SUR LES RIVES DE L'ADOUR ET DE LA SEINE EN OCTOBRE 1937.
En 1937, le Pays Basque est représenté au Musée Basque et de l'Histoire de Bayonne mais aussi à l'Exposition universelle de Paris
Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien A la Page, le 14 octobre 1937, sous la plume de Michel
Guy :
"... Sur les rives de la Seine.
Ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'admirer l'ordonnance du musée bayonnais installé dans la vieille maison connue depuis 300 ans sous le nom de Maison Dagourette et qui fut successivement couvent, hôpital, entrepôts, auront pu, à 800 kilomètres de là, sur les bords de la Seine, admirer le doux sourire du pays basque que se reflétant dans les eaux de la Seine.
Ce pavillon possède comme un reflet de la joie lumineuse qui éclaire les 3 provinces basques. Pour être moins claire que celles de la Nive ou de l'Adour, l'eau de Seine n'en fut pas moins enrichie du doux sourire pyrénéen.
PAVILLON PAYS BASQUE-BEARN-BIGORRE PARIS 1937 |
Je cède la plume à une jeune et charmante Basquaise, Mlle Vannier, qui a contribué pour une part dans l'organisation de certaines sections du pavillon basque, un de deux qui ont remporté le plus de succès au centre régional :
"Le pavillon Pays Basque-Béarn-Bigorre, dresse, au bord de la Seine, sa façade claire, son clocher et son fronton que domine un large balcon : Sur ce balcon ouvre la salle des Fêtes, destinée aux manifestations régionalistes : les Parisiens ont pu goûter la saveur des jeux, des danses et des chants de ces provinces maritimes et montagnardes. La grande semaine de pelote s'y est déroulée avec un succès inégalé. Les groupements locaux ont envoyé tour à tour leurs meilleurs représentants pour y interpréter leur musique traditionnelle et leur théâtre où persiste la tradition médiévale.
Une grande toile de Bordes, harmonieuse et colorée, orne la salle des Fêtes, évoquant les danses qui se déroulent des bords de l'océan aux vallées hautes de la Bigorre. La salle de tourisme décorée par Louis Decrept semble destinée, non seulement à attirer l'étranger dans les paysages qu'elle représente, mais encore à les lui expliquer et à l'admettre au préalable à cet "état de grâce" sans lequel bien des joies lui demeureraient étrangères, car il ne suffit pas de saisir au vol une vision superficielle pour comprendre ce pays, il faut l'aimer comme il le mérite, et pour cela pénétrer sa profonde harmonie, son âme complexe.
PAVILLON PAYS BASQUE-BEARN-BIGORRE PARIS 1937 |
De plain-pied, sur le fronton, cette salle déroule par une heureuse conception décorative, en scènes alternées, les divertissements internationaux, des visiteurs éphémères et les travaux rustiques ou les jeux rituels transmis par les générations : Voici Saint-Jean-de-Luz, Biarritz et Pau, la natation, la chasse, l'équitation ; les champs de neige de Barèges et de la vallée d'Ossau avec leurs skieur, et voici les "quilles de neuf" qui groupent en Béarn leurs champions aux lourdes carrures, aux silhouettes malicieusement stylisées. Au Pays Basque, la pelote claque entre les murs du trinquet ; les pêcheurs de la côte ont suspendu leurs filets parmi les baigneurs. Bayonne, Salies, Orthez, Oloron, sont évoqués par un détail typique qui résume leur charme provincial. Lourdes et Bétharram élèvent leurs clochers dans un cirque de prières ; sous leur capulet, les femmes de la Bigorre se réunissent à la sortie de la messe autour de la fontaine, tandis que le berger conduit son troupeau vers les hauts pâturages... Des collines basques descend le bouvier ramenant son char, l'aiguillon aux épaules ; dans les cimetières fleuris, les stèles discoïdales et les croix découpées sculptées de motifs symboliques entourent les églises trinitaires ; la petite chapelle de Sainte-Engrace abrite modestement ses trésors de sculpture romane ; par les sentiers de montagne descendent les danseurs de Soule, de Basse-Navarre et du Labourd dans leurs costumes éclatants pour exécuter aux fêtes patronales le saut basque ou la danse des épées.
PAVILLON PAYS BASQUE-BEARN-BIGORRE PARIS 1937 |
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