LES PLANTATIONS À HENDAYE EN 1931.
Dès 1909, Henri Martinet a introduit et planté, à Hendaye, des espèces d'arbres fruitiers et des arbustes adaptés au climat de la Côte Basque.
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| LES GLYCINES CIBOURE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Après vous avoir parlé dans des articles précédents des mimosas et des eucalyptus, des
palmiers, des orangers, des citronniers et des oliviers, des conifères et des arbustes plantés
par Henri Martinet à Hendaye, voici d'autres plantations effectuées et rapportées par Henri
Martinet dans la revue hebdomadaire La Côte basque : revue illustrée de l'Euzkalerria, le 26
avril 1931 :
'Le pays basque Touristique et économique.
Plantations (suite).
Les Plantes grimpantes.
On ne se rend généralement pas compte des ressources inépuisables que réservent les plantes grimpantes pour la décoration des jardins et surtout des habitations, des pergolas, des treillages et des clôtures. Des murs dénudés et peu agréables pour la vue, deviennent au contraire de beaux sujets décoratifs lorsqu’ils sont garnis de plantes adéquates.
Beaucoup de personnes croient, à tort, que les plantes grimpantes plantées contre les habitations sont une source d’ennuis, qu’elles dégradent les murs et favorisent la multiplication des moustiques et autres insectes.
Quelle erreur ! Ces plantes protègent, au contraire, les murs contre les agents extérieurs et quant aux moustiques, ils ne se reproduisent que dans les flaques d’eaux stagnantes. Rien n’abrite mieux un mur contre les pluies et les vents de l’Ouest, et par suite, ne le défend de l’humidité, ne l’assèche même, qu’un bon rideau de lierre. Il va de soi qu’un peu d’entretien consistant en une taille rationnelle de temps en temps et à l'enlèvement des feuilles et des tiges mortes n’est pas superflu ; mais ces soins sont minimes et à la portée de tous. Tous les cottages anglais sont ainsi garnis de verdure et nous n’avons jamais ouï dire que leurs habitants avaient à s’en plaindre. N’hésitons donc pas à généraliser cette pratique chez nous.
Les plantes grimpantes se divisent en de nombreuses catégories, mais ici, nous n’envisagerons, au point de vue pratique, que deux sections : les végétaux ligneux et permanents, et les végétaux herbacés, que l'on renouvelle chaque année, et qui se reproduisent facilement de semis.
Dans la première section se rangent de nombreuses espèces tellement populaires qu'il n’est pas nécessaire de s’étendre ici sur leurs avantages et leurs qualités, comme le Lierre, le Chèvrefeuille, la Clématite, la Glycine, la Vigne-vierge ordinaire, le Jasmin, les Rosiers sarmenteux dont l'emploi tend, heureusement, à se généraliser de plus en plus.
Fidèle au programme que j’ai adopté, je n’appellerai donc l’attention que sur les espèces insuffisamment connues ou celles particulièrement recommandables dans les genres ci-dessus cités.
L’antique Vigne-vierge (Ampélopsis quinquoefolia), au feuillage qui se colore de pourpre à l'automne, est plutôt retombante que grimpante, car elle ne s’accroche pas d’elle-même aux murs et il faut la palisser, tandis que sa variété connue en Horticulture sous le nom de muralis, dont le feuillage est aussi beau et aussi coloré à partir de la fin de l’été, a ses rameaux pourvus de crampons qui lui permettent de s’attacher naturellement aux murs, comme le lierre.
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| VIGNE VIERGE |
Il en est de même pour l'A. tricuspidata, ou A. Veitchii, de l’Horticulture, qui est aussi recommandable que la variété précédente, et pour l'A. Henryana, aux feuilles panachées de blanc argenté sur leur face supérieure et colorées de rouge sur leur face inférieure.
L'A. cantoniensis est remarquable pour l’ampleur et la beauté de son feuillage et l'A. heterophylla ne l'est pas moins par ses feuilles glauques en dessous, ainsi que sa variété à feuilles panachées de blanc, qui se couvre de fruits bleu turquoise abondants à l’automne.
