Jean-de-Luz répond qu'il désire consulter les groupements qui seront amenés à payer la taxe.


24 juin 1926. — Réunion à la mairie de Saint-Jean-de-Luz, de représentants des sénateurs, des marins et des mareyeurs.


28 juillet 1926. — Le président du syndicat des armateurs, dans sa lettre au maire de Saint-Jean-de-Luz, indique qu’il ne voit pas la possibilité pour les armateurs, de supporter une nouvelle taxe.


16 août 1926. — Le conseil municipal de Ciboure, dans une délibération, accepte de prendre, si nécessaire, les deux tiers de la dépense des travaux du port, c’est-à-dire que Ciboure garantira également la part de Saint-Jean-de-Luz.


2 décembre 1926. — Le ministère des travaux publics, fait connaître qu’il est sans nouvelles de la question depuis la délibération du 30 janvier 1926 à Saint-Jean-de-Luz, et du 10 août 1925 à Ciboure et il demande à être renseigné sur les intentions des communes."



A suivre...








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