LES TRAMWAYS DES BASSES-PYRÉNÉES EN 1912.
C'est le 10 juin 1877 qu'est inaugurée la ligne de tramway entre les 3 grandes villes du Labourd côtier : Anglet, Bayonne et Biarritz.
OBLIGATION DE 500 FRANCS 1913 CHEMINS DE FER DES TRAMWAYS ELECTRIQUES DES BASSES-PYRENEES ET PAYS BASQUES |
Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien Le Petit Bleu de Paris dans plusieurs éditions :
- le 18 juin 1912 :
"Chemins de fer des Basses-Pyrénées et des Pays Basques.
Il est un axiome de jurisprudence qui dit que l'on ne peut être inculpé deux fois pour le même fait ; par analogie, il va de soi que le même objet ne saurait être donné en gage à deux personnes, ni servir à deux fins Non bis in idem.
Ce n'est pas ainsi cependant qu'il en fut jugé par l'administration des Tramways électriques et chemins de fer des Basses-Pyrénées et des Pays Basques, bien mal en point entre la maison de Decker et Cie et M. Gaston Haardt qui gravitèrent, comme il est de notoriété publique, autour de cette affaire et la picorèrent.
Le service des 9 000 obligations des Tramways électriques, en effet, était soi-disant garanti "par la presque totalité des actions Chemins de fer de Pau-Oloron Mauléon et Tramways de Bayonne à Biarritz, ainsi que des Chemins de fer Bayonne-Anglet-Biarritz". Or, ces titres avaient déjà été donnés en garantie à la Fédération Française et Belge des Tramways, du groupe Empain.
Les engagements pris vis-à-vis de celle-ci n'ayant pas été tenus, une ordonnance rendue à sa requête par le président du Tribunal de commerce de Bruxelles fixait au 13 courant la vente de :
1° 34 391 actions de capital de 100 francs de la Société des Chemins de fer de Pau-Oloron Mauléon et Tramways de Bayonne à Biarritz.
2° 347 actions de jouissance de la même Société.
3° 2 340 actions de capital de la Compagnie du Chemin de fer de Bayonne à Biarritz.
4° 167 parts de fondateur de la même Société.
Le groupe Empain contre le groupe G. Haardt, autant la lutte du pot de fer contre le pot de terre ! Mais les obligataires abusés, bernés qui sont aujourd'hui entre cet arbre et cette écorce parce qu'ils ont été sciemment trompés, n'auraient-ils donc aucun recours contre personne ?
La raison aussi bien que l'équité ne permettent pas de l'admettre un seul instant ; pourquoi les obligataires qui ont été mis dedans, dans des conditions aussi flagrantes, se croiraient-ils tenus de l'admettre davantage ?
Ah ! si nos capitalistes n'étaient pas si... bons enfants, que de choses se renouvellent fréquemment qui ne pourraient arriver jamais ?"
OBLIGATION DE 500 FRANCS 1913 CHEMINS DE FER DES TRAMWAYS ELECTRIQUES DES BASSES-PYRENEES ET PAYS BASQUES |
- le 2 décembre 1912 :
"Chemins de fer des Basses-Pyrénées et des Pays Basques.
Cela ne va pas bien ; une plainte collective aurait été déposée.
Certaines entreprises n'ont pas de chance et rencontrent dès le début des embarras qui, la plupart du remps, proviennent de leur organisation. La société dont il est question ici, n'a encore procuré que des déceptions à ses obligataires et des désagréments à l'établissement financier qui avait prêté ses guichets lors de l'émission de ses vignettes. Ce n'est pas le tout d'avoir une concession, il faut pouvoir le mettre en état ; jusqu'à présent les fonds sociaux paraissent avoir été largement utilisés, et maintenant l'ère des emprunts est ouverte. Après la désorganisation du début, les dirigeants cherchent à mettre un peu d'ordre et à réorganiser cette affaire ; mais de sérieuses difficultés se présentent. Il faut commencer par rembourser une somme de 5 1/2 millions de créances gagés après quoi il faudra trouver les ressources nécessaires à l'exploitation des lignes. La Compagnie n'a guère actuellement, comme actif, que des créances dont le recouvrement est problématique, il est même à craindre que l'on ne s'écarte pas de la vérité en le considérant comme nul. Le conseil se trouve donc embarrassé, on le serait à moins, et le passé ne rend pas la solution facile, d'autant plus que le Tribunal s'en mêle.
Si un certain nombre de souscripteurs ont entièrement libéré leurs titres, d'autres, plus nombreux sans doute, ne se pressent pas de le faire et le recouvrement des sommes à verser reste subordonné aux décisions des tribunaux devant lesquels la Société les a actionnés. Tout cela prendra bien du temps et ne facilitera la reconstitution de la Société qui paraît pressée d'encaisser.
ACTION DE 250 FRANCS 1913 CHEMINS DE FER DES TRAMWAYS ELECTRIQUES DES BASSES-PYRENEES ET PAYS BASQUES |
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