Le genre voisin Vitis renferme d’assez nombreuses espèces d’introduction relativement récente, se prêtant aux mêmes usages. Les principales sont : le V. Cognetiœ, aux feuilles atteignant jusqu’à 30 centimètres de diamètre, tomenteuses en dessous, et sa variété à feuilles pourpres à l’automne ; le V. Davidû, aux longs rameaux sarmenteux ; le V. Romaneli, aux feuilles argentées en dessous, etc...
Parmi les Clématites, dont certaines sont à petites fleurs et les autres à grandes fleurs, les dernières doivent surtout être propagées. Il en existe un grand nombre de variétés, presque toutes issues, par croisements, du Clematis Jackmanni, aux fleurs admirables, variant du rose au bleu foncé, en passant par tous les tons du rose et du violet. Ces plantes sont rustiques et faciles à cultiver, mais elles préfèrent les terres légères et pas trop calcaires.
Le Jasmin ordinaire (Jasminum officinale), aux fleurs blanches si odorantes, est trop connu pour qu’il soit besoin d’en faire l'éloge ; mais le Jasmin à fleurs nues (J. nudiflorum), aux fleurs jaunes est remarquable parce qu’il fleurit en janvier-février, avant l’apparition des feuilles. Bien que n’atteignant pas un grand développement, il peut être palissé contre les murs.
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| CAMPANULE ET JASMIN |
Au Chèvrefeuille ordinaire (Lonicera Caprifolium), aux fleurs rouges orangé et à odeur suave, on pourrait associer le L. sempevirens, aux feuilles persistantes, dont les fleurs sont longues et écarlates.
Sait-on que la Glycine, qui prodigue en Mai d’abondantes grappes de fleurs bleu pâle, a produit des variétés aux fleurs roses et blanches. Il est facile aux amateurs de se les procurer.
Les Bignonia et les Tecoma, deux genres très voisins et que les botanistes font parfois chevaucher l’un sur l’autre, nous sont aussi précieux que la Glycine comme plantes grimpantes.
Le B. grandiflora, aux grandes et magnifiques fleurs rouge vermillon ; le B. capensis, aux fleurs rouge vif, s’épanouissant en hiver sur la Côte d’Azur, où on les utilise pour la bouquetterie, et le B. radicans, aux fleurs rouge écarlate, sont les espèces les plus répandues dans les jardins.
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| BIGNONIA VETUSTA |
Avec l’Aristoloche (Aristolochia Sipho) l'une de nos lianes rustiques les plus vigoureuses, car elle atteint jusqu'à 10 mètres de long, on peut couvrir de larges surfaces de murs, même dans des situations ombragées, garnir des troncs d’arbres dénudés et obtenir de très beaux effets.
Les Rosiers qui, il y a seulement une trentaine d’années, étaient palissés le long des murs des habitations, appartenaient presque exclusivement aux sections, dites "Thé", ou "hybrides de Thé", remontants. Aujourd'hui, avec les variétés sarmenteuses très nombreuses et aux coloris variés, issues, pour la plupart, du Rosa Wichuraiana, on dispose de ressources presque inépuisables pour la garniture des murs, des pergolas, des tonnelles, des colonnes et des supports en fer ou en bois de formes diverses. Je dois reconnaître que l'on use de plus en plus de cette faculté et qu’il n'est pas besoin d’insister beaucoup pour recommander l’usage de ces admirables végétaux.
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| ROSIER HYBRIDE DE THE |
Sortant des sentiers battus, je signalerai maintenant quelques espèces trop peu répandues et cependant très méritantes.
Les Passiflores, dont l’espèce la plus connue (Passiflora cœrulea), ou Fleur de la Passion, est parfaitement rustique, sous notre climat. Par ses grandes fleurs bleues, violettes et roses, s'étalant en juillet, août, et par ses fruits rouge orangé, de la forme et de la grosseur d’un œuf, dont il se charge en automne, cet arbrisseau grimpant est extrêmement décoratif."
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| PASSIFLORE |
